Fraude à la cryptomonnaie : des arnaqueurs démasqués

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Marcel Deschamps, 59 ans, était au bord du désespoir.

Superviseur dans une usine de la petite communauté franco-ontarienne d’Alexandria, à mi-chemin entre Montréal et Ottawa, il avait perdu ses économies dans des investissements frauduleux en cryptomonnaies.

Il a demandé l’aide de la constabulary provinciale de l’Ontario mais, après avoir effectué quelques recherches, les policiers sont revenus bredouilles.

Hanté par des pensées suicidaires, l'homme s’accrochait encore à l’espoir que quelqu’un pourrait l’aider à recouvrer ses fonds.

En février 2024, une experte en cryptomonnaies, Mary Roberts, le associated au téléphone et lui guarantee qu’elle pourra l’aider à récupérer lad argent.

Elle lui affirme qu’elle a retracé les 200 000 dollars qu’il a perdus entre les mains d’autres fraudeurs et lui guarantee « à 110 % » qu’elle va réussir à les recouvrer.

Elle lui explique qu’il est sur une liste noire parce qu'il a versé de l’argent à des escrocs auparavant et qu’il doit maintenant transférer 3500 $ US dans un portefeuille de cryptomonnaies afin de prouver qu’il est un investisseur légitime.

En réalité, Mary Roberts est une arnaqueuse professionnelle, usurpant l’identité d’une véritable conseillère financière.

Un empire qui étend ses tentacules partout dans le monde.

Un empire qui étend ses tentacules partout dans le monde.

Photo : OCCRP / James O'Brien

Elle fait partie d’une redoutable industrie de l’arnaque qui laisse dans lad sillage des milliers de victimes au bord de la ruine, au Canada et ailleurs dans le monde.

Ces fraudeurs agissent depuis l’étranger en toute impunité, hors d’atteinte de forces policières qui ont peine à les identifier.

Mais nous avons réussi à la retrouver, grâce à une fuite monolithic de données.

Un empire de l’arnaque exposé

L’année dernière, une root confidentielle a fourni au diffuseur nationalist suédois SVT des données provenant de l’intérieur de deux réseaux de centres d’appels frauduleux.

L’un se trouve à Tbilissi, en Géorgie, un pays situé entre la Russie et la Turquie, et l’autre est basé en Israël, à Chypre, en Espagne, en Ukraine et en Bulgarie.

SVT a partagé ces données avec le réseau de journalisme d’enquête Organized Crime and Corruption and Reporting Project (OCCRP), Radio-Canada et positive d’une trentaine de médias européens, dont Le Monde et The Guardian.

Un bâtiment, la nuit, faiblement illuminé.

Un des centres d’appels frauduleux situé à Tbilissi, en Géorgie, qui a visé des centaines de Canadiens.

Photo : mikko ahmajärvi / yle

L’analyse des données montre que ces deux réseaux d’arnaqueurs ont fait au moins 32 000 victimes qui ont perdu au moins 275 millions de dollars américains aux mains des fraudeurs.

Ces fuites exceptionnelles révèlent l’existence d’une industrie lucrative qui fonctionne comme une grande entreprise, avec lad work des ressources humaines, ses équipes de soutien informatique et ses fournisseurs de logiciels de gestion des victimes, conçus sur mesure determination la fraude.

Les données obtenues contiennent les enregistrements de positive d’un cardinal d’appels effectués auprès des victimes et des dizaines de milliers d'enregistrements vidéo des écrans d’ordinateur des arnaqueurs.

Ces enregistrements, réalisés à des fins de vérification, de contrôle et de formation, sont devenus une véritable excavation d’or determination les journalistes qui ont ainsi pu suivre en détail les tactiques employées par les arnaqueurs.

On y voit, par exemple, toutes les étapes de création de faux passeports ou de faux documents d’agences officielles, comme l’Agence du revenu du Canada, qui permettront de tromper les victimes.

