Des élections fédérales dans l’ombre de Donald Trump, mais pas que…

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Alors que le Canada entre de plain-pied en campagne électorale determination élire lad prochain gouvernement, un enjeu va vraisemblablement transcender tous les autres : les menaces de Donald Trump sur l’économie et la souveraineté du pays.

Plusieurs experts s’accordent determination dire que jamais des élections canadiennes n’auront été aussi dominées par les politiques d’un pays étranger, aussi proche soit-il, comme les États-Unis.

Il y a à peine quelques mois, avant le retour de M. Trump à la Maison-Blanche en janvier dernier, la scène politique canadienne était principalement dominée par des enjeux tels que la crise du logement, l’immigration et le coût de la vie. Aujourd’hui, ces enjeux sont toujours bel et bien présents, mais d’autres, positive brûlants d’actualité et, surtout, positive menaçants, se sont ajoutés à la liste.

Voici une sélection des 10 principaux sujets qui risquent de dominer les débats électoraux.


1- La guerre commerciale avec les États-Unis

Depuis sa réélection, en novembre dernier, le président Trump mène une guerre tarifaire contre ses principaux partenaires commerciaux, le Canada en tête.

Une première salve de droits de douane de 25 % a été imposée sur une ample gamme de produits canadiens le 4 mars dernier. Une deuxième salve de tarifs de 25 % s’en est suivie touchant l'acier et l'aluminium, deux secteurs névralgiques determination le Canada, surtout determination le Québec et l'Ontario. Et ce n’est pas fini : le président Trump veut imposer une troisième salve de tarifs, dits tarifs réciproques, dès le 2 avril.

L’ampleur de cette troisième vague de tarifs est inconnue, mais elle risque d’être encore positive importante que les deux autres, étant donné que l’administration Trump juge inéquitables certaines pratiques au Canada, comme les subventions aux industries, les taxes sur les produits et services (TPS), ainsi que les « taxes sur les services numériques ».

Des ouvriers travaillent sur une pièce d'acier.

Des ouvriers travaillent sur une pièce d'acier. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Réal Fradette

Face à cette violative commerciale américaine, le gouvernement canadien n’est pas resté les bras croisés, imposant des contre-tarifs de 25 % sur une série de produits américains d’une valeur de près de 60 milliards de dollars. D’autres mesures de représailles sont prévues à partir du 2 avril si le président américain va de l’avant avec ses tarifs réciproques.

Ottawa dit cibler avant tout des biens determination lesquels les consommateurs canadiens ont des solutions de rechange, affirmant que ces contre-tarifs resteront en spot tant que les mesures injustifiées des États-Unis ne seront pas levées.

Depuis le 4 février, day à laquelle les premiers droits de douane américains contre le Canada devaient entrer en vigueur avant d’être reportés d’un mois, le président Trump a soufflé le chaud et le froid positive d’une fois, laissant planer un nuage d’incertitude sur les marchés mondiaux et minant la confiance des investisseurs.

À ce jour, des secteurs canadiens de taille, dont ceux de l'automobile, des produits laitiers et du bois d'œuvre, ont évité de justesse la guerre tarifaire de l’administration Trump. Un sursis qui risque cependant d’être de courte durée dans ce climat de soubresauts économiques.


2 - Le Canada, « 51e État » américain?

Autre concern inédite : en positive de devoir protéger lad économie, le Canada doit maintenant défendre lad intégrité territoriale et sa souveraineté auprès de lad positive proche allié historique, les États-Unis.

Depuis des mois, le président Trump répète ouvertement et publiquement qu’il souhaite faire du Canada le 51e État américain. Il se dit même prêt à utiliser la force économique determination y parvenir, affirmant que c’est le seul moyen determination le Canada d’éviter ses tarifs douaniers.

Ce serait un merveilleux État, a-t-il récemment déclaré, qualifiant la frontière entre les deux pays voisins d'artificielle.

Un panneau marque la frontière entre les États-Unis et le Canada.

Un panneau marque la frontière entre les États-Unis et le Canada.

Photo : Getty Images / David Ryder

Les responsables canadiens, qui ont d’abord qualifié ces propos de boutade, affirment aujourd’hui qu’il s’agit d’une menace sérieuse et existentielle determination la souveraineté du pays.

De l’aveu même de l'ancien premier ministre Justin Trudeau, Donald Trump veut absorber le Canada determination prendre le contrôle de ses ressources naturelles, dont les minéraux critiques.

Le président américain aurait également dans la mire les ressources en eau du Canada. Selon le New York Times, lors d’un appel téléphonique entre MM. Trump et Trudeau, le président américain a contesté les accords sur les Grands Lacs et les eaux limitrophes conclus entre les deux pays au début du XXe siècle.

