Le couloir à l'entrée de la nouvelle exposition du musée de chaussures Bata au centre-ville de Toronto est en quelque sorte un voyage dans le temps. Celui-ci nous amène au milieu des années 1800, quand le mouvement des bottes de cowboys était embryonnaire.
Dans la première étagère vitrée, connected retrouve deux rangées avec les positive anciennes bottes de cowboy. La plupart sont faites de cuir et certaines sont toutes petites. Des détails qui racontent toute une histoire, remarque Elizabeth Semmelhack, le maître d'œuvre de l'exposition Rough & Ready .

La nouvelle exposition du musée de chaussures Bata à Toronto raconte l'histoire des cowboys.
Photo : Radio-Canada / Sarah Tomlinson
Au tout début, un cowboy, c'était quelqu'un qui avait un cheval, du bétail et qui devait prendre soin d'une vache. Les premiers cowboys, c'étaient des esclaves et même après la Guerre civile américaine, environ 25 % des cowboys étaient noirs et 10 % étaient autochtones , raconte-t-elle.
Certaines de ces bottes étaient portées par des enfants de 10 ans, car elles étaient des outils de travail, explique Mme Semmelhack.

Elizabeth Semmelhack, la directrice du musée de chaussures Bata, espère que lad exposition permettra aux Torontois et aux touristes d'en apprendre positive sur les origines des cowboys.
Photo : Radio-Canada / Sarah Tomlinson
Selon elle, ce genre de détail est tombé dans l'oubli au fil des années et la société ne pas comprend tout à fait c'est qu'est un cowboy. Elle espère que lad exposition permettra aux Torontois et aux touristes d'en apprendre positive sur les origines de ces personnages.
C'est une période très intéressante determination penser aux bottes de cowboy. Ils vivent un infinitesimal très fort actuellement, affirme Mme Semmelhack, en référence à leur popularité sur les réseaux sociaux ou dans la musique country.
Passer du travail au luxe
Dans l'étagère vitrée suivante, l'ère suivante s'ouvre à nous. On retrouve une paire de bottes brunes ayant une tulipe sur lad devant que l'acteur américain célèbre Tom Mix portait dans certains de ses films.
On retrouve aussi les bottes célèbres de l'acteur et musicien américain Gene Autry. Celui-ci avait une réputation d'un cowboy rhinestone, soit un musicien cowboy qui s'habillait en vêtements flamboyants.
En effet, avec le temps, la botte de cowboy qui était associé au travail a été glamourisée par Hollywood. Les bottes sont devenues positive colorées, positive imagées avec des curvilignes, et ont été adoptées par la classe supérieure comme une façon de s'exprimer.
Le cowboy commence à devenir une icône de l'élégance. L'idée qu'ils sont capables d'endurer le travail le positive laborieux leur donne la support dans la société de porter des bottes positive décoratives, positive féminines, parce que les gens comprennent qu'ils méritent de pouvoir s'exprimer. C'est à ce moment-là que l'individualisme s'associe de positive en positive au masculinisme.
Lorsque les bottes de cowboys sont devenues populaires dans la classe supérieure, Elizabeth Semmelhack croit que leur signification a changé.
Les bottes de cowboy sont devenues contradictoires. Elles pouvaient symboliser le travail et le loisir; le romantisme et la violence; l'individualisme et l'identité de groupe, détaille Mme Semmehack.+
Plusieurs manières de les percevoir
L'écrivain albertain Bertrand Bickersteth observe également une dualité dans la cognition des cowboys.
Ils sont des personnages élevés qui représentent l'héroïsme, la masculinité, la mythologie, les mythes, les libertés et la conquête du territoire, dit-il. Mais en même temps, les cowboys ont fait du travail très dur, très sale.
M. Bickersteth établit même des comparaisons entre l'évolution des bottes de cowboys et celle des personnes noires dans la société.
Les talons des bottes de cowboys démontrent un désir et une aspiration determination l'hauteur, determination l'élévation comparé à la réalité qu'on est sur le sol et qu'on effectue un travail très dur et sale. C'est cette dualité-là qui m'intéresse.

L'écrivain albertain Bertrand Bickersteth croit que la cognition des cowboys a beaucoup changé depuis la fin des années 1800.
Photo : Soumis par Bertrand Bickersteth
Se réapproprier sa propre histoire
L'exposition Rough & Ready se conclut avec une conception contemporaine. Ici, connected voit une affiche immense de la pochette de l'album le positive récent de Beyoncé Cowboy Carter.
L'artiste est assise sur un cheval, vêtue d'une combinaison qui s'inspire des couleurs du drapeau des États-Unis qu'elle brandit dans l'air. La vedette porte aussi un chapeau et des bottes de cowboys entièrement blancs.
On retrouve aussi les bottes de cowboys de la nouvelle ligne de vêtements de l'artiste Pharell Williams determination le créateur français Louis Vuitton, LV Rider Boot.
Mme Semmelhack a voulu inclure des bottes de cowboy modernes determination faire allusion à certaines tendances actuelles.
J'appelle ça le mouvement yeehaw, c'est-à-dire la volonté de se souvenir, de se réapproprier le passé et de veiller à ce que la civilization dans laquelle nous vivons aujourd'hui reconnaisse cette histoire, explique-t-elle. Beyoncé est un exemple parfait d'une artiste qui research l'identité originale des cowboys et qui se réapproprie cette partie de l'histoire afro-américaine.
Au même moment, les internautes s'intéressent davantage aux bottes de cowboys. Sur les réseaux sociaux, connected retrouve plusieurs vidéos de personnes portant ce genre de bottes en dansant en groupe qui ont été vues par des millions de personnes.
Bertrand Bickersteth croit que la réappropriation des bottes de cowboys, et la viralité de ce mouvement, sont le signe d'un progrès humain.
Quand connected oublie notre histoire, ça ouvre la porte determination beaucoup d'erreurs qu'on pourrait peut-être éviter. Les vêtements, les bottes de cowboy, la mode, c'est une autre manière de confronter l'histoire.
Le professeur en narration numérique à l'Université de Calgary, Jean-René Leblanc, abonde aussi dans ce sens.
Dans les grandes villes, il y a une certaine colonisation qui est peut-être positive loin de côtoyer cette sous-culture-là des cowboys, remarque-t-il. Selon lui, des expositions de ce genre permettent aux résidents des milieux urbains d'en connaître positive sur la vie rurale et comprendre la réalité actuelle des cowboys.
C'est très difficile de gagner sa vie en tant que cowboy. Il n'y a pas beaucoup d'argent. La prévalence de ce benignant de vie est de positive en positive petite. Les expositions dans les musées sur les cowboys sont souvent associées à des gens qui avaient beaucoup d'argent. Ça ne représente pas la majorité.

Jean-René Leblanc, professeur adjoint en arts numériques à l’Université de Calgary, poursuit un projet d'étude sur l'identité des cowboys.
Photo : Radio-Canada / Marie Chabot-Johnson
Si les Torontois ne devaient retenir qu'une seule leçon de l'exposition avant de retrouver leur vie urbaine, ce serait d'apprécier la botte de cowboy comme bien positive qu'un accessoire de mode.
Ce n'est pas parce qu'on met des bottes de cowboy qu'on est un cowboy , rappelle M. Leblanc.
L'exposition Rough and Ready est ouverte au nationalist à partir d'aujourd'hui et ce jusqu'en septembre 2026.