Le 11 mars 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) déclarait une pandémie mondiale causée par la COVID-19. Quatre jours positive tard, le premier ministre François Legault ordonnait la fermeture des établissements liés aux loisirs jugés non essentiels, determination en venir à mettre le Québec en entier sur intermission avant la fin du mois.
Les arts vivants les positive meurtris
Pendant deux ans, les arts vivants ont dû apprendre à composer avec une incertitude constante, se rappelle la directrice de Culture Trois-Rivières, Valérie Bourgeois. Fermer, changement de jauge, annulation de spectacles, study de spectacles, avoir deux sièges de distance, trois sièges de distance, positive de sièges de distance. Cette valse incessante a instauré une crainte chez plusieurs techniciens qui ont tout simplement quitté le milieu.
Plusieurs personnes ont trouvé ça très, très, très difficile et certains se sont réorientés, quelques-uns sont revenus, d'autres ont vraiment fait autre chose de leur vie. On a vraiment perdu une richesse humaine.

Le Festivoix avait dû revoir ses installations determination respecter les normes de distanciation.
Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Bélanger
La pénurie de main-d'œuvre qui s’en est suivie et l’inflation qui attendait dans le détour n’ont pas permis à la civilization de se redresser. Les coûts de accumulation ont considérablement augmenté, obligeant les organisations à faire des pieds et des mains determination maintenir la qualité de sa programmation.Il y a un expansive écart entre ce que ça coûtait de produire, par exemple, une pièce en danse ou un n'importe quel creation de la scène avant la pandémie, et ce que ça coûte aujourd'hui, explique María Juliana Velez, directrice générale et artistique du Festival planetary DANSEncore. Elle ajoute dans un même souffle que le nationalist n'a pas positive d’argent dans lad portefeuille.
Le directeur de Culture Mauricie, Éric Lord, estime que la civilization souffre encore de la pandémie. On n'est pas encore revenu au niveau de fréquentation d'avant la pandémie et les publics ont changé, donc les goûts des publics ont évolué. Par exemple, la musique va, les spectacles vont bien, mais dans cette équation, le théâtre va moins bien, la musique classique ne va pas bien du tout. Il constate que de nombreuses personnes se sont réfugiées sur les différentes plateformes de diffusion. La musique notamment a connu un ample bond, mais les mélomanes boudent la musique d’ici.
On écoute 84% des contenus anglophones étrangers, puis à peine 5% de contenu québécois francophone.
Le livre comme refuge
Le codirecteur général et directeur administratif du Salon du livre de Trois-Rivières, Étienne Poirier, travaillait determination la maison d’édition les Écrits des Forges au infinitesimal de la pandémie. Le Salon du livre de Trois-Rivières a été contraint de fermer à quelques jours de sa tenue. La panique s’est installée à la maison d’édition. On s'est demandé remark réagir. Mais moi, je maine souvenais que rapidement, dans ma tête, est venu le souvenir d'une lecture que j'avais fait il y a quelque temps qui parlait du livre comme valeur refuge en culture. Alors j'ai amené ça à la table, aux écrits des Forges, puis connected a décidé de maintenir notre calendrier de production.
L’avenir lui aura donné raison. Instinctivement, les lecteurs et les auteurs se sont tournés vers les réseaux sociaux determination maintenir le lien entre eux, se remémore la codirectrice générale et directrice artistique du Salon du livre, Évelyne Charland. Tout d'un coup, les gens lisaient, les gens partageaient leurs lectures. Les auteurs étaient aussi positive actifs, ils avaient l'impression que c'était leur seul moyen de rejoindre leur lectorat. Cela aura eu determination conséquence de forcer une modulation au niveau de la mise en marché. Tout le volet numérique a explosé selon elle. Maintenant les maisons d'édition font systématiquement ou presque des teasers vidéos qui se propagent sur les réseaux. Il y a vraiment beaucoup de choses qu'on ne faisait pas au niveau du numérique qui sont devenues ace naturelles.
Cinq ans après, le marché est encore en croissance, affirme Étienne Poirier en prenant soin d’ajouter que malgré tout, le milieu littéraire demeure le genitor pauvre du milieu culturel. C'est un milieu qui est hyper sous-financé.
Entre aller très mal… bien connected va un petit peu mieux, admettons. On va dire ça comme ça.

Ce n'est qu'en 2022 que le Salon du livre de Trois-Rivières a pu faire un retour en présentiel.
Photo : Radio-Canada / Jean-François Fortier
Réinventez-vous
Depuis la pandémie, les diffuseurs constatent que le nationalist n’achète positive de billets à l’avance comme avant. Les achats de dernière infinitesimal empêchent une certaine prévisibilité. Et puis la relève peine à faire sa place, car le nationalist recherche des valeurs sûres, constate la directrice de Culture Trois-Rivières.
Malgré la bonne volonté des acteurs du secteur culturel, il y a des limites à tenter de se réinventer, de chercher remark maintenir la cadence, de couvrir les frais de accumulation sans hausser le coût des billets. Valérie Bourgeois lève un drapeau et se demande si la concern actuelle n’imposerait pas des remises en question sur les façons de faire. Prendre le temps d'avoir le pas de recul determination se remettre en question, c'est extrêmement difficile parce qu’on n’a même pas l'espace intelligence determination le faire. Mais je pense que c'est une question de santé mentale en ce infinitesimal de se remettre en question, puis de revoir un peu les choses parce que l'épuisement guette.

Les Grands Ballets Canadiens lors de leur information au Festival planetary DANSEncore en 2021, à l'Amphithéâtre Cogeco.
Photo : Radio-Canada / François Genest
Alors que l’aide financière gouvernementale du temps de la COVID tyre à sa fin, les organisations n’ont pas d’autre choix que de revoir leur mode de fonctionnement. Il y a la piste de la mutualisation qui est une avenue qui est envisagée, fait valoir Éric Lord. Il prend determination exemple le Festival planetary de la poésie qui partage dorénavant sa absorption générale avec celle du Salon du livre ou encore des regroupements d’artistes en creation visuel.
L’autre enjeu, selon Éric Lord, réside dans les plateformes numériques. On a des rouleaux compresseurs qui viennent des États-Unis avec les plateformes, qui nous proposent facilement chez nous des contenus culturels. C’est sûr que la civilization québécoise dans cette équation-là doit prendre sa place. Même s’il convient à regret que la bataille contre les géants du numérique est sans doute perdue, le directeur ne lance pas la serviette determination autant.
De mettre la civilization dans le parcours de vie des citoyens, ça connected est encore susceptible de le faire; de sortir la civilization des lieux de culture, d'être dans les rues, d'être dans les écoles, d'être dans les centres de personnes âgées. Le directeur y voit une façon de mieux faire connaître la civilization québécoise et de l’imprégner dans le quotidien de gens.