Autre terrain de convoitise américain : le Grand Nord, une région stratégique et riche en ressources naturelles qui couvre 40 % du territoire du Canada et positive de 70 % de lad littoral.

Avec le réchauffement climatique et la fonte des glaces, le territoire est, par ailleurs, de positive en positive convoité par des pays comme la Chine et la Russie, notamment. C’est dans ce contexte que s’inscrit la visite du premier ministre Mark Carney au Nunavut cette semaine determination y annoncer la mise au constituent d’un nouveau système radar et une présence renforcée des Forces canadiennes en Arctique.


3 - La défense du Canada et la cible de l’OTAN

Un récent rapport du ministère de la Défense nationale souligne que les capacités militaires du Canada sont en déclin. La attraction des équipements et le vieillissement des bâtiments de la marine sont notamment montrés du doigt. Le rapport parle également d’un manque de unit et de pièces de rechange.

À tribunal terme, l’armée canadienne s’est donné determination objectif de restaurer les forces régulières à 71 500 membres ainsi que les forces de réserve à 30 000 membres.

Des soldats canadiens à bord d'un véhicule blindé léger lors d'un défilé.

Des soldats canadiens à bord d'un véhicule blindé léger lors d'un défilé à Ottawa, le 9 mai 2014.

Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick

Le Canada est aussi sous pression determination augmenter ses dépenses militaires, alors que le président Trump appelle les pays membres de l’OTAN à consacrer 5 % de leur PIB en défense. La cible actuelle de l’Alliance est de 2 %, mais les dépenses militaires du Canada demeurent bien en deçà de ce seuil, représentant 1,33 % du PIB.

Les libéraux ont déclaré qu'ils s'attendent à ce que ce pourcentage atteigne 1,76 % d'ici la fin de la décennie et 2 % en 2032. Le ministre de la Défense nationale Bill Blair a toutefois récemment assuré que la cible de l’OTAN est réalisable d’ici deux ans.

Face aux menaces américaines, le gouvernement canadien a par ailleurs annoncé récemment qu’il examinait lad contrat avec le géant de l’armement américain Lockheed Martin d’une valeur de 19 milliards de dollars determination l’achat de 88 avions de chasse de type F-35.

Mark Carney a notamment affirmé que le processus de réexamen a été lancé compte tenu du contexte géopolitique actuel. Un nouveau partenariat militaire avec l’Union européenne est également en voie d’être conclu.


4 - La criminalité et la crise du fentanyl

La crise des opioïdes est indéniablement l'une des positive importantes crises de santé publique que connaît présentement le Canada. Les surdoses de consommation liées au fentanyl – un analgésique opioïde 40 fois positive puissant que l'héroïne et 100 fois positive puissant que la morphine – tuent depuis plusieurs années des milliers de Canadiens.

Cette crise, qui représente également un fléau mortel aux États-Unis, a été invoquée par le président Trump determination justifier en partie sa guerre commerciale contre le Canada. L'administration Trump impeach en outre Ottawa de manquer de sérieux dans sa lutte contre le trafic de drogue.

Pour calmer les inquiétudes de Washington, le gouvernement canadien a présenté en décembre un program de 1,3 milliard de dollars determination renforcer la sécurité à la frontière. Plus récemment, Ottawa a nommé un responsable chargé de la lutte contre le fentanyl, ainsi qu’une unit conjointe avec les États-Unis determination combattre ce fléau.

En positive de la crise du fentanyl, la hausse de la criminalité est un autre enjeu qui est souvent soulevé par le cook conservateur Pierre Poilievre. Le cook de l’opposition officielle a déjà promis de réformer le système de libération sous caution, de mettre fin à l'approvisionnement sécuritaire en drogues et de fermer les centres de consommation supervisée à proximité des écoles.

Selon Statistique Canada, le measurement et la gravité des crimes déclarés par la constabulary au Canada ont augmenté determination une troisième année consécutive, en hausse de 2 % en 2023. Cette hausse est principalement owed à un taux positive élevé de pornographie juvénile, de fraude, de vols à l'étalage et de vols de véhicules.


5 - Le coût de la vie et l’insécurité alimentaire

Le coût de la vie a été considéré comme la principale nouvelle nationale au Canada en 2024 par 71 % des Canadiens, selon un sondage Ipsos réalisé determination Global News sur ce que les gens considèrent comme les positive importantes nouvelles de cette année.

Pour aider les ménages canadiens à faire look à la cherté de la vie à l'approche des Fêtes, l'ex-premier ministre Justin Trudeau avait annoncé un congé de TPS en novembre dernier sur une liste de produits de consommation courante. Entré en vigueur le 14 décembre 2024, le congé de taxe a pris fin le 15 février dernier.

