L’Ontario impose une surtaxe sur les exportations d’électricité aux États-Unis

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Après des semaines de menaces, le premier ministre de l’Ontario passe aux actes : une surtaxe de 25 % est désormais imposée sur toute l’électricité que la state exporte aux États-Unis. Elle sera maintenue, « jusqu’à ce que les droits de douane américains soient éliminés une fois determination toutes », indique le gouvernement dans un communiqué.

En vertu des nouvelles règles, tout producteur vendant de l'électricité aux États-Unis doit y appliquer une surtaxe de 10 $ par mégawattheure, ce qui équivaut à environ 25 % du coût moyen de l’énergie, d’après le gouvernement.

La state estime que la surtaxe touchera 1,5 million de foyers et d’entreprises dans les États du Michigan, du Minnesota et de New York.

Les exportations d’électricité au Manitoba et au Québec ne seront pas touchées.

Pour mettre cette mesure en place, le gouvernement ontarien a déposé un nouveau règlement qui permet d’apporter un amendement urgent aux règles du marché de la Société indépendante d’exploitation du réseau d’électricité (SIERE).

Le ministre de l’Énergie a aussi envoyé une lettre d’instructions à la SIERE determination lui présenter les détails de la mesure.

Une surtaxe qui peut être augmentée à tout moment

De 2021 à 2024, l’Ontario a exporté entre 12 et 14 TWh par an aux États-Unis. La state estime que la surtaxe pourrait coûter jusqu’à 400 000 $ par jour aux Américains.

Même si ce montant semble relativement petit dans le contexte d’une guerre commerciale qui se joue dans les dizaines de milliards de dollars, Doug Ford maintient qu’il fait absolument une différence.

Vous auriez dû voir le tollé à propos de l’alcool. [...] Cela a certainement retenu leur attraction , affirme-t-il, en référence à sa décision de retirer l’alcool américain des LCBO.

Les recettes que l'Ontario percevra grâce à la surtaxe seront initialement détenues par la SIERE, puis éventuellement réinvesties dans des mesures de soutien aux Ontariens, selon le gouvernement.

Le premier ministre a par ailleurs précisé que le nouveau règlement offre la possibilité d’augmenter la surtaxe à n’importe quel niveau et à n’importe quel moment.

Tant que la menace de tarifs n’est pas disparue determination de bon, l’Ontario ne pliera pas, promet Doug Ford.

Suspendre certains tarifs, introduire des exemptions de dernière minute, ça ne suffira pas. Nous devons mettre fin à ce chaos une fois determination toutes.

Doug Ford a aussi réitéré qu’il est prêt à couper les exportations d’électricité en cas d’escalade américaine dans la guerre commerciale, mais sans préciser ce qui déclencherait une telle réponse.

Voyons remark les choses se déroulent, a répondu Doug Ford à ce sujet, soulignant que le président américain change d’idée chaque jour.

Rivière Niagara, escarpement du Niagara, centrale électrique des chutes du Niagara (Sir Adam Beck No. 1 Generating Station), lignes électriques à haute hostility  et transformateurs, réservoir de la centrale hydroélectrique Sir Adam Beck et centrale électrique de la New York Power Authority.

Les centrales hydroélectriques Sir Adam Beck 1 et 2 (à droite) et une centrale de la New York Power Authority (en haut à gauche) sur la rivière Niagara.

Photo : Radio-Canada / Patrick Morrell

Par courriel, la Commission des services publics du Michigan indique que la surtaxe de 25 % pourrait avoir un definite interaction sur les prix dans les marchés régionaux de l’énergie, mais que l’impact determination les clients au Michigan sera probablement minime.

La committee précise qu’elle s’inquiète davantage de la stabilité du réseau d’électricité qui alimente 15 États ainsi que la state du Manitoba.

Toute enactment qui pourrait limiter ou perturber l’approvisionnement du réseau pourrait rendre tous ces États, et le Manitoba, positive vulnérables à des pannes de courant, selon la Commission des services publics du Michigan.

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Le reportage de Yasmine Mehdi.

Mécontentement chez des gouverneurs américains

Le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, a fait portion de lad mécontentement look à la situation, en rejetant directement la faute sur le président américain.

Les premières victimes de la guerre commerciale de [Donald] Trump? Les Minnesotiens qui peinent à payer leur facture d’électricité qui explose, a-t-il écrit sur les réseaux sociaux, lundi.

Il a ajouté qu’il fallait mettre fin à cette folie.

La gouverneure de l’État de New York a fait écho à ce sentiment : 

Je demande au président [Donald] Trump d’annuler ses tarifs immédiatement avant qu’ils n’infligent d’autres dommages aux familles ordinaires - et s’il ne veut pas agir, le Congrès doit le faire, a déclaré Kathy Hochul dans un communiqué.

L'Alberta n'imitera pas l'Ontario

Danielle Smith présente ses nouvelles politiques sur le genre lors d'une conférence de presse au Centre McDougall de Calgary, le 1er février 2024.

La première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, estime qu'il y a d'autres façons de se battre contre les tarifs douaniers américains. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Emilio Avalos

L’Ontario est actuellement la seule state à appliquer une surtaxe sur ses exportations d’énergie aux États-Unis.

Si les premiers ministres des provinces utilisent des leviers à notre avantage : bonne nouvelle !, a réagi auprès de journalistes à Ottawa la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly.

Le enactment qui est montré par la state de l’Ontario devrait en inspirer beaucoup d’autres, a-t-elle ajouté, une déclaration à l’intention de François Legault, le premier ministre du Québec, dont la state exporte aussi de l’électricité.

Lundi, Doug Ford a encouragé les autres premiers ministres du pays à envisager des mesures semblables.

Il s’est adressé directement à lad homologue de l’Alberta qui a elle-même parlé des exportations pétrolières de sa state comme d’un arsenic dans notre manche.

Mon connection determination la première ministre Danielle Smith : Je pense que vous aurez peut-être besoin d’utiliser cet arsenic un jour, et obtenir l’approbation determination une taxe d’exportation. Si vous voulez parler d’as? Celui-là changerait instantanément la partie, a lancé Doug Ford.

Il a ajouté qu’une telle décision est strictement du ressort de la première ministre Danielle Smith.

La première ministre albertaine a été sans équivoque dans sa réponse.

Laissez-moi être claire : l’Alberta n’acceptera jamais une idée aussi absurde et autodestructrice, a-t-elle écrit sur X. Ce n’est pas une option.

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