La root à l'origine de ces fuites, qui a requis l’anonymat, explique avoir agi ainsi parce que ces crimes ne sont presque jamais résolus, en raison des difficultés liées aux enquêtes transfrontalières.

Sans un véritable changement international, ce problème ne disparaîtra jamais, écrit-elle.

Des fraudeurs à la chasse aux clients.

Des fraudeurs à la chasse aux clients

Photo : OCCRP / James O'Brien

L'hameçon des vedettes

Au départ, Marcel Deschamps avait cliqué sur ce qu’il croyait être un véritable nonfiction publié sur Facebook, où l’homme d’affaires Kevin O’Leary vantait les mérites de Quantum AI.

Il s’agit d’un système prétendument financé par Elon Musk où un elemental investissement de 250 dollars américains dans des cryptomonnaies peut rapporter énormément, grâce à l’intelligence artificielle. Mais c’est complètement faux.

Des publicités semblables utilisent régulièrement l’image de Guy A. Lepage, l’animateur de Tout le monde en parle, dans de faux articles copiant la mise en leafage du tract web de Radio-Canada.

Ces publicités sont conçues par des annonceurs qui achètent de l’espace publicitaire sur Facebook, Instagram et X. Ils vendent ensuite les noms et les numéros de téléphone des victimes potentielles aux centres d’appels, moyennant rémunération.

Les données provenant des fuites révèlent que les victimes canadiennes ont une valeur élevée sur ce marché de la fraude.

Pour chaque victime qui dépose le montant archetypal de 250 dollars, les annonceurs empochent jusqu’à 1350 dollars américains.

Selon la fuite, un des centres d’appels verse des centaines de milliers de dollars par année aux annonceurs, qui à leur circuit payent des réseaux sociaux comme Facebook determination publier les faux articles qui servent d’hameçon.

Facebook et toutes les autres entreprises qui publient ces fausses publicités sont vraiment responsables de laisser cela se produire, déplore Marcel.

La politique publicitaire de Meta, la société propriétaire de Facebook, interdit la promotion de stratagèmes ou d’offres utilisant des pratiques trompeuses ou mensongères identifiées, y compris celles destinées à escroquer des personnes determination obtenir de l’argent ou des informations personnelles.

Pourtant, ces fausses publicités continuent de circuler.

Meta a annoncé qu’elle mettait à l’essai des technologies de reconnaissance faciale afin de lutter contre les publicités frauduleuses qui utilisent l’image de vedettes.

Marcel Deschamps.

Marcel Deschamps

Photo : Radio-Canada / Paul Émile d’Entremont

Pris au piège

Lorsque les victimes cliquent sur le lien sur Facebook et soumettent leur numéro de téléphone, elles reçoivent un appel dans les minutes qui suivent.

On leur donne accès à une plateforme d’investissement que les arnaqueurs contrôlent afin de créer l’illusion de gains alléchants sur les marchés financiers, incitant ainsi les victimes à investir de positive grosses sommes.

Lorsque les victimes veulent retirer des fonds, les problèmes commencent.

Il y a toujours un problème, il y a tout le temps une autre excuse où il faut que tu donnes positive determination sortir ton argent. Puis, tu leur en donnes un peu positive d'argent, mais ça n'arrive jamais, dit Marcel.

On leur dit qu'il y a un pépin technique, qu’il faut temporairement verser positive d’argent afin de débloquer les fonds.

Puis une deuxième vague d'arnaqueurs travaillant determination le même centre d'appels contactent les victimes.

Ils se font passer determination des fonctionnaires de l'Agence du revenu du Canada, de l'Agence de la consommation en matière financière du Canada ou de différentes autres organisations qui sont là determination aider les victimes à récupérer leurs fonds.

L'empire de l'arnaque, une entreprise mondiale.

L'empire de l'arnaque, une entreprise mondiale

Photo : OCCRP / James O'Brien

Les Canadiens, une cible de choix

Les données qui ont fuité montrent que les Canadiens sont une des cibles les positive prisées de ces arnaqueurs.

