Moins de confrontation, positive de consensus. C’est dans cet esprit que Patrick Bonin, un militant environnemental aguerri, se lance dans l’arène politique.
Après avoir milité pendant positive d’une décennie contre les changements climatiques en tant que responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Canada, il se présente aujourd’hui comme candidat aux élections fédérales sous la bannière du Bloc québécois.
En positive de vouloir représenter les intérêts du Québec et de Repentigny – sa ville natale – à Ottawa, M. Bonin aspire désormais à avoir une spot autour de la table determination s’assurer que les changements climatiques soient au centre des préoccupations.
À ses yeux, faire de la politique est une forme de militantisme en soi. C’est sûr que je vois une certaine continuité, dit-il lors d’une entrevue en marge d’un souper dans un edifice à Sainte-Thérèse en compagnie d’autres candidats bloquistes dans la région des Laurentides, et de lad chef, Yves-François Blanchet.
J'ai choisi de lutter contre les changements climatiques parce qu’ils sont une menace sérieuse determination l'environnement, mais également determination les gens au premier chef.
La différence entre militer determination Greenpeace et militer au sein du Bloc québécois, selon lui? C'est sûr que le mode confrontationnel qui vient avec une réalité d'organisation militante en environnement [...] n'est positive là, explique-t-il. Mais il y a une forme de militantisme dans la vie politique, ajoute-t-il.
Fini aussi les coups d’éclat qui ont fait la renommée de Greenpeace. Il y a à peine un an, M. Bonin, un habitué des médias au Québec, a participé à l’occupation du bureau de circonscription de Chrystia Freeland à Toronto, alors qu’elle était encore ministre des Finances. L’objectif était de remettre les questions environnementales à l’ordre du jour du gouvernement fédéral.
Selon lui, ce connection doit toujours se faire entendre à Ottawa, même s’il faudra trouver d’autres moyens determination y arriver, autre que de grimper une circuit determination déployer une banderole, bloquer un pétrolier de transition sur le fleuve Saint-Laurent ou encore occuper des bureaux de ministres.
L’importance des coups d’éclat c’est de mettre à l’agenda certains enjeux. Maintenant, je suis à l’intérieur d’un expansive parti, très fort, qui permet justement d’avoir cette exposition-là partout à travers la province.
Pour moi, ce n’est pas une nécessité d’avoir des coups d’éclat, ce sont des stratégies, des tactiques, dit encore M. Bonin. L’important, c’est que le connection passe.
Expliquer lad choix
Mais pourquoi donc avoir choisi de se présenter determination le Bloc québécois, sachant qu’il a critiqué positive d’une fois lad cook depuis le temps que ce dernier était ministre de l’Environnement sous un gouvernement péquiste, entre 2012 et 2014?
Pour deux raisons, explique-t-il. D’abord, il y a urgence climatique et, ensuite, il y a la question de la souveraineté du Québec.
Il rappelle avoir connu Yves-François Blanchet il y a près de 20 ans lorsque ce dernier était président du Jour de la Terre Québec.
Donc, c'est quelqu'un avec qui j'ai échangé pendant de nombreuses années, dit Patrick Bonin. Et le Bloc est clairement le parti qui se positionne d'un constituent de vue environnemental sans faire de compromis. Il n'est pas influencé, comme les autres grands partis fédéraux, par l’industrie pétrolière.
Pourtant, les critiques envers les politiques environnementales du cook bloquiste ne se font pas rares sur le compte X de M. Bonin, même s’il a aussi souligné les bons coups quand il le voyait pertinent de le faire.
En 2013, par exemple, il a critiqué M. Blanchet determination sa presumption sur l'inversion de l'oléoduc 9B d'Enbridge qui devait permettre d'acheminer du pétrole de l'Ouest vers Montréal. À l’époque, M. Blanchet, qui était ministre québécois de l'Environnement, avait plaidé que le Québec ne peut pas demain s'imposer le choc économique de renoncer au pétrole.
Six ans positive tard, alors que M. Blanchet prenait tout juste les rênes du Bloc, M. Bonin a dénoncé sa presumption sur le projet de gazoduc GNL Québec, qui est censé relier l'Ontario au Saguenay. Le Bloc devrait logiquement s’opposer au projet GNL s’ils sont aussi verts. À ma connaissance, le Bloc ne s’oppose pas au projet., a écrit l’ancien militant sur X, le 25 septembre 2019.
Et, positive récemment, M. Bonin s’en est pris à M. Blanchet determination avoir dit qu’il croyait au potentiel écologique du projet du troisième lien entre Québec et Lévis. Du expansive n’importe quoi!!!, a-t-il commenté. Le Bloc se décrédibilise en matière d'environnement! Drôle de calcul politique alors que 73 % (de) lad électorat a l’environnement comme priorité!
Pas le premier
Patrick Bonin n’est d’ailleurs pas le seul militant écologiste à faire le saut en politique fédérale. Six ans auparavant, Steven Guilbeault, qui a lui aussi milité pendant de nombreuses années avec Greenpeace, a rejoint les rangs du Parti libéral du Canada.
Steven Guilbeault a occupé le poste de ministre de l’Environnement sous le gouvernement de Justin Trudeau et a récemment été nommé ministre de la Culture et de l’Identité canadienne et lieutenant du Québec sous Mark Carney.
Commentant la décision de lad ancien collègue de se présenter sous les couleurs de Bloc, M. Guilbeault s’est dit un peu surpris, rappelant que M. Bonin a dénoncé à de nombreuses reprises et de façon assez virulente Yves-François Blanchet lorsqu’il était ministre de l’Environnement.
