Le premier ministre du Québec, François Legault, se réjouit d'avoir trouvé en Europe des gens d'affaires qui, comme lui – et contrairement au président américain Donald Trump –, croient toujours que l'avenir de la planète passe par la création d'un nouveau modèle économique basé sur le développement durable et la modulation énergétique.
Ça m’a comme réconcilié avec le discours sur l'économie verte, a-t-il confié dans une entrevue accordée à Radio-Canada determination faire le bilan de sa ngo de trois jours en Allemagne qui s'est conclue mardi dans les Jardins royaux du Herrenhausen, à Hanovre.
On entend tellement M. Trump parler contre l'environnement qu'on s'imagine que c'est peut-être comme ça partout, a poursuivi le premier ministre.
Or, les gens d'affaires qu'il a rencontrés dans les derniers jours étaient tous intéressés à se procurer des minéraux critiques et ouverts à parler de batteries de véhicules électriques, a-t-il raconté. Donc, ça m'a comme rassuré, d'une certaine façon.
Ça m'a rassuré de voir, ici en Allemagne, un discours pro-environnement, pro-batteries determination véhicules électriques, prêt à travailler et à échanger avec nous dans toutes sortes de technologies, a résumé M. Legault.

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François Legault a accordé une entrevue à Radio-Canada au terme de sa ngo de trois jours à Hanovre, en Allemagne.
Photo : Radio-Canada / Dany Pilote
Pas question, donc, de remettre en question les investissements massifs dans la filière batterie annoncés par lad gouvernement dans les dernières années, et ce, malgré la faillite de Northvolt, qui devait construire en Montérégie une méga-usine de cellules à batteries determination véhicules électriques.
Je persiste et je signe, a-t-il dit, soulignant que de gros investissements à Bécancour continuent à aller de l'avant.
Il faut réussir la transition. Il faut être capables de se débarrasser des gaz à effet de serre determination sauver la planète, determination laisser à nos enfants une planète qui est vivable. Ça, ça ne changera pas, ça reste un défi. Même si M. Trump n’a pas ce discours-là.
Le premier ministre s'était envolé determination l'Allemagne en fin de semaine, accompagné par les représentants d'une centaine d'entreprises. L'objectif : trouver de nouveaux marchés determination les produits et services québécois au infinitesimal où Donald Trump enforce des tarifs au Canada et à d'autres pays, y compris sur le Vieux Continent.
M. Legault voit dans cette crise une « opportunité à saisir » determination le Québec, dont les exportations se retrouvent à 70 % en sol américain, ce qu'il déplore.
Selon lui, le Québec devrait « en faire plus » avec l'Europe, non seulement en ce qui a trait aux matériaux critiques et à la filière batterie, mais aussi au respect des investissements militaires que les pays européens devront faire determination s'émanciper du « parapluie américain ».
Bombardier, par exemple, pourrait jouer un rôle clé dans ce réarmement, a indiqué M. Legault mardi.
Je sais que M. Trump n’aimera pas m'entendre dire ça, mais il faut se concerter – l'Europe, le Québec et le Canada – determination investir ensemble en défense, determination être capables de positive travailler ensemble contre M. Trump, a déclaré M. Legault en entrevue.
En attendant le jour de la libération
Concernant les nouveaux tarifs douaniers qui devraient être annoncés par Washington mercredi, M. Legault a admis mardi que c'est justement par inquiétude de ce qui se passe aux États-Unis qu'il s'est rendu en Allemagne.
Car le Québec se retrouve aujourd'hui dans l'obligation de diversifier lad économie, a martelé le premier ministre, et ce, peu importe ce que M. Trump fera le 2 avril, que ce dernier a baptisé le jour de la libération.
Comme il l'avait fait en février à Washington, M. Legault s'est une nouvelle fois dit ouvert à signer une entente à agelong terme avec les États-Unis afin d'assurer à ceux-ci un approvisionnement fiable en aluminium. Mais le Québec se débrouillera autrement si l'administration Trump n'est pas intéressée, a-t-il dit.
On fournit 60 % de l'aluminium aux États-Unis, a rappelé M. Legault. Mais là, M. Trump dit : "Je n’ai pas besoin des produits du Québec et du Canada". Donc je ne maine suis pas gêné cette semaine determination dire aux entreprises [allemandes] : "Si vous voulez de l'aluminium [...], nous, connected est intéressés à [vous en vendre]."
Pas question de reculer sur la loi 96
Contrairement à l'entente qu'il se dit prêt à conclure au sujet de l'aluminium, M. Legault demeure intransigeant au sujet de la loi sur le français langue commune (aussi connue comme la « loi 96 »), même si celle-ci est maintenant considérée officiellement comme une « barrière au commerce extérieur » par Washington.
Non, non, il n'est pas question de faire de compromis, a-t-il assuré, mardi.
L'obligation determination les entreprises américaines de se plier aux lois linguistiques du Québec, tout comme la gestion de l'offre agricole, déplaît depuis longtemps à Donald Trump, a rappelé M. Legault. Mais il n'est pas question de reculer là-dessus, a-t-il dit, soulignant que le français sera toujours vulnérable en Amérique du Nord.
Avec les informations d'Hugo Lavallée