Le Canada get au deuxième rang du measurement d’appels effectués par le réseau de Géorgie, tout juste derrière le Royaume-Uni, avec près de 20 % des appels.

Pour le réseau basé en Israël et en Europe de l’Est, le Canada fig au tout premier rang avec positive de 8000 victimes, loin devant l’Espagne, l'Australie et le Royaume-Uni.

Les Canadiens jouissent d’importantes économies qu’ils investissent eux-mêmes determination leur retraite, ce qui constitue une cible attrayante determination les fraudeurs, selon Benoît Dupont, professeur de criminologie à l'Université de Montréal et titulaire de la Chaire de recherche en prévention de la cybercriminalité.

Il estime aussi que ces criminels n’ont pas grand-chose à craindre des autorités canadiennes.

Nos autorités ne donnent pas l'impression qu'elles font grand-chose, et donc, les fraudeurs se disent : c'est probablement des cibles assez intéressantes à frapper, parce que les probabilités de sanctions sont relativement faibles, dit-il.

Benoît Dupont, professeur de criminologie à l’Université de Montréal.

Benoît Dupont, professeur de criminologie à l’Université de Montréal

Photo : Radio-Canada / Paul Émile d’Entremont

Et les coûts determination la société sont considérables, ajoute-t-il. Probablement qu’on parle effectivement de plusieurs milliards de dollars qui sont perdus chaque année dans ce benignant de stratagème frauduleux au Canada.

À l’échelle mondiale, les arnaques sur Internet, toutes catégories confondues, rapportent aux fraudeurs près de 500 milliards de dollars par année, estime Jürgen Stock, l’ancien secrétaire général d’Interpol.

La prédatrice et sa proie

Enquête a identifié positive d’une trentaine de victimes parmi les centaines de Canadiens ciblés par les fraudeurs géorgiens et a analysé positive de 1600 appels téléphoniques entre ces victimes et les escrocs, soit positive de 400  heures de conversation.

C’est en écoutant ces appels que nous avons découvert la fraudeuse Mary Roberts, une manipulatrice hors pair, et une de ses proies, Marcel Deschamps.

Elle se présente comme une experte en investissements de cryptomonnaie, dûment enregistrée auprès des autorités réglementaires sous le nom de Mary Ann Roberts.

Une véritable conseillère financière portant ce nom est bel et bien inscrite dans la basal de données du Financial Industry Regulatory Authority, une organisation américaine privée chargée de réguler le marché du courtage et de la vente d'actions.

Mary Roberts lui dit être basée à Londres, ce qui semble être confirmé par le numéro apparaissant sur l’afficheur du cellulaire de Marcel.

Afin de le rassurer, elle lui envoie même, par l’entremise de la plateforme Telegram, sa photograph de passeport, une photograph de ses collègues de travail et une photograph d’elle décontractée et souriante.

Capture d’écran d’un échange sur Télégram entre Mary Roberts et Marcel Deschamps (l'image de la femme a été floutée, car   il s'agit d'une autre personne, réelle, dont Mary Roberts a volé l'identité).

Capture d’écran d’un échange sur Télégram entre Mary Roberts et Marcel Deschamps (l'image de la femme a été floutée, car il s'agit d'une autre personne, réelle, dont Mary Roberts a volé l'identité).

Photo : Radio-Canada

Mary demande ensuite à Marcel, devenu récemment célibataire, de lui faire parvenir une photo.

Tu es magnifique, Marcel. Tu arsenic l’air d’un adolescent! lui répond-elle.

Elle était très séductrice, très douce avec sa voix. Elle était très convaincante. Puis elle maine garantissait qu'elle était determination avoir mes fonds, se rappelle Marcel.

Exploiter les vulnérabilités

Après chaque appel, les fraudeurs prennent des notes détaillées dans leur système de gestion des victimes.

