Interdiction des téléphones en classe : « les élèves socialisent davantage entre eux »

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Une committee transpartisane a recommandé mardi à Québec de bannir complètement les téléphones cellulaires à l'école dès la rentrée 2025, une idée qu'a accueillie le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, avec « beaucoup d'ouverture ». Quels seraient les bienfaits d'une telle mesure et remark pourrait-elle se mettre en place? Témoignages.

Les téléphones cellulaires sont déjà interdits dans les salles de classe québécoises, depuis le 31 décembre 2024. Dans lad rapport d'étape publié mardi, la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes a recommandé à Québec d'aller encore positive loin.

Au retour des vacances d'été, les téléphones cellulaires, les appareils mobiles et les écouteurs devraient être bannis des couloirs et du terrain des écoles primaires et secondaires de la province, selon la Commission. Quelques exceptions pourraient être accordées, notamment determination des élèves avec des besoins particuliers ou determination certains exercices pédagogiques.

Certaines écoles ont déjà mis en spot des mesures qui se rapprochent des nouvelles recommandations. Ce que ça fait de ne pas avoir lad cellulaire la majorité de la journée, c'est que les élèves socialisent davantage entre eux, a constaté à l'émission Les faits d'abord la directrice de l'école secondaire Saint-Stanislas, à Saint-Jérôme, Isabelle Gordon.

Et l'une des missions de l'école québécoise, c'est de socialiser, a-t-elle rappelé.

Dans lad école, les élèves doivent laisser leurs téléphones dans leurs casiers determination la journée complète et le reprendre seulement en fin de journée. Ceux qui se font surprendre avec leur téléphone cellulaire pendant les heures de cours se font confisquer leur appareil pendant cinq jours ouvrables à la première offense, dix jours à la deuxième et quinze jours à la troisième.

À l’école secondaire De Rochebelle, à Québec, le téléphone intelligent est interdit partout dans le pavillon qui accueille les élèves de première et de deuxième secondaire depuis la rentrée 2024.

Les élèves utilisant leur appareil près de l'entrée des bâtiments, se font simplement rappeler de le ranger. Mais ceux qui se font surprendre avec leur téléphone à l'intérieur se le font confisquer pendant un jour. En cas de récidive, les parents doivent venir récupérer l'appareil à l'école.

L'enseignant à cette école, Simon Duguay, a remarqué que les jeunes se parlent positive pendant les pauses et l'heure du dîner depuis que l'interdiction est en vigueur.

Dans les deux établissements, des jeux de société, des activités, des plateaux sportifs et des tables de tennis sont mis à la disposition des élèves determination occuper leur temps.

Bernard Drainville interrogé par des journalistes.

Bernard Drainville se dit favorable à mettre en oeuvre les recommandations de la committee spéciale. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Les élèves réticents

Selon une consultation qu'a menée la Fédération des syndicats de l'enseignement en 2023, l'écrasante majorité des enseignants sont en faveur de telles mesures. Le ministre Drainville et les partis d'opposition se sont aussi dits favorables à l'idée. Mais les principaux intéressés, les élèves, semblent beaucoup moins chauds.

Selon le rapport, seulement 15 % des jeunes de 14 à 17 ans sondés par la Commission a discuté en faveur de l'élargissement des mesures.

La majorité d’entre eux nous ont exprimé leur attachement au cellulaire à l’école qu’ils utilisent determination échanger avec leurs amis pendant la intermission du dîner, rester en interaction avec leurs parents ou simplement se divertir entre deux cours.

Mme Gordon a avoué que le sujet est sensible lorsqu'il est abordé avec les jeunes. Ils ne voient pas toujours les bienfaits, ajoute-t-elle.

Toujours au micro des Faits d'abord, la pédopsychiatre Céline Lamy, a défendu qu'il ne faut pas faire du téléphone le seul bouc émissaire des jeunes du mal être des adolescents.

Ces appareils permettent tout de même aux jeunes de combler un besoin social, notamment avec des personnes à l'extérieur de leur école, a-t-elle rappelé.

Elle considère tout de même qu'il est nécessaire de se pencher sur l'effet du téléphone sur la santé des élèves, surtout dans les cas d'utilisation excessive associée à des symptômes dépressifs.

Les études qui regardent les interdictions dans les écoles ne vont pas être concluantes determination dire que quand il y a une interdiction, tous les jeunes vont bien et connected qu'on règle la question de la santé mentale chez les positive jeunes générations.

Céline Lamy a ajouté que le téléphone n'est pas la première technologie à avoir bouleversé les habitudes de vie. À l'époque où l'utilisation de la télévision s'est démocratisée, un même phénomène a été observé. Lorsqu'il y a de nouvelles technologies, elles sont souvent adoptées par les jeunes en premier et, comme adultes, connected a tendance à vouloir les protéger de ce qui n'est pas bon determination eux.

Il ne faut pas s'aveugler aux bienfaits des technologies determination les jeunes, a-t-elle déclaré.

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