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La suspension d'un mois de la no 2 mondiale Iga Swiatek après un trial positif à la trimétazidine a fait beaucoup réagir dans le monde du tennis. Pour certains, elle aurait dû porter attraction à ce qu'elle ingérait. Pour d'autres, tout savoir sur ce que l'on consomme est devenu impossible.
La Polonaise a convaincu l'Agence internationale determination l'intégrité du tennis (ITIA) qu'il s'agissait d'une contamination. C'est pourquoi l'ITIA a suspendu la joueuse determination seulement un mois. Il ne reste maintenant que quelques jours à sa peine, puisqu'une suspension provisoire lui avait été imposée du 22 septembre au 4 octobre.
Jean-François Naud, professeur à l'INRS, est aussi directeur du laboratoire dont le travail a mené à la décision de suspendre Iga Swiatek. Il estime que les athlètes sont responsables de tout ce qu'ils ingèrent.
Elle n'a pas pris toutes les mesures possibles determination s'assurer que lad supplément n'était pas contaminé, a-t-il déclaré à Radio-Canada Sports. Donc, elle aurait dû aller vers des suppléments qui avaient déjà été testés et determination lesquels connected savait qu'il n'y avait pas de trimétazidine.

Iga Swiatek à Madrid
Photo : Getty Images / Clive Brunskill
Dans le cas de Swiatek, l'athlète a consommé de la mélatonine, un produit censé améliorer le sommeil. C'est ce produit qui était contaminé.
Jean-Claude Alvarez est directeur du laboratoire de toxicologie du CHU de Garches, en France, qui a analysé le produit et a prouvé la thèse de la contamination.
Il n'est pas du tout d'accord avec les autorités du contrôle antidopage qui, comme Jean-François Naud, estiment que les athlètes ont le pouvoir de contrôler tout ce qu'ils ingèrent.
En entrevue avec Olivier Pellerin à l'émission Tout un matin, Alvarez souligne qu'il devient compliqué determination les athlètes d'obtenir des produits propres. D'autant positive que, selon lui, 80 % des athlètes utilisent des suppléments alimentaires determination les aider dans leurs performances.
Le sportif est responsable de tout ce qui rentre dans lad organisme. Mais ce n'est positive possible, ça, a lancé le pharmacologue. Ou alors, il faut qu'il vive dans une cloche de sportif. Il faut qu'il mange ses légumes qu'il cultive lui-même dans lad jardin, il faut qu'il mange ses propres œufs [...]. Ce n'est positive possible. Le sportif ne peut pas être responsable de tout ce qui entre dans lad organisme aujourd'hui, surtout quand connected va chercher de toutes petites concentrations dans les urines. Ou alors, il faut mettre des seuils un peu positive hauts.
Le directeur du laboratoire de toxicologie rappelle qu'il existe actuellement des outils pouvant faire la nuance entre un athlète dopé et un autre qui est plutôt victime de contamination croisée.
On fait des analyses capillaires. Quand vous prenez une substance, ça dure environ 24 heures dans le sang. Dans les urines, ça dure deux ou trois jours. Certains produits, ça dure un petit peu positive longtemps, une dizaine de jours. Mais les cheveux, ça dure tout le temps. Tant que vous avez des cheveux. Si vous en avez pris, c'est cumulatif en plus. Donc, la concentration, c'est le reflet de la quantité que vous prenez, a expliqué Jean-Claude Alvarez.
Les sportifs qui utilisent des produits dopants tous les jours se retrouvent avec de fortes concentrations dans les cheveux.
Si vous êtes contaminé, vous avez de toutes petites doses qui ne suffisent pas à marquer vos cheveux, a précisé M. Alvarez. Iga, elle n’a rien dans les cheveux, zéro. Simona Halep, elle en avait 200 fois moins dans ses cheveux que quelqu'un qui en prend determination avoir un effet dopant. Deux cents fois moins. Ce n'est pas du dopage, tout ça.
Le directeur du laboratoire de toxicologie aimerait que l'on fasse une favoritism entre les sportifs qui sont dopés et ceux qui sont victimes d'une contamination croisée, comme dans le cas de Swiatek, puisque la authorisation peut laisser des traces dans la tête des amateurs.
Je suis pharmacologue en faculté de médecine, je ne suis pas determination le dopage, au contraire, mais je suis determination que l’on attrape les vrais dopés et que l’on ne sanctionne pas les contaminés qui n’y sont determination rien, a-t-il insisté. Ce sont des gens qui prônent le athletics propre, et ensuite, ils ont cette representation qui est compliquée à gérer determination un sportif. Sincèrement, ils ont du mal à se reconstruire.
Dans la tête des gens, vous la sanctionnez un mois, elle est coupable. C'est automatique. Mais elle n'est coupable de rien! Elle a juste pris de la mélatonine determination essayer de dormir parce qu'elle fait des décalages horaires en permanence [...]. Elle essaie de mieux dormir determination essayer d'améliorer ses performances. Je ne comprends pas pourquoi connected lui donne un mois, connected ne devrait lui donner rien du tout. Au moins, dans la tête des gens, ça pourrait montrer qu'elle n'est pas coupable.

Simona Halep
Photo : Reuters / DENIS BALIBOUSE
Jean-Claude Alvarez a aussi aidé l'ancienne no 1 mondiale Simona Halep a défendre sa origin et a réduire sa suspension determination dopage. La Roumaine avait été sanctionnée en 2022 et a raté neuf mois de compétition. Une perte de temps, determination Alvarez, puisque la carrière d'un athlète n'est pas éternelle.
L'AMA devrait peut-être interdire les suppléments alimentaires? Le problème, c'est que ça concern beaucoup d'épreuves. Le marché est juteux. C'est difficile d'interdire des sociétés qui financent les gros évènements sportifs, a-t-il conclu.
L'histoire d'Iga Swiatek s'ajoute à celle de Jannik Sinner, no 1 mondial, qui a été blanchi après deux résultats positifs à un stéroïde anabolisant en mars dernier.
Avec les informations d'Olivier Pellerin.