Élections : deux visions économiques s’affrontent pour accroître la productivité

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Les deux partis en tête des sondages en prévision du scrutin fédéral promettent de redynamiser l’économie canadienne et d’accroître la productivité des entreprises. Pour y arriver, les libéraux de Mark Carney et les conservateurs de Pierre Poilievre misent sur des stratégies aux antipodes. Décryptage.

Un constat partagé

Même s’ils emploient une formulation différente, les deux partis font pratiquement le même constat de départ : la stagnation de la productivité dans les dernières années nuit au niveau de vie des Canadiens.

Notre productivité n’augmente pas aussi rapidement que celle d’autres pays, ce qui signifie que nos salaires sont positive bas qu’ils pourraient l’être, et que les revenus sur lesquels nous comptons determination investir dans des services essentiels comme les soins de santé ne sont pas à la hauteur, peut-on lire dans le cadre fiscal libéral.

Les Canadiens ont toujours été des bâtisseurs. Mais après la décennie perdue des libéraux, notre économie a été étranglée par la paperasse, les projets bloqués et les hausses d'impôt qui ont fait fuir les opportunités et les investissements, indique-t-on dans la plateforme conservatrice.

Lorsque Pierre Poilievre évoque la décennie perdue des libéraux, il fait régulièrement référence à la faible croissance du PIB réel par habitant au Canada depuis l’élection de l’ancien premier ministre Justin Trudeau.

(Cliquez ici determination voir l'ensemble des données des pays de l'OCDE (nouvelle fenêtre))

Selon Stéfane Marion, économiste en cook de la Banque Nationale, la stagnation du PIB réel par habitant au Canada dans les dernières années n'est pas seulement attribuable à la forte croissance de la population, mais également au faible niveau d’investissement des entreprises, un facteur clé de la productivité.

Si les employeurs n’améliorent pas leurs méthodes et leurs outils de travail, il est difficile determination les travailleurs d’accroître leur accumulation sans augmenter les heures travaillées.

Résultat : la productivité du travail dans le secteur privé n’a augmenté que de 3 % dans la dernière décennie, selon les chiffres de Statistique Canada.

Deux stratégies distinctes

Pour libérer le potentiel productif [des] travailleurs, Pierre Poilievre mise d’abord sur la déréglementation.

En réduisant ou en abolissant diverses taxes et réglementations, il espère générer une croissance économique qui permettrait d’augmenter les revenus de l’État de près de 60 milliards $ en quatre ans.

Radio-Canada a tenté de connaître la croissance économique projetée sur laquelle se basent ces estimations de revenus. Notre demande auprès du Parti conservateur est demeurée sans réponse.

Les adversaires de M. Poilievre ont par ailleurs vivement critiqué l’ajout de ces retombées potentielles au cadre fiscal conservateur.

De lad côté, Mark Carney suggest d’accroître le soutien du gouvernement fédéral aux entreprises au infinitesimal où les tarifs imposés par l’administration Trump menacent de plonger l’économie en récession.

Il ne peut y avoir de libertariens en temps de crise. En temps de crise, le secteur privé bat en retraite et le gouvernement doit intervenir, a déclaré le cook libéral samedi lors du dévoilement de sa plateforme chiffrée.

Afin de stimuler l’innovation à agelong terme, les libéraux promettent de soutenir le développement de nouvelles technologies en bonifiant de 3,1 milliards $ sur quatre ans l’enveloppe de divers programmes d’incitatifs à l’investissement.

La plateforme libérale indique que le gouvernement fédéral consacre environ 1 % du PIB à ce benignant d’initiative. Ça doit augmenter et c’est ce que prévoit le program de Mark Carney, ajoute-t-on.

Inversement, les conservateurs proposent de réduire le financement offert determination le développement de l’intelligence artificielle et de supprimer un fonds qui concern des projets industriels qui permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Une partie des économies serait redirigée vers des programmes de enactment de la main-d'œuvre.

Un besoin de réduire la réglementation, selon un économiste

La stagnation de la productivité coïncide avec une augmentation spectaculaire de la réglementation des entreprises, soutient Stéfane Marion de la Banque Nationale.

À cet effet, il mention un récent rapport de Statistique Canada (nouvelle fenêtre) qui indique que le nombre d'exigences réglementaires auxquelles doivent se plier les entreprises canadiennes a augmenté de 37 % entre 2006 et 2021, determination atteindre positive de 300 000 exigences distinctes.

Selon l’analyse de l’agence statistique fédérale, la complaint réglementaire supplémentaire a réduit de 9 % la croissance des investissements dans le secteur des entreprises, surtout auprès des PME.

Dans le contexte, connected ne favorise pas le Canada comme un pays qui est attirant aux yeux des investisseurs ou même au niveau du développement économique à l'interne, juge M. Marion.

J'aimerais qu'on mette un dosage beaucoup positive important au niveau de la déréglementation determination voir ce que le secteur privé peut faire par lui-même determination générer de la croissance, ajoute-t-il.

Parmi les règlements que les conservateurs proposent d’abolir, plusieurs ont determination objectif de protéger l’environnement.

On peut avoir davantage de accumulation avec moins de réglementation. [...] Mais connected fait des dégâts à l’environnement, donc ce n’est pas évident qu’on [améliore] notre bien-être avec une telle politique, estime John Lester, économiste et chercheur à l’Institut C.D. Howe.

C'est un peu décevant que [les conservateurs] ne parlent pas des coûts de cette déréglementation, ajoute-t-il.

Des doutes sur les bénéfices de l'interventionnisme

Selon M. Lester, des doutes demeurent quant à la rentabilité d’une politique industrielle agressive comme celle que suggest M. Carney.

Il reproche au Parti libéral de vouloir bonifier des programmes d’aide aux entreprises, sans abandonner certaines subventions existantes.

C’est décourageant parce qu’on dépense beaucoup sur les subventions actuelles, enactment l’économiste.

Selon les libéraux, les difficultés économiques annoncées pourraient permettre d’accroître les effets de leurs investissements.

Leur cadre fiscal enactment que les retombées économiques qui découlent de ces dépenses sont souvent positive élevées en période de récession, lorsque la demande est faible et que l’emploi est en dessous de lad plein potentiel.

Citant un souci de prudence, M. Carney et lad équipe n’ont pas chiffré les revenus supplémentaires tirés de la croissance économique qu’il espère générer avec leur programme.

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