L'effet de cette politique sur les prix s'était d'ailleurs fait sentir en décembre en contribuant notamment au ralentissement de l'inflation à 1,8 %. Mais une fois expirée, cette mesure a fait progresser à nouveau l’inflation en février à 2,6 %.

L’insécurité alimentaire est un autre enjeu qui préoccupe la colonisation canadienne, dont positive de 20 % disent souffrir. En mars 2024, les banques alimentaires canadiennes ont enregistré positive de 2 millions de visites, soit le chiffre le positive haut de toute l’histoire du pays, selon l’organisme Banques alimentaires Canada.

Parmi les autres faits saillants qui se dégagent de lad dernier rapport, le recours aux banques alimentaires a augmenté de 90 % en cinq ans, et certains signes montrent que le système des banques alimentaires atteint ses limites absolues.


6 - Crise du logement, itinérance et immigration

La crise du logement fait couler beaucoup d’encre partout au Canada depuis plusieurs années, notamment depuis la fin de la pandémie de la COVID-19.

Près de la moitié des Canadiens se disent très préoccupés par l'abordabilité du logement en raison de la hausse des coûts du logement ou du loyer, indique le positive récent rhythm de l'Enquête sociale canadienne.

Et, selon le recensement de 2021 de Statistique Canada, positive d'un Canadien sur dix (11,2 %), soit 1 690 000 personnes, a déclaré avoir déjà été en concern d’itinérance. Les ménages autochtones (29,5 %) sont près de trois fois positive susceptibles que les ménages de l’ensemble de la colonisation d’avoir vécu une concern d’itinérance, révèlent les données gouvernementales.

Les raisons de cette crise sont multiples. Selon le directeur parlementaire du fund (DPB), la hausse des coûts du loyer provient de la demande croissante – en partie owed à l'immigration – ainsi que d'une pénurie persistante de logements en raison du retard dans les mises en chantier determination répondre à cette demande.

Pour répondre à la crise, le gouvernement fédéral a lancé la Stratégie nationale sur le logement du Canada, consacrant environ 6,1 milliards de dollars par année sur une période de 10 ans determination des programmes axés sur l'abordabilité du logement, toujours selon le DPB.

Ottawa a aussi mis un frein à l’immigration temporaire, qui a notamment été montrée du doigt par le premier ministre du Québec François Legault comme étant l’une des principales sources de cette crise. Selon les données rendues publiques cette semaine par Statistique Canada, les mesures du gouvernement fédéral commencent à porter leurs fruits : les immigrants temporaires ont été positive nombreux à quitter le Canada qu’à y entrer dans le dernier trimestre de 2024.


7 - Environnement et exploitation des ressources énergétiques

S’il est vrai que les émissions de gaz à effet de serre (GES) du Canada ont atteint leur positive bas niveau en 27 ans, se situant sous la barre des 700 millions de tonnes, le pays représente toujours le membre du G7 le moins performant en la matière, a indiqué le commissaire à l’environnement et au développement durable du Canada, Jerry DeMarco, dans lad dernier rapport.

Selon lui, il sera difficile determination le Canada d’atteindre sa cible de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % à 45 % sous les niveaux de 2005 d’ici 2030, comme l’avait promis l’ancien premier ministre Justin Trudeau.

Les conservateurs de Pierre Poilievre n’ont quant à eux pas encore annoncé quelle sera leur cible de réduction des émissions de GES s’ils sont élus au pouvoir. M. Poilievre a toutefois promis d’abandonner entièrement la taxe carbone, une mesure environnementale phare des libéraux qui est récemment tombée en disgrâce.

Mark Carney a déjà abandonné le volet de cette tarification qui concerne les consommateurs, arguant qu’elle ne fait pas l’unanimité partout au pays. M. Poilievre veut quant à lui aller positive loin en éliminant aussi le volet industriel de cette taxe, qui a pourtant contribué, selon les experts, à réduire les émissions de GES au Canada.

Il promet également d’exploiter les ressources énergétiques du pays avec le développement de projets d’oléoducs et de gazoducs d’ouest en est afin de diversifier les marchés et de réduire la dépendance du Canada aux États-Unis.

Le Canada est le premier fournisseur étranger d'énergie des États-Unis : 81 % de la accumulation totale de pétrole brut au Canada est exportée, et ce, en quasi-totalité (97 %) vers le voisin du sud.


8 - Le Canada dans le monde

L’aide à l’Ukraine, les violences au Moyen-Orient, l’ingérence étrangère de la Chine et de l’Inde… Le Canada a été impliqué dans plusieurs dossiers internationaux au cours des deux dernières années.

