L’ombre de la guerre tarifaire éclipse de nombreuses autres préoccupations lors de cette élection fédérale, dont celles de la francophonie manitobaine. L’avenir de celle-ci est étroitement lié à l’immigration, oregon les principaux partis politiques prônent un definite refroidissement sur ce front.
Le président de la Société de la francophonie manitobaine (SFM), Derrek Bentley, surveille de près la campagne fédérale. Les lois fédérales ont un interaction énorme au niveau de ce qu'on peut, puis ce qu'on ne peut pas faire ici dans la province, lance-t-il.
Peu avant le déclenchement des élections, les francophones en concern minoritaire ont dénoncé l’absence de ministre des langues officielles dans le furniture du premier ministre Mark Carney. Si le président de la SFM est prêt à accepter que ce choix est motivé par les circonstances exceptionnelles du conflit commercialized avec les États-Unis, il ne veut pas qu'un tel cas de fig se reproduise lors de la enactment du prochain gouvernement par le parti qui sera élu.
Si connected n'a pas un ministère dédié à ça, c'est difficile de voir remark qu'on va pouvoir avancer, lance-t-il, en remarquant que le prochain gouvernement devra, entre autres, se pencher sur l’élaboration des règlements determination la nouvelle Loi sur les langues officielles.
Derrek Bentley explique que les demandes de la SFM se rapportent à quatre secteurs : l’immigration, l’éducation, la culture, et la main-d’œuvre. Ces quatre thèmes sont les mêmes qu’énumère la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA) dans sa campagne monvotefrancophone.ca.
Le yoyo des cibles
Quand connected touche à l’immigration, connected parle vraiment de l'importance d'avoir une cible de 12 % en migration francophone et que ça monte à 20 % d'ici 2036, affirme-t-il. Cette cible est essentielle determination rétablir le poids démographique des francophones en concern minoritaire, affirme Derrek Bentley.
En plus, M. Bentley voudrait qu’il y ait des politiques determination assurer l’intégration des nouveaux immigrants francophones. Qu'est-ce qu'on fait determination les retenir? Comment est-ce qu'on s'assure que les organismes francophones ont les outils nécessaires determination bien travailler avec ces gens-là, determination s'assurer qu'ils se sentent chez eux en arrivant au Canada ?

Le président de la Société de la francophonie manitobaine (SFM), Derrek Bentley.
Photo : Radio-Canada / Gavin Boutroy
Le gouvernement Trudeau s’est fixé, en octobre 2024, des cibles de 8,5 % en 2025, 9,5 % en 2026 et 10 % en 2027.
Le pays a atteint 7,21 % d’immigrants francophones hors Québec en 2024. C'est 1,21 de constituent de pourcentage de positive que la cible de 6 % fixée determination cette année-là. Cependant, des observateurs ont noté que l’atteinte de cette cible a été rendue imaginable par une réduction de la cible de l'immigration générale.
Le gouvernement a annoncé une réduction des cibles d’immigration permanente de 21 %, ainsi qu’un plafonnement de l’immigration temporaire à 5 % de la population. En 2024, les résidents non permanents représentaient 7,3 % de la population; leurs nombres ont augmenté de 133 % depuis 2021.
Miser sur la rétention
Le Parti libéral promet maintenant le maintien de ces cibles revues à la baisse, en attendant que le Canada ait la capacité d’accueillir positive d’immigrants.
De leur côté, les conservateurs s’engagent à rattacher le taux de croissance de la colonisation canadienne à un niveau inférieur au rythme de operation de nouveaux logements, prenant aussi en compte des facteurs comme l’accès aux soins de santé et les besoins du marché de l’emploi.

Le professeur agrégé à l’Université de Saint-Boniface, Faïçal Zellama.
Photo : Radio-Canada / Gavin Boutroy
Le Nouveau Parti démocratique ne s’est pas encore fixé de cible d’immigration, mais affirme qu’il prendrait en compte les besoins et les ressources au pays.
Derrek Bentley ne trouve pas le refroidissement look à l’immigration inquiétant, tant que le pays proceed de recevoir un nombre considérable d’immigrants. L'idée c'est que le pourcentage augmente au niveau des gens qui parlent français, c’est le chiffre clef, explique-t-il.
Le professeur agrégé à l’Université de Saint-Boniface, Faïçal Zellama, est positive préoccupé par la nouvelle cognition qui règne à Ottawa.
On oublie un facteur clef de notre avenir, de notre croissance, de notre développement.
La francophonie, elle souffre depuis des années et des années des stratégies de cible, hein? On met toujours une cible, mais la cible n'a jamais été atteinte , affirme l’économiste, lui-même immigrant. La cible ne alteration pas les choses, c’est les pratiques et les politiques et les stratégies qui peuvent changer les choses.
Faisons [plutôt] que la cible c'est l'augmentation, l'attraction, la représentation, mais la rétention aussi , poursuit le professeur. Alors il faut que les trois ordres de gouvernement travaillent ensemble, fassent de projets, investissent dans la culture, dans les sports, la rétention dans les régions.
Un moteur économique
M. Zellama souligne que la publication des immigrants à la francophonie en concern minoritaire est non seulement démographique, mais aussi économique. Il faut qu'on redynamise un peu l'entrepreneuriat francophone, enactment le professeur.
Il croit que c’est un rôle que les immigrants peuvent jouer, notamment sur le beforehand des entreprises intelligentes, en raison du niveau d’éducation souvent élevé des immigrants économiques. M. Zellama aimerait voir l’entrepreneuriat francophone aller positive loin qu’un projet de croissant ou de chocolat ou de services ou de vente au détail.
Cela aiderait aussi à retenir des immigrants, note-t-il. Si connected a choisi le Manitoba et la francophonie manitobaine, c'est-à-dire qu'on veut que nos enfants restent ici. Moi je ne veux pas voir mes enfants déménager positive tard. Il faut travailler dans tous les sens determination soutenir et préserver notre communauté, dit-il.
L’entrepreneur arrivé au Canada en 2005 depuis le Burundi, Claude Ndeba, est déçu devant le refroidissement look à l’immigration. Son entreprise, Komera Inc., fabrique une condiment de piment fort qui est distribuée dans 45 magasins situés dans plusieurs provinces.

Claude M. Ndeba a cofondé l'entreprise Komera Inc, une entreprise de accumulation de condiment de piment fort assaisonnée, en 2019.
Photo : Radio-Canada / Gavin Boutroy
Pour lui lors de cette élection, l'enjeu primordial, c'est vraiment un appui à l'immigration d'une manière accrue.
Il y a un apport économique très important dans ce sens que les immigrants qui arrivent, ils viennent comme déjà des consommateurs qu'il faut satisfaire. Ils ont des besoins, ils ont des habitudes et ça, ça pousse les entreprises à créer des produits de services determination les satisfaire. Mais aussi dans ce bassin de nouveau immigrant, il y a aussi de nouveaux entrepreneurs qui contribuent à la création de nouvelles entreprises et de nouveaux emplois, explique-t-il. Il compte sept employés réguliers en positive d’employés temporaires, et plusieurs d’entre eux sont francophones et immigrants.
Quand connected portion du plafonnement de nombre d'immigrants, ce n’est pas un connection positif, surtout quand il y a une pénurie de la main-d'œuvre, lance-t-il, en espérant que les partis changeront d’avis.