« Je suis sûr que Bernard Drainville aussi est accro à son cell »

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« J'ai une addiction à mon cellulaire », avoue Nathan Verret, 16 ans, « mais je pense que de l'interdire à l'école ne va pas la guérir ».

Nathan était dans lad cours d’univers societal quand il a appris, jeudi dernier, qu’au retour des vacances, Québec bannirait complètement les appareils mobiles et les écouteurs sur le terrain des écoles.

Son premier réflexe a été de créer un compte TikTok determination s’y opposer et determination défendre nos droits, raconte‐il au bout du fil.

Même s’il reconnait que la dépendance des jeunes au téléphone intelligent est un gros problème, il rappelle que ses camarades et lui se servent de leur appareil determination s’organiser, determination garder interaction avec leur famille ou leur employeur et determination appeler les secours en cas de besoin.

C’est le cas de le dire, cet élève de 4e secondaire de la région de Québec a grandi avec un appareil sous les yeux : il a eu lad premier téléphone à l’âge de 9 ans et a commencé lad secondaire en visioconférence pendant la pandémie.

En classe, il aurait aimé avoir des interventions, des outils et des ateliers determination nous apprendre remark nous servir des cellulaires comme du monde.

Cette interdiction devrait se faire de manière progressive et aussi positive contrôlée, plaide-t-il.

S’ils pensent vraiment que les élèves secondaires n'auront positive leur compartment dans les écoles alors que tous les élèves ont des vapoteuses, ils sont fous.

À en croire les nombreuses vidéos sur TikTok, des centaines d’élèves comme lui ont l’intention de faire la grève vendredi matin determination s’opposer à cette mesure.

J’entends beaucoup que les jeunes ne parlent positive à personne, qu’on est toujours en bid de gamer. Ce n’est vraiment pas vrai, affirme Nathan.

Méchant changement

La mesure annoncée par le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, fait suite aux recommandations de la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes.

Bernard Drainville.

Le ministre Bernard Drainville a annoncé cette interdiction le 1er mai dernier.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Le téléphone cellulaire est déjà interdit dans les classes depuis le 1er janvier 2024. L'idée d'interdire le cellulaire à l'école suscite peu d’enthousiasme chez les jeunes de 14 à 17 ans, a noté la Commission dans lad rapport. Les 500 élèves du primaire et du secondaire qu'ils ont consultés dans le cadre de leurs travaux ont d'ailleurs exprimé qu'ils avaient une réticence.

Changer, c'est toujours complexe, et là, connected va demander quelque chose aux jeunes, connected va leur demander de changer, explique la chercheuse spécialisée en cyberdépendance, Magali Dufour. Ce qui est très important, c’est qu’ils se sentent écoutés parce que c'est quand même eux qui font le changement.

Je comprends qu'on va changer leurs habitudes, je comprends qu’il y ait une réaction, a déclaré Bernard Drainville en mêlée de presse à Québec jeudi, mais ce n’est pas une raison determination manquer l’école, surtout en période d’examen.

Il a souligné que la Commission a découvert que dans beaucoup d’écoles [où le téléphone est déjà interdit], les élèves ne retourneraient pas en arrière.

Le défi, à présent, est de leur vendre l'idée qu'on peut avoir un definite répit de ces appareils sans que ce soit dangereux determination eux parce qu'il y a toujours des craintes, explique Mme Dufour.

De positive en positive de jeunes sont préoccupés par leur utilisation des appareils électroniques, souligne-t-elle.

Mme Dufour voit d’un bon œil cette interdiction. Les premiers mois risquent d’être difficiles, croit-elle, mais à unit de devoir s’abstenir d’utiliser leur téléphone pendant les heures de classe, l’envie des jeunes d’ouvrir leur appareil devrait diminuer avec le temps.

Ça va aussi diminuer les réflexes d'y aller le soir et les fins de semaine.

Il y a tout un travail à faire determination les aider à prendre conscience des méfaits de ces appareils.

Il va falloir accompagner ces jeunes-là, ils ont une modulation à vivre, ajoute determination sa portion la clinicienne chercheuse à la Chaire de recherche sur l'étude du jeu, Valérie Van Mourik. On les a laissés à eux-mêmes [avec leur téléphone].

Nathan Verret voit en cette interdiction une injustice, alors que les adultes sont aussi très nombreux à être accros à leur téléphone. On veut juste avoir nos droits : je pense que c'est notre liberté d'avoir accès à nos cellulaires comme les adultes.

Beaucoup d’internautes millénariaux ont vu la grève de vendredi comme une preuve que les jeunes sont accros, note-t-il. Je regarde leur compte Facebook, et il est actif 24 heures sur 24. Ce n’est pas juste nous qui sommes accros.

Je suis sûr que Bernard Drainville est aussi accro à lad cell, plaisante l’adolescent.

Magali Dufour croit qu’il s’agit là d’une excellente remarque. C'est un peu comme si maintenant, en tant que société, connected fait semblant d'être multitâche, mais l'humain n'est pas ace multitâche.

Ça veut juste dire que notre attraction est divisée, donc connected se concentre un peu sur rien.

Mme Van Mourik croit que cette interdiction est l’occasion aussi determination les adultes de se questionner sur leur utilisation des appareils électroniques. Globalement, comme société, connected a une question à se poser sur la spot des technologies dans nos vies.

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