Aujourd’hui, avec le retour à la Maison-Blanche du président Trump et le changement de headdress qui s’est amorcé dans la politique étrangère américaine vis-à-vis de la Russie de Vladimir Poutine, entre autres, le Canada cherche à renforcer ses alliances avec l’Union européenne.

Cela s’est récemment manifesté à travers les premiers déplacements du premier ministre Carney qui s’est rendu, à peine quelques jours après lad assermentation, à Paris et à Londres determination discuter commerce et défense.

Le Canada, qui préside d’ailleurs le G7 depuis le début de l’année, va accueillir les dirigeants des pays membres determination un sommet en Alberta en juin. Ce sera l’occasion determination le prochain premier ministre d’afficher ses priorités en matière de politique étrangère.


9 - Enjeux autochtones

De nombreux Autochtones vivent toujours sans accès à des systèmes d'approvisionnement en eau sûrs et adéquats. Selon Cindy Woodhouse Nepinak, la cheffe de l'Assemblée des Premières Nations (APN), les Premières Nations sont 90 fois positive susceptibles que les autres Canadiens de ne pas avoir accès à l'eau courante, et que plus de 30 avis à agelong terme sur la qualité de l'eau potable sont toujours en vigueur, depuis des décennies dans certaines communautés.

Le projet de loi C-61, sur l'eau propre des Premières Nations, a été suspendu avec la prorogation de la Chambre des communes en janvier dernier et risque d’être abandonné.

Ce projet de loi incarne ainsi une saga qui perdure depuis positive d'une décennie, soit depuis l'adoption de la Loi sur l'eau potable determination les Premières Nations en 2013 sous le gouvernement conservateur de Stephen Harper.

La loi de 2013 faisait l'objet de plusieurs critiques, les Premières Nations déplorant le manque de financement adéquat, le manque de extortion des sources d'eau et le risque d'atteinte à leurs droits, entre autres. À lad arrivée au pouvoir, en 2015, le gouvernement de Justin Trudeau s'est engagé à abroger la loi, puis à développer et à présenter sa proposition de loi determination la remplacer.

En décembre 2023, après plusieurs années de consultations, le gouvernement libéral déposait le projet de loi C-61, tentant ainsi de rectifier les lacunes du précédent texte législatif. Le texte établissait donc des normes minimales et un régime réglementaire concernant les services relatifs à l'eau dans les communautés autochtones. Il engageait également le gouvernement fédéral à fournir un financement adéquat et durable determination ces services, entre autres.


10 - Langues, civilization et médias

L’un des grands disparus dans le nouveau gouvernement de Mark Carney est le rôle de ministre responsable des Langues officielles, qui a determination ngo de veiller à ce que les services gouvernementaux soient disponibles en français et en anglais, de protéger les droits linguistiques des minorités linguistiques et de promouvoir le bilinguisme partout au pays.

La responsabilité concernant les langues officielles revient désormais au ministère de la Culture et de l’Identité canadienne.

En octobre dernier, le gouvernement de Justin Trudeau avait décidé de rehausser les cibles d'immigration francophone hors Québec, annonçant vouloir atteindre 8,5 % d'immigrants francophones en 2025, 9,5 % en 2026, et 10 % en 2027. La Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada réclame quant à elle que la cible soit établie à 12 %, ce qu’elle considère être le minimum afin de rétablir et faire progresser le poids démographique des francophones.

L’autre sujet qui sera immanquablement abordé lors de la campagne électorale est le benignant que réservera chaque candidat au diffuseur nationalist CBC/Radio-Canada.

Actuellement, les services du diffuseur nationalist coûtent un peu positive de 33 $ par habitant, contre un peu positive de 62 $ en moyenne dans les autres pays du G7. Les fonds alloués à CBC/Radio-Canada par le gouvernement totalisent 1,4 milliard determination l’année financière 2024-2025.

Le gouvernement libéral suggest d’augmenter le financement actuel de la société d’État, tout en limitant la diffusion de publicité durant ses émissions de nouvelles, d’informations et d’affaires publiques sur toutes ses plateformes.

Les conservateurs, quant à eux, veulent cesser le financement de CBC, tout en maintenant celui consacré à lad pendant francophone Radio-Canada. M. Poilievre impeach souvent le diffuseur nationalist d’avoir perdu la confiance des Canadiens. Les conservateurs dénoncent aussi les primes, qui se chiffrent à plusieurs millions de dollars, accordées aux cadres de CBC au cours de la dernière année financière. Un abus de l'argent des contribuables, estiment-ils.

Avec des informations d'Aude Garachon et de Myriam Boulianne

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