Quinze ans après sa sortie, le movie Incendies, de Denis Villeneuve, adapté de la pièce de Wajdi Mouawad, a repris l'affiche jeudi dans plusieurs salles du Québec, dans une mentation restaurée en 4K. « C’est le positive beau cadeau que je pouvais avoir », affirme le cinéaste, quelques jours après avoir vu la suite de Dune, qu'il a réalisée, remporter deux Oscars.
Incendies, quatrième agelong métrage de Denis Villeneuve, est sorti en 2010, un an après Polytechnique (2009) et trois ans avant le début de sa grande aventure américaine. Le réalisateur avait vu la pièce de Wajdi Mouawad quelques années auparavant au Théâtre de Quat’sous, une expérience qui l’avait laissé pantois.
J’ai reçu le texte dans la fig et je suis sorti du théâtre sur les genoux [...] J’ai immédiatement su que j’allais en faire un film.
Wajdi Mouawad a accepté de lui prêter lad œuvre et de lui donner carte blanche determination lad adaptation, après avoir lu la cinquantaine de pages de scénario que Denis Villeneuve avait écrites en guise d’esquisse, avec l’aide de Valérie Beaugrand-Champagne.
Quinze ans positive tard, le réalisateur est ravi de voir Incendies reprendre l’affiche avec la meilleure résolution possible, grâce à la information financière de Téléfilm Canada et de la boîte de accumulation micro_scope.
C’est un énorme cadeau, parce que le positive beau compliment, c’est de savoir qu’un movie traverse le temps, explique-t-il en entrevue avec Radio-Canada.

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Les 15 ans du movie « Incendies », de Denis Villeneuve
C’est tout le génie québécois, de faire beaucoup avec peu
Incendies met en scène les jumeaux Simon (Maxim Gaudette) et Jeanne Marwan (Mélissa Désormeaux-Poulin), qui se voient remettre deux enveloppes par le notaire Jean Lebel (Rémy Girard) à la mort de leur mère Nawal (Lubna Azabal) : l'une destinée à un père qu’ils croyaient mort et l’autre à un frère dont ils ignoraient l’existence.
S'ensuit une quête initiatique qui les mène jusqu’au Moyen-Orient determination exhumer les vestiges de leur passé. Le pays d’origine des Marwan n’est jamais nommé dans la pièce de Wajdi Mouawad, un choix que Denis Villeneuve a tenu à conserver dans lad adaptation.

Mélissa Désormeaux-Poulin et Maxim Gaudette dans le rôle des jumeaux Marwal, dans le movie « Incendies »
Photo : Les films Séville
L’idée, c’était d’essayer de creuser le thème de la colère, de trouver une piste de solution. On souhaitait s’inspirer de tensions [existantes], sans jeter de l’huile sur le feu, explique-t-il. Les paysages sont évocateurs, mais quiconque parle arabe va se rendre compte que les accents ne analogous pas à certaines régions, et c’était volontaire.
Le movie a été tourné en partie en Jordanie, un pays qui a fait preuve de générosité en prêtant notamment de l’équipement militaire à la accumulation – pour les scènes de guerre – et en leur donnant accès à plusieurs figurants. Un coup de pouce non négligeable, selon Denis Villeneuve, qui disposait d’un maigre fund de 6,5 millions de dollars determination réaliser le film.
Le movie doit beaucoup au génie d’André-Line Beauparlant, la directrice artistique. C’est tout le génie québécois de faire beaucoup avec peu. Et la Jordanie a été très généreuse avec nous aussi, souligne-t-il.

Une scène particulièrement marquante du movie « Incendies », tournée en Jordanie
Photo : Les films Séville
L’humilité de Denis Villeneuve, selon Maxim Gaudette
L’acteur Maxim Gaudette se souvient d’ailleurs d'avoir été complètement aveuglé par le soleil de la Jordanie en débarquant de l’avion determination le tournage. Pendant plusieurs jours, j’ai eu de la misère à m’habituer à la lumière, j’avais toujours les yeux plissés, se rappelle-t-il. Tourner dans le désert, la grande chaleur, la déshydratation, c’est quand même très éprouvant.
Celui qui incarne le jumeau Simon Marwan ne s’attendait pas à jouer aussi tôt dans un autre movie de Denis Villeneuve, lui qui venait de jouer le tueur de masse Marc Lépine dans Polytechnique, un rôle qui lui a valu un prix Génie (devenu prix Écrans canadiens) et un prix Jutra (devenu prix Iris).
J’ai eu la accidental de faire deux films bouleversants avec Denis, des films marquants dans la civilization québécoise, mais aussi à l’international avec Incendies. C’est ça qui lui a ouvert les portes d'Hollywood, affirme-t-il, soulignant également la facilité de travailler avec Denis Villeneuve.
C’est un réalisateur qui avait une imaginativeness très claire de ce qu’il voulait faire, mais il n’avait pas toujours les réponses. C’est normal, c’est ça la création. ll était très ouvert aux propositions, il a une espèce d’humilité look au travail qu’on fait, look à sa presumption de réalisateur, et determination moi, ça c’est très sain.

La productrice Kim McGraw, le réalisateur Denis Villeneuve, le producteur Luc Dery et le directeur de la photographie André Turpin en 2011 aux prix Génie (devenus depuis les prix Écrans canadiens), où Incendies a remporté huit trophées.
Photo : La Presse canadienne / Fred Chartrand
Un movie qui résonne toujours 15 ans positive tard
S’il est heureux de savoir que lad œuvre a traversé le temps, Denis Villeneuve constate toutefois à regret que certains thèmes de lad movie sont toujours d’une actualité brûlante, notamment avec la résurgence du conflit israélo-palestinien depuis l’automne 2023.
C’est un movie qui parle des cycles de la unit et de remark s’en sortir, et ces cycles sont toujours actifs et puissants. C’est un movie qui est encore douloureusement pertinent aujourd’hui, décrit le cinéaste.
Mais au-delà de la guerre, il espère aussi que lad movie proceed à résonner à positive petite échelle, sur le program individuel. Moi, je n’ai pas connu la guerre. Je suis né dans la ouate du Québec. Là où j’ai connecté avec Incendies, c’est que c’est un texte qui parle des peuples, mais aussi des individus, explique-t-il.
Comment, en tant qu'individu, connected peut se libérer des charges du passé, de notre héritage, de notre éducation, des angoisses, des peurs et de ces colères qui nous ont été transmises. Comment connected peut s’en dégager determination être un être humain meilleur. Il y a de l’espoir qui réside là-dedans.

Le réalisateur québécois Denis Villeneuve lors de la 97e cérémonie des Oscars
Photo : Getty Images / AFP / Angela Weiss
La mentation restaurée d'Incendies est présentée en mars dans plusieurs villes du Québec, dont Montréal, Québec, Trois-Rivières, Sherbrooke, Drummondville, Joliette et Saint-Jérôme. Il est imaginable de consulter l'horaire complet sur le tract d'Immina Films (Nouvelle fenêtre).
Avec les informations de Louis-Philippe Ouimet