La Fonderie Horne a tenté d’écarter la santé publique des études de biosurveillance

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Le torchon brûle entre les dirigeants de la Fonderie Horne de Rouyn-Noranda et la Direction de la santé publique de l’Abitibi-Témiscamingue (DSPu-AT).

La Fonderie, qui vient de lancer lad propre programme de biosurveillance à l’arsenic, remet en question depuis plusieurs années l’expertise de la santé publique régionale et a même demandé qu’elle ne soit positive responsable des études de biosurveillance menées à Rouyn-Noranda.

Dans un courriel daté du 15 mai 2024, dont Radio-Canada a obtenu copie, le cook des opérations cuivre determination l’Amérique du Nord chez Glencore, Claude Bélanger, a interpellé à ce sujet Guylaine Marcoux, qui était alors administratrice d'État dans le dossier de la Fonderie. Nous désirons connaître par écrit la presumption du Gouvernement du Québec [...] sur notre demande que la DSPu-AT soit dessaisie de la conduite de nouvelles études, lit-on dans le courriel.

Depuis, Katia Petit a succédé à Guylaine Marcoux à ce poste. Le gouvernement n’entend pas dessaisir la DSPu de la conduite de nouvelles études de biosurveillance puisqu'elle reste l'entité légalement responsable des activités de biosurveillance sur lad territoire, répond le ministère des Affaires municipales et de l'Habitation.

Appelée à clarifier sa presumption au sujet de la santé publique régionale, la gestionnaire des affaires publiques et des communications de la Fonderie Horne, Cindy Caouette, guarantee par courriel que bien que la position de la DSPu-AT et celle des experts internationaux que nous avons consultés puissent différer, nous avons beaucoup de respect determination le mandat de la santé publique.

Cindy Caouette sourit à la caméra.

Cindy Caouette, conseillère en communications determination la Fonderie Horne à Rouyn-Noranda. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Andréi Audet

Elle ne cache pas que des doutes persistent sur la méthodologie utilisée lors des études de biosurveillance de 2018 et 2019, qui ont démontré que les enfants et les adultes du quartier Notre-Dame présentaient des concentrations d’arsenic quatre fois positive élevées que celles d’un groupe-témoin à Amos.

Parmi les lacunes méthodologiques des études de 2018-2019 identifiées par les experts, notons le choix des ongles de mains comme biomarqueur qui est à haut risque de contamination externe, rendant notamment intolerable de faire la favoritism entre la contamination externe et l'arsenic absorbé [exposition interne], écrit-elle.

La Fonderie estime que l’analyse de l’urine est positive précise, même si l’arsenic n’est détectable que quelques jours, et qu’il s’agit d’un biomarqueur reconnu internationalement et utilisé notamment par Santé Canada et les Centres determination le contrôle et la prévention des maladies (CDC) aux États-Unis.

La DSPu-AT a refusé de remettre en question sa méthodologie, laquelle avait pourtant été questionnée par le comité d’éthique qui qualifiait notamment le choix des ongles d’“exploratoire”, ajoute-t-elle.

Cet statement est réfuté par la Direction de la santé publique de l’Abitibi-Témiscamingue, qui continue de marteler que l’utilisation des ongles est la meilleure méthode determination avoir un aperçu de l’exposition à agelong terme à l’arsenic.

La Dre Omobola Sobanjo en entrevue à Radio-Canada, dans le workplace  de Rouyn-Noranda.

La directrice par intérim de la santé publique régionale, la Dre Omobola Sobanjo. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Emily Blais

La Direction de santé publique est consciente des réserves de la Fonderie Horne quant aux résultats de ses études de biosurveillance, car la méthodologie de ses études a été critiquée par l'entreprise. Il ne serait donc pas surprenant que l’entreprise veuille que des études de biosurveillance soient réalisées par d’autres organismes que nous, précise par courriel l’équipe des affaires publiques et relations médias du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue.

Cela dit, nonobstant les souhaits d'une entité externe, conformément au mandat découlant de la Loi sur la santé publique, la Direction régionale de santé publique peut réaliser une étude de biosurveillance lorsqu'elle le juge pertinent afin de protéger l'état de santé de la colonisation de lad territoire, ajoute le CISSS.

La santé publique a déjà indiqué qu’elle ne mènera pas de nouvelles études de biosurveillance tant que les baisses d’émissions atmosphériques prévues dans l’autorisation ministérielle de la Fonderie Horne ne seront pas réalisées.

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