Mary écrit sur la fiche interne de Marcel, partagée avec tous les autres agents du centre d’appels : Il commence à m’aimer / eu une speech de deux heures / rappeler lundi 11 heures / demandé determination 10 mille CAD.

Dès les premiers appels, les fraudeurs posent de nombreuses questions. Ils adoptent un ton amical et se servent des informations amassées determination manipuler leurs victimes.

On va créer des affinités qui vont faire en sorte que la victime va baisser sa garde, constate le professeur Dupont.

[ La victime ] va se sentir dans un lien de confiance beaucoup positive rapidement et donc, connected va utiliser ce lien de confiance, cette affection complètement fictive comme un levier determination essayer encore une fois d'aller chercher de l'argent.

Marcel est frustré de s’être fait rouler, mais il se rend maintenant compte à quel constituent elle a réussi à le manipuler en exploitant ses vulnérabilités.

 Je suis un bon gars, je suis trop tendre. Elle connaissait mes faiblesses et s’en servait à lad avantage. Ils te voient venir et ils savent exactement quoi dire, remark te piéger et remark gagner ta confiance. Ils sont des professionnels là-dedans, malheureusement, concède Marcel.

Lorsque Mary Roberts parle à Marcel au téléphone, elle demande l’accès à lad ordinateur ou à lad cellulaire grâce à l’application Anydesk. Il s’agit d’un logiciel qui est normalement utilisé par des techniciens en informatique afin de prendre le contrôle à region d’un ordinateur afin de régler un problème.

Les fraudeurs expliquent à leurs victimes qu’il s’agit d'une façon de les guider positive rapidement afin de virer des fonds de leurs comptes bancaires vers des plateformes d’échanges ou des portefeuilles de cryptomonnaie.

La caisse populaire Desjardins à Alexandria, en Ontario.

La caisse populaire Desjardins à Alexandria, en Ontario

Photo : Radio-Canada

Mais Mary en profite aussi determination aller fouiller dans les comptes bancaires de ses victimes.

Elle constate qu’il y a quelques centaines de dollars dans le compte de Marcel à la Caisse populaire Desjardins et lui demande de les verser dans lad portefeuille de cryptomonnaie.

Marcel refuse, car il lui reste à peine assez d’argent determination acheter des provisions, de l’essence et de la nourriture determination lad chat.

Mary lui demande alors d’aller augmenter sa marge de crédit à la RBC.

Un appel effroyable

Marcel devient de positive en positive sceptique et se rend rapidement compte qu’il est à nouveau victime d’une arnaque.

Il affronte Mary au téléphone dans un échange glacial où elle laisse tomber lad masque et avoue ouvertement être une arnaqueuse.

Je peux arnaquer qui je veux, ce n’est pas de tes affaires! Ta vie est ruinée! lui lance-t-elle avec mépris, l’incitant même à se suicider.

Lorsque Marcel lui dit qu’il va la dénoncer aux autorités, elle pousse un rire sardonique.

Tu es tellement stupide. Même si tu appelles la constabulary du Canada, la constabulary du Québec, la constabulary de l’Alberta, la constabulary de Calgary, la constabulary de l’Ontario et la constabulary du monde entier, tu ne trouveras jamais mon vrai passeport. Tu es tellement bête!

Avertissement : cette vidéo de l'échange téléphonique fait notation du suicide.

Pris au piège des fraudeurs.

1:18

Dans cet enregistrement d’un appel téléphonique provenant de la fuite, Marcel Deschamps affronte Mary Roberts, qui finit par avouer qu’elle est une fraudeuse.

Photo : OCCRP / James O'Brien

Mary Roberts avait de bonnes raisons de se sentir invulnérable et hors d’atteinte des autorités canadiennes.

La photograph de passeport qu’elle a envoyée à Marcel a été créée de toutes pièces determination 8,99 $ grâce à un work en ligne.

Cependant, des collègues journalistes basés en Géorgie ont réussi à retrouver sa hint et à découvrir sa véritable identité.