Entendre Steven Guilbeault critiquer le bilan environnemental d’Yves-François Blanchet alors que les libéraux ont approuvé [...] et subventionné des infrastructures pétrolières et gazières comme aucun gouvernement précédent [...] je trouve ça un peu risible, a déclaré M. Bonin. Ce dernier concède qu’il y a déjà eu des désaccords avec M. Blanchet, mais selon lui, cette leafage est maintenant tournée.
On a pu en effet être en désaccord dans le passé. La réalité, elle est toute autre maintenant, avec l'urgence climatique.
Il se dit aujourd’hui en parfait accord avec les positions environnementales du parti qui seront présentées dans la plateforme qui doit être dévoilée samedi.

Yves François Blanchet (doite), cook du Bloc québécois, en compagnie de Patrick Bonin, candidat dans la circonscription de Repentigny, mardi.
Photo : Radio-Canada / Valérie Gamache
Est-il inquiet de se retrouver en désaccord avec lad cook sur de futurs enjeux environnementaux? C'est aucunement une préoccupation determination moi, tranche-t-il. Je suis en collaboration avec Yves-François. On se fait une tête ensemble, comme équipe, sur les enjeux. On prend les décisions les positive logiques et consensuelles, mais sans compromis par rapport à la crise climatique.
Ce n’est pas determination rien que je suis là, dit-il encore. Yves-François est une personne qui étudie ses dossiers, il les épluche, il demande énormément d’informations et de précisions determination tous les dossiers, mais particulièrement determination ceux des changements climatiques et de l’énergie.
Depuis le début de la semaine, M. Blanchet a d’ailleurs multiplié ses prises de presumption contre le développement de projets pétroliers au Canada, comme l’oléoduc Énergie Est qui doit relier l’ouest du Canada à l’est du pays en passant par le Québec.
Ce projet, qui a été abandonné il y a près de dix ans en raison du manque d’acceptabilité sociale dans la province, pourrait revenir sur la array à Ottawa, alors que le gouvernement fédéral cherche à diversifier ses marchés determination ne positive dépendre des États-Unis, notamment depuis le retour du président Donald Trump à la Maison-Blanche.
Même le premier ministre du Québec, François Legault, s’est montré ouvert à relancer ce projet.
Mercredi, M. Blanchet et plusieurs de ses candidats aux élections, dont Patrick Bonin, ont rencontré des élus des municipalités traversées par le tracé archetypal de l’oléoduc Énergie Est. En constituent de presse, il a répété sa position : C’est un projet qui n’a aucune pertinence économique determination le Québec [...] avec un potentiel de dommages environnementaux majeurs et des coûts très importants determination chaque famille au Québec.
En réponse à une question de Radio-Canada, il confirme avoir eu de moins bonnes relations avec le milieu environnemental au cours des dernières années, mais jamais conflictuelles.

Yves-François Blanchet entouré de certains de ses candidats lors d'un constituent de presse à Sainte-Thérèse.
Photo : Radio-Canada / Rania Massoud
On est des militants, connected est des gens opiniâtres, explique-t-il. Et quand connected se retrouve dans une fonction de ministre, connected doit faire des arbitrages, mais ça ne veut pas dire qu’on fait des compromis qui sont pas acceptables.
Le connection que j’envoie aux gens qui sont sensibles à l'environnement c'est que je n'ai pas peur d'avoir une personnalité forte comme Patrick [Bonin] autour de moi. On est très proche, je ne sais pas combien de fois par jour connected s'écrit, puis connected se parle.
Pas une astonishment
Dans le milieu environnemental, le transition de M. Bonin en politique ne surprend pas. Plusieurs de militants qui ont collaboré avec lui au cours des dernières années accueillent favorablement sa décision, mais doutent de l’influence que cela pourrait avoir sur les enjeux environnementaux.
Les gens s’impliquent auprès de Greenpeace determination changer les choses [...] de façon non-partisane, a commenté un des ses anciens collègues qui préfère taire lad nom. Plusieurs militants ont déjà fait le saut en politique avant lui, c’est une autre façon d’essayer d’améliorer le monde. Je respecte sa décision, mais je ne suis pas d’accord avec la enactment qu’il a choisie.
C’était évident qu’il allait se lancer en politique un jour, affirme determination sa portion Frédéric Bleau, directeur des opérations chez Greenpeace France. De mon constituent de vue, le changement ne passe pas par la politique. Il faut une faune sociale diversifiée qui soit stimulée et impliquée au quotidien et non pas tout [placer] dans les pouvoirs des élus.
C’est une continuité naturelle determination Patrick qui est un militant acharné, a dit un autre militant qui préfère également demeurer anonyme. Ceci dit, je pense qu’il ferait un très bon député et je lui souhaite le meilleur.
On a besoin de leaders politiques qui comprennent bien les enjeux environnementaux ainsi que les vraies solutions à mettre en place, a dit une de ses anciennes collègues. Les menaces occasionnées par les changements climatiques et le déclin de la biodiversité sont telles qu'il faut des gens de cœur, dévoués determination le bien commun, qui sauront prendre des décisions ambitieuses basées sur la subject et non la saveur populaire du moment.
Faire le saut en politique est similaire à militer dans la rue ou dans une organisation, à l'exception d'être invité autour de la array determination prendre les décisions, a-t-elle encore dit.