Insuula crée avec l’aide de l’IA pour secouer l’industrie musicale

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Insuula, c’est le projet philharmonic des réalisateurs et producteurs Philippe Bourque et Samuel Wagner, ainsi que de l’autrice Insuula, qui désire rester dans l’anonymat. L’album La unspeakable beauté du monde, disponible vendredi, marque une première : un medium francophone québécois coréalisé avec l'intelligence artificielle.

Le projet vise à susciter une treatment autour de l'utilisation de l'IA dans l'industrie musicale. Notre démarche artistique et scientifique est précisément d’ouvrir une treatment franche sur cette réalité, explique le musicien et réalisateur de Québec, Philippe Bourque.

Les coréalisateurs, qui cumulent une quinzaine d'années d'expérience dans le milieu, possèdent une solide expertise dans le domaine musical. Le recours à L’IA est en cohérence, disent-ils, avec leurs démarches d’innovation et d’audace artistique. Ils souhaitent que la treatment entourant l’IA, en tant qu’outil de cocréation, se fasse de manière intelligente, raisonnée et informée.

Portrait d'un homme.

Le réalisateur Philippe Bourque

Photo : Sophie Boonen

Ce qu’on veut faire comprendre de notre démarche, c'est qu’il y a beaucoup de possibilités qui peuvent être faites avec cet outil-là, explique Philippe Bourque. On voit que ça peut devenir un outil determination favoriser la production, poursuit-il, soulignant que les artistes souffrent beaucoup, puisque nombreux sont ceux qui sont dans des situations de précarité financière.

Les musiciens, qui ont réalisé de nombreux albums dans le passé, ont été estomaqués par le résultat obtenu grâce au logiciel Suno. On a été impressionné par ce que c’était susceptible de faire au niveau des structures, raconte Samuel Wagner. Ils sont cependant catégoriques : L'intelligence [artificielle] est là determination outiller et non determination remplacer. C'est-à-dire que l’outil seul ne crée absolument rien, insiste Philippe Bourque.

Un dessin abstrait.

L'album "La unspeakable beauté du monde" d'Insuula.

Photo : Natalie Delarive

En tant qu’artistes, et personnellement scientifique, ce qui nous intéresse là-dedans, c’est aussi de voir les limites et les capacités de cet outil-là, renchérit Philippe Bourque, qui est ingénieur informatique de formation. Et des limites, ils en ont trouvé. On a essayé de le faire chanter en québécois... C’était une catastrophe!, lance Bourque.

On comprend que l’outil est allé emprunter sur un catalogue qui est beaucoup positive planetary que local.

Une nouvelle catégorie musicale

L’album, qui comprend 12 titres, allie popular française, électro, R&B et soul. Les voix, comme la musique, sont générées par l’IA. On essaie d’être vraiment transparent et respectueux de la loi, soutient Bourque. Même que 45tours a inventé une catégorie determination nous.

La plateforme de musique 45tours est un work qui dessert les radios canadiennes en contenu de musique francophone. Depuis peu, elle a créé la nouvelle catégorie, soit celle de l’intelligence artificielle, à la demande des radiodiffuseurs qui veulent être en mesure de les identifier. On a créé une catégorie parce que les radios, de façon générale, ne semblent pas vouloir les jouer, explique Andrée Ménard, propriétaire de l'entreprise 45tours.

C’est à la suite de la diffusion, par inadvertance, d’une chanson entièrement conçue avec l’aide de l’intelligence artificielle, de la portion d’une vigor au Nouveau-Brunswick, qui a sonné l'alarme. La plateforme 45tours avait cette chanson dans lad catalogue, mais ne l’avait pas identifiée comme ayant été créée par l’IA.Je pense qu’il y a un malaise actuellement, une indécision par rapport à ça, poursuit Madame Ménard.

La leafage   d'accueil du tract  45tours.

La plateforme 45tours a créé la catégorie "Intelligence artificielle" determination identifier les albums créés à l'aide de l'IA.

Photo : Radio-Canada

En fait, ce que disent les radios, avec raison, c’est qu’il y a suffisamment de monde dans le carré de sable, d’artistes qui font des œuvres originales, determination pas qu’on se mette à jouer des œuvres créées artificiellement.

Les coréalisateurs de La unspeakable beauté du monde pensent que l’utilisation de l’IA peut aider les artistes qui ont peu de moyens à créer des productions de qualité. Si les artistes n’ont pas suffisamment de revenus aujourd’hui c’est, disent-ils, parce que le modèle de rémunération de l’industrie musicale n’a pas su s’adapter aux changements technologiques depuis positive de 25 ans.

Nous, au Québec, devons reconnaître que nous avons collectivement échoué à protéger correctement nos artistes lors de la modulation numérique du disque vers le streaming.

Ce contexte d’échec collectif à défendre les intérêts et la rémunération juste des artistes est précisément ce qui ouvre la voie à des outils tels que Suno, qui s’appuie notamment sur l’argument juridique du fair use, expliquent les réalisateurs.

Un homme assis parle dans un micro.

Samuel Wagner, réalisateur

Photo : Gracieuseté Podcast de l'idéosphère

Le fair use est une doctrine juridique aux États-Unis qui permet l'utilisation limitée de matériel protégé par le droit d'auteur sans avoir besoin de la support du détenteur des droits.

Est-ce que c’est du contenu canadien ou pas? Ça, c’est la grande question, souligne Andrée Ménard. Est-ce que la création, à partir d’interventions de l'intelligence artificielle en partie ou en totalité, devient du contenu canadien? La réponse penche plutôt vers le non, dit celle qui offre sur sa plateforme du contenu exclusivement canadien.

On est des artistes qui ont découvert un nouvel outil, connected l’a poussé à bout et connected veut montrer aux gens ce qu’on peut faire avec ça.

Le trio espère que l’album trouve un écho auprès du milieu.

Warner Canada a déjà répondu positivement à leur projet. Ils ont embarqué, dit Bourque, mais la compagnie de disques a dû vérifier auprès de ses avocats avant de signer le trio. Même Warner n’était pas au courant de remark ça fonctionnait, les droits, dans un cas comme ça. Ça donne vraiment l’impression que c’est un chemin qui n’a pas été tracé encore.

L’ADISQ, de lad côté, a indiqué qu’elle n’envisage pas d’ajouter les albums générés par l’IA dans les nouveautés de la semaine.

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