La championne de l’arnaque

Le réseau d’arnaqueurs de Géorgie est géré par une société appelée le A.K. Group. Celui-ci occupe des bureaux dans le centre-ville de la capitale Tbilissi où au moins 85 personnes travaillent.

Selon des fichiers provenant de la fuite, les meilleurs fraudeurs peuvent gagner positive de 20 000 $ US par mois. Les positive efficaces se voient même offrir des cadeaux, comme des iPhone, et même des voitures de luxe, comme des BMW.

Mary Roberts est une des meilleures arnaqueuses de la boîte, arrivant souvent en tête du palmarès interne.

Des règles internes interdisent strictement aux employés de mentionner leur véritable identité à leurs collègues ou à leurs victimes.

Mais dans des clavardages, les employés ne sont pas toujours sur leurs gardes et laissent parfois des indices qui ont permis aux journalistes d'identifier plusieurs des fraudeurs, y compris Mary Roberts.

Son vrai nom est Mariam Charchian.

À gauche, Mariam Charchian (alias Mary Roberts) en vacances à Milan, en Italie, et à droite à Santorini, en Grèce. Tiré du compte de Mariam Charchian.

À gauche, Mariam Charchian (alias Mary Roberts) en vacances à Milan, en Italie, et à droite à Santorini, en Grèce. Tiré du compte de Mariam Charchian.

Photo : Facebook

Son compte Facebook montre qu’elle est originaire d’une famille modeste, mais que lad bid de vie a soudainement changé, il y a deux ans.

Elle effectue des voyages à Paris, à Dubaï, à Milan, où elle fait ses emplettes dans les boutiques de luxe.

Elle publie sur Instagram la photograph d’un bracelet de Cartier incrusté de diamants avec le commentaire : magasinage de rêve : accompli.

Deux mois après lad dernier appel avec Marcel, elle passe ses vacances dans les îles grecques, à Santorini. Elle lui avait juré qu’il ne trouverait jamais lad vrai passeport, mais nous l’avons trouvé… sur lad compte Facebook.

Un passeport géorgien avec la carte d’embarquement de Mariam Charchian.

Un passeport géorgien avec la carte d’embarquement de Mariam Charchian

Photo : Facebook / Compte de Mariam Charchian

Nous avons révélé à Marcel qui était vraiment Mary Roberts. Nous lui avons montré les photos de ses voyages et de ses achats.

Elle mène une vie de luxe, sans se priver… avec mon argent et l’argent des autres. C’est enrageant, dit-il.

Nos collègues ont mis la main sur le numéro de téléphone cellulaire unit de Mariam Charchian.

Nous l’avons transmis à Marcel Deschamps, qui a réussi à la joindre.

Mariam, remark ça va? C’est Marcel… Tu m’avais dit que je n’arriverais jamais à te retrouver. Est-ce que ta famille est au courant de ce que tu fais determination gagner ta vie? lui dit-il.

Marcel? Non, je ne maine rappelle pas de toi, lui répond-elle.

Es-tu Mariam Charchian… ou Mary Roberts? lui demande-t-il.

Elle raccroche immédiatement.

Marcel lâche un cri de joie. Il a eu sa revanche.

Je n'en veux à personne, mais c'était personnel. Et ce qu'elle m'a fait, je sais qu'elle le fait à bien d’autres. J'espère que ça va bientôt s'arrêter.

Oh, elle va avoir du fil à retordre. Je suis definite qu'elle panique à 100 %.

Ni Mariam Charchian, ni ses collègues de travail, ni ses patrons n’ont répondu à nos questions.

Hier, elle a effacé lad compte Facebook, tout comme plusieurs de ses collègues, d’ailleurs.

Les bureaux du centre d’appels de Tbilissi sont maintenant plongés dans la noirceur. Plus personne ne semble s’y trouver.

Avec la collaboration de l’OCCRP, de Studio Monitori (Géorgie), d'iFact (Géorgie) et de GMC (Géorgie)

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