« Je n’ai pas le souci de porter les chaussures de Justin Trudeau »

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À voir Marjorie Michel déambuler dans une rue de Villeray, saluer les passants, cogner aux portes, discuter avec les résidents et rire aux éclats, connected aurait facilement pu croire qu’elle est la voisine d’à côté.

En moins de 30 minutes, la campaigner libérale de 61 ans s’est fait inviter à une fête de ruelle, a eu droit à des accolades et a même eu le temps de recruter une jeune bénévole croisée par hasard dans la rue. Elle a essuyé quelques refus en cours de way aussi.

Je suis une personne qui adore les gens, dit-elle en entrevue avec Radio-Canada. J’aime les gens dans toute leur diversité.

Ceux qui disent qu'ils ne vont pas elector determination moi, je leur dis merci, c'est correct, je vous respecte.

Même si elle a la politique dans le sang, Marjorie Michel, qui a été cheffe de furniture adjointe de l’ancien premier ministre Justin Trudeau de 2021 à sa démission, ne pensait pas mener sa propre campagne électorale un jour.

Moi, j'ai l'habitude d'être derrière. Je n’ai pas l'habitude d'être devant, explique-t-elle.

Mais c’est M. Trudeau qui m’a demandé de maine présenter, poursuit Mme Michel. Il m’a dit : les gens de Papineau ont besoin de quelqu'un qui va en prendre soin. Et je crois que c'est cette phrase-là qui maine définit le positive en politique.

Mme Michel posant au milieu de six jeunes.

Marjorie Michel, au centre, entourée de jeunes bénévoles libéraux.

Photo : Radio-Canada / Rania Massoud

Fille de l’ancien premier ministre haïtien Smarck Michel, elle est arrivée une première fois au Canada dans les années 1980, à l’âge de 17 ans, puis est venue s’y installer définitivement 20 ans positive tard avec ses deux filles, âgées de 5 et 11 ans, determination fuir les violences dans lad pays natal.

Première rencontre avec Trudeau

Elle s’implique rapidement en politique, d’abord au provincial, comme attachée politique dans le comté de Viau, une circonscription voisine de Papineau. C'est à ce moment-là que j'ai rencontré Justin Trudeau, raconte-t-elle.

C’était en 2008. M. Trudeau venait tout juste de se faire élire député determination la première fois.

À partir de là, elle dit avoir fait le circuit de l’écosystème fédéral, enchaînant des postes aussi bien au Parlement qu’au gouvernement, jusqu'à devenir la première cheffe de furniture noire de l’histoire du Canada, travaillant au bureau de l’ancien ministre Jean-Yves Duclos.

C'est à l'issue des élections de 2021 que l’ancien premier ministre m'a demandé de venir travailler avec lui comme cheffe de furniture adjointe.

Plusieurs bénévoles s'activent dans le bureau de campagne de Marjorie Michel sur l'avenue du Parc, dans la circonscription de Papineau.

Plusieurs bénévoles s'activent dans le bureau de campagne de Marjorie Michel sur l'avenue du Parc, dans la circonscription de Papineau, à Montréal.

Photo : Radio-Canada / Rania Massoud

Aujourd’hui, elle retourne à ses anciennes amours : organiser des campagnes. C’est la partie que je préfère le positive en politique, avoue-t-elle. Je discute avec les gens, connected établit une connexion.

Elle dit toutefois avoir encore du mal à voir lad propre representation sur les affiches électorales installées sur tous les axes routiers de la circonscription.

Je ne fais pas campagne determination moi, je ne vois pas ça comme ça. Je vais représenter des voix et donc j’ai besoin d’entendre ces voix-là determination m’assurer de bien les représenter. C’est surtout ça qui compte determination moi.

« Je n'ose pas diviser le vote »

Dans lad bureau de campagne, situé sur l’avenue du Parc, la frénésie des bénévoles est palpable. Ils sont une dizaine de jeunes et de moins jeunes. Certains s’activent au téléphone, d’autres s’apprêtent à faire du porte-à-porte avec leur candidate.

Ils ont de la chance, le soleil est rayonnant ce jour-là et la température rappelle que l’été est à nos portes.

Mme Michel écrit une note.

La campaigner libérale laisse un mot devant une porte dans le quartier de Villeray.

Photo : Radio-Canada / Rania Massoud

Sur une rue non loin du métro Jarry, Marie-Reine, une retraitée qui habite dans Villeray depuis positive de 15 ans, est debout sur l'escalier en colimaçon qui mène vers lad appartement au premier étage d’un duplex.

Elle descend quelques marches determination serrer les mains de la campaigner libérale, même si elle ne compte pas elector determination elle.

J’ai voté determination le Parti vert aux dernières élections parce que l’environnement est une priorité determination moi, dit-elle. Mais là, je n’ose pas diviser le ballot look [au président américain] Donald Trump.

