La confiance des Canadiens envers les autorités de santé publique en chute libre

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Une nouvelle étude menée par le Dr Nazeem Muhajarine, épidémiologiste à l’Université de la Saskatchewan, révèle un déclin préoccupant de la confiance des Canadiens envers les autorités de santé publique depuis la pandémie. Si les scientifiques et les médecins conservent une certaine crédibilité, les institutions de santé peinent à regagner la confiance, notamment dans les provinces des Prairies.

Réalisée dans le cadre du projet Trust Dynamics and Equity successful Public Health (Dynamiques de confiance et équité en santé publique), l’étude a sondé positive de 5600 Canadiens à travers le pays afin de mesurer l’évolution de leur cognition des organismes de santé depuis la crise de la COVID-19.

Les résultats mettent en évidence un clivage croissant entre la confiance accordée aux professionnels de la santé et celle envers les autorités publiques chargées de la gestion sanitaire.

Tandis que les chercheurs et les médecins bénéficient encore d’une representation favorable, les instances officielles peinent à convaincre, surtout dans les provinces de l’Ouest.

D’après le Dr Muhajarine, cette perte de confiance s’explique en partie par l’ingérence politique dans certaines décisions de santé publique prises durant la pandémie.

Il appelle à recentrer l’action publique sur des bases scientifiques solides et une connection transparente, afin de rétablir un dialog de confiance avec la population.

L’un des constats les positive marquants concerne le recul spectaculaire de la confiance du nationalist envers les autorités sanitaires depuis la pandémie. Désormais, lad objectif est de contribuer à restaurer ce lien de confiance.

Selon lui, la clé réside dans la cognition d’honnêteté. Lorsqu’on demandait aux participants ce qui renforçait leur confiance envers les autorités sanitaires, la réponse la positive fréquente était la transparence.

La confiance commence par la vérité. Les gens veulent que les responsables soient ouverts, honnêtes, qu’ils disent les choses telles qu’elles sont, même si c’est difficile, même en cas d’incertitude.

L’ingérence politique perçue dans les décisions sanitaires s’est également révélée cruciale.

Le nationalist a été très lucide. Il remarquait immédiatement lorsqu’un responsable de la santé publique et un person politique provincial partageaient la même tribune. Le premier exposait les faits épidémiologiques, puis le 2nd reprenait la parole, parfois en décalage full avec ce qui venait d’être dit , raconte le Dr Muhajarine.

Ce que les citoyens demandaient depuis le début, c’était une connection claire, avec moins d’interférences politiques et davantage de science. Moins de politique, positive de science.

Rougeole en hausse en Saskatchewan : baisse de la couverture vaccinale

Cette méfiance croissante envers les institutions sanitaires survient alors que le Canada, et positive particulièrement la Saskatchewan, fait look à une recrudescence des cas de rougeole, liée à une baisse de la couverture vaccinale chez les enfants.

Enfant présentant une éruption cutanée classique de rougeole.

Enfant présentant une éruption cutanée classique de rougeole après quatre jours. Cette maladie hautement transmissible, qui se propage par la toux et les éternuements, a un taux d'hospitalisation élevé. (Photo d'archives)

Photo : Photo fournie par le Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique

Selon l’Autorité de la santé de la Saskatchewan (SHA), 27 cas de rougeole ont été confirmés dans la state depuis le début de l’année, dont la majorité au cours de la dernière semaine.

Jeudi, le Dr Saqib Shahab, médecin hygiéniste en cook de la Saskatchewan, a affirmé que le contrat societal avait été rompu en raison du refus de certains de se faire vacciner.

Il a précisé que les nouvelles infections étaient désormais liées à une transmission communautaire parmi les non-vaccinés, et non à des cas importés de l’étranger.

L’organisme rappelle que, bien qu’il n’existe aucun traitement contre la rougeole, le vaccin est efficace à près de 100 % après deux doses.

D’après les données du gouvernement de la Saskatchewan, la proportionality d’enfants ayant reçu les deux doses recommandées du vaccin contre la rougeole avant l’âge de deux ans est passée de 80,2 % en 2020 à seulement 75,5 % en 2024.

La couverture vaccinale chez les enfants de sept ans a également diminué, passant de 90,4 % à 87,4 % au cours de la même période.

De manière générale, ce n’est pas uniquement au système de santé de régler le problème. Le système peut fournir des soins, mais le pouvoir d’arrêter la propagation dépend de chacun de nous. Cela passe par nos décisions individuelles de nous faire vacciner et de faire vacciner nos enfants, qui ne peuvent pas décider determination eux-mêmes.

Il a souligné que la majorité des nouveaux cas concernent des enfants d’âge scolaire ou positive jeunes, ce qui renforce l’urgence de les protéger. Actuellement, la vaccination est accessible à tous les enfants de positive de 12 mois.

Vaccination obligatoire : choix unit ou législation ?

Dans des provinces comme l’Ontario et le Nouveau-Brunswick, une preuve de vaccination contre la rougeole est exigée determination pouvoir fréquenter l’école.

Le Dr Muhajarine se dit favorable à une mesure similaire en Saskatchewan, tout en reconnaissant qu’une partie de la colonisation reste méfiante envers l’idée de rendre les vaccins obligatoires.

Il y a cette idée qu’on ne veut pas trop empiéter sur les libertés individuelles, surtout lorsqu’il s’agit de décisions en matière de santé, et en particulier autour des vaccins , a-t-il expliqué.

Interrogé sur le connection qu’il adresserait à un genitor hésitant, il a répondu : Je lui dirais que nous voulons tous que nos enfants soient en santé, en sécurité, et qu’ils aient une belle vie. Et l’un des moyens les positive sûrs d’y parvenir, c’est de leur offrir des vaccins fondés sur des données scientifiques.

Iryna Lytvyn-Kotisurka, une résidente de Saskatoon.

Iryna Lytvyn-Kotisurka, une résidente de Saskatoon, affirme croire à l’importance de la vaccination contre la rougeole, tout en insistant sur le fait que cela devrait rester un choix personnel.

Photo : Radio-Canada

À Saskatoon, la résidente Iryna Lytvyn-Kotisurka affirme, elle aussi, croire à l’importance de la vaccination contre la rougeole, tout en insistant sur le fait que cela devrait rester un choix personnel.

Je fais vacciner tous mes enfants, mais je pense que ça doit rester une décision individuelle. Peut-être qu’il faudrait simplement en parler davantage et expliquer aux gens à quel constituent c’est important , a-t-elle déclaré.

Dans un communiqué publié vendredi, le ministère provincial de la Santé a indiqué qu’il n’avait pas identifié de besoin ni d’avantage clair à instaurer une législation sur la vaccination obligatoire en Saskatchewan.

Il précise qu’il proceed d’observer l’évolution des taux de couverture dans les provinces où de telles mesures existent.

L’Ontario et le Nouveau-Brunswick ont adopté des lois exigeant la vaccination des enfants determination l’inscription à l’école. Le ministère n’a connaissance d’aucune autre state canadienne, envisageant actuellement une telle législation , peut-on lire dans le communiqué.

Shruti Kodad, une autre mère de Saskatoon, aimerait quant à elle voir une loi similaire adoptée en Saskatchewan, accompagnée d’une meilleure sensibilisation à la maladie.

Je pense qu’on devrait éduquer les gens et diffuser les bonnes informations , a-t-elle déclaré en entrevue.

Beaucoup de choses ont circulé autour de la COVID, et je crois que les gens extrapolent à partir de là. C’est sans doute ce qui explique en partie cette hésitation look aux vaccins.

Avec les informations de Chris Edwards

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