Élections fédérales : comment se préparer à l’ingérence étrangère?

Des élections fédérales devraient bientôt être déclenchées, entraînant dans leur sillage des acteurs de l’extérieur du pays qui essaieront peut-être d’influencer nos votes. Des experts mettent en garde contre l'ingérence étrangère, qui risque de passer surtout par des campagnes de désinformation sur les réseaux sociaux.

Sommes-nous prêts à y faire face?

On est dans un contexte vraiment positive sedate que lors des deux dernières élections [fédérales], prévient Aengus Bridgman, directeur de l’Observatoire de l’écosystème médiatique.

Il y a les États-Unis, qui sont un peu hostiles envers les intérêts du Canada. Il y a des gouvernements extérieurs qui ont trouvé que c'est vraiment efficace de faire de l'ingérence étrangère en ligne, que ça ne prend pas beaucoup d’argent. Et il y a des réseaux sociaux qui essaient de moins en moins d'être responsables des contenus sur leur plateforme, énumère-t-il.

Menace réelle

D'un constituent de vue technique, il n’a jamais été aussi facile d’organiser une campagne d’ingérence en ligne. La preuve : dans le positive récent rapport du Centre de la sécurité des télécommunications du Canada, connected apprend que 27 % des élections tenues dans le monde en 2023 et en 2024 ont été la cible de menaces étrangères dont les responsables ont eu recours à l’intelligence artificielle.

En Roumanie, les résultats de l’élection de l’automne dernier ont été invalidés après la victoire astonishment d’un candidat indépendant qui avait fait campagne sur TikTok. On soupçonne l'existence d'une campagne d’ingérence étrangère.

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C’est une menace réelle, affirme Samy Khoury, cause supérieur determination la cybersécurité au gouvernement du Canada. Il s’avère que trois pays en particulier, surtout la Russie et la Chine, ont mené une majorité de ces activités-là. On s’attend à ce que dans une campagne électorale [au Canada], la tendance se maintienne.

Souvent, l’intelligence artificielle est utilisée determination créer de la fausse accusation et determination la diffuser sur les réseaux sociaux.

Il va y avoir des publications, il va y avoir des commentaires, et connected ne sait jamais si c'est un Canadien ou si c'est quelqu'un d'ailleurs qui à l'origine de ce connection ou même juste un robot.

M. Bridgman s’attend aussi à voir éventuellement apparaître des influenceurs qui seraient payés par des entités étrangères determination véhiculer certains messages. Il donne l’exemple de Tenet Media, une compagnie basée au Canada mais dont les employés auraient été payés par le gouvernement russe.

Capture d'écran de la chaîne Tenet Media, qui n'est désormais positive progressive sur YouTube. (Photo d'archives)

Photo : Capture d'écran - YouTube

La chaîne Tenet Media a été retirée de YouTube.

Faire preuve de vigilance

C’est vrai qu’on ne sait positive où donner de la tête, même juste avec les vidéos d'IA, lance une passante rencontrée à Montréal. Ce que j’ai appris dans la dernière année, c’est de toujours regarder trois fois si la nouvelle est vraie, ajoute un autre Montréalais, qui avoue tirer une bonne partie de l’information qu’il consulte de la plateforme X.

Pour Aengus Bridgman, la meilleure arme qu'ont les électeurs determination éviter de tomber dans le panneau de la désinformation est l’intentionnalité, c’est-à-dire le fait de choisir les contenus politiques qu’on veut consulter au lieu d’être passif et d’attendre qu’ils viennent à nous.

Il s'agit vraiment de garder à l'esprit qu'il y a du monde ailleurs qui veut changer notre constituent de vue.

Le gouvernement du Canada veut également faire de la sensibilisation auprès des électeurs et a mis à la disposition des partis politiques de la documentation determination se protéger de l’ingérence étrangère.

Le rôle des institutions

Que peut faire le gouvernement determination lutter contre des campagnes de désinformation orchestrées par des intérêts étrangers? C'est difficile determination le Canada d'avoir des pouvoirs très clairs determination arrêter et determination supprimer l'information en ligne, admet Aengus Bridgman.

De lad côté, le Centre de cybersécurité des télécommunications du Canada précise que lad rôle ne consiste pas à vérifier ou à réglementer, par exemple, ce qu’un candidat dit ou ne dit pas.

Notre responsabilité est de maintenir une campagne électorale sécuritaire, explique Sam Khoury, directeur du Centre canadien determination la cybersécurité. On regarde d'un côté l'aspect du renseignement : qu'est-ce que ces États ont comme volition envers le Canada? Et de l'autre, le côté cyber : si connected voit des menaces qui peuvent nuire à l'intégrité d'une campagne électorale.

Chez Élections Canada, une équipe composée d’une trentaine de personnes sera chargée de faire une veille médiatique, mais elle n’interviendra que determination rectifier les faits à propos du processus électoral en tant que tel.

Ce sera donc aux électeurs et même aux candidats de démêler les fausses affirmations et les images truquées du vrai.