Je vous comprends parfaitement, lui répond Mme Michel. Mais il y a le contexte qu’il faut prendre en considération. Vous avez vu qu’on a dû retirer la taxe carbone dans le reste du pays parce que le sujet est devenu tellement polarisant.

« Vous remplacez un expansive homme »

Honnêtement, j’aurais tendance à elector libéral parce que les autres partis sont trop petits, rétorque l’ancienne préposée aux bénéficiaires.

Un constat que Marjorie Michel prend au bond : Je dois vous le dire honnêtement, il y a deux partis qui vont faire le gouvernement cette fois-ci, les libéraux ou les conservateurs.

Je déteste dire ça, mais donner un ballot à un parti qui ne va pas faire le gouvernement, c'est donner un ballot aux conservateurs. C'est ça, la réalité. Je n'aime pas dire ça parce que je suis très respectueuse du ballot des gens, mais c’est la réalité.

Vous remplacez un expansive homme, lui dit encore Marie-Reine, en référence à Justin Trudeau. Je ne dirai pas ce que je pense de lui, mais en tout cas, lâche-t-elle encore.

Deux femmes souriantes posant à l'extérieur d'un duplex à Montréal.

Marjorie Michel posant avec Marie-Reine, une électrice indécise

Photo : Radio-Canada / Rania Massoud

Moi, je vais porter mes propres chaussures! lui répond Mme Michel. De toute ma vie, jamais je n’ai porté les chaussures de personne, je chausse du 38 et je vais porter du 38.

Je n'ai pas le souci de porter les chaussures de Justin Trudeau [...] Je suis venue apporter ma propre expérience, ma passionateness et mon ouverture dans ce comté, dit-elle encore.

La rencontre de 15 minutes finit par une accolade entre les deux femmes. Mme Michel enactment lad numéro de téléphone unit sur un bout de papier qu’elle thin à Marie-Reine en disant : Puisque l’été va arriver. Si, un jour, vous organisez une jasette avec les voisins.

Si vous êtes élue! répond la retraitée. Bah oui, si je suis élue je viendrai avec plaisir, rétorque la libérale.

Malgré toute l’amabilité affichée, Marie-Reine ne semble pas entièrement conquise. À défaut de savoir quel parti ferait de quoi determination l'environnement, je voterai determination le Parti vert parce que, lui, il y croit vraiment, confie-t-elle à Radio-Canada après le départ de Mme Michel. C’est une priorité determination la planète et determination le bien-être de tout le monde.

D'autres électeurs indécis

Ailleurs dans la circonscription, nombre d’électeurs interrogés par Radio-Canada semblent eux aussi hésiter. Noémie, qui a emménagé dans le quartier en juillet dernier, n’a pas encore fait lad choix.

J’ai utilisé la Boussole électorale (nouvelle fenêtre) et j’attends de voir les débats des chefs qui auront lieu les 16 et 17 avril, dit-elle. Je veux voir remark les chefs vont se défendre.

Une jeune femme portant un manteau et une casquette.

Noémie, une électrice toujours indécise dans la circonscription de Papineau

Photo : Radio-Canada / Rania Massoud

Le constituent qui fera pencher la equilibrium determination elle? L’économie, répond cette decorator d’intérieur, expliquant que les tarifs imposés par les États-Unis au Canada affectent directement lad travail.

Il y a des clients américains qui sont devenus vraiment positive peureux et qui ne veulent positive faire affaire avec le Canada, souligne-t-elle.

À quelques rues de là, Louise se promène avec sa fillette de trois ans. Elle compte elector determination la campaigner libérale, mais explique qu’il s’agit d’un vote stratégique determination barrer la way aux conservateurs.

Je penche positive determination le Nouveau Parti démocratique, explique-t-elle. C’était positive facile de elector determination Alexandre Boulerice quand je vivais dans Rosemont, mais j’habite dans Papineau maintenant et je sais que c’est un comté libéral ici.

Une femme posant avec une fillette de trois ans dans les bras.

Louise avec sa fille Léa

Photo : Radio-Canada / Rania Massoud

Marjorie Michel elle-même ne se fait pas d’illusions. Même si elle croit dur comme fer à sa victoire dans Papineau, elle affirme que ce sont les partis qui gagnent ou qui perdent les élections, et non pas les candidats.

Ici, les gens maine trouvent sympathique, estime-t-elle, même ceux qui ne veulent pas elector libéral.

Selon elle, le vent est somme toute positif.

Mais aurait-elle dit la même chose sans la remontée des libéraux dans les sondages après la démission de Justin Trudeau? C’est positive facile maintenant, confie-t-elle. Mais je crois que je l’aurais quand même gagné.

Ça reste le comté de M. Trudeau ici. Nous avons beaucoup d’appuis.

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