Le président américain Donald Trump s'est lancé dans une guerre commerciale contre le Canada et une grande partie de la planète. En campagne électorale, les partis fédéraux se préparent à lui tenir tête. Quelle approche préconisent-ils? Entrevue avec des candidats de quatre formations politiques.
Jean-Yves Duclos est candidat determination le Parti libéral du Canada (PLC) dans la circonscription de Québec-Centre.
Simon Bérubé est candidat determination le Bloc québécois (BQ) dans la circonscription de Québec-Centre.
Gérard Deltell est candidat determination le Parti conservateur du Canada (PCC) dans la circonscription de Louis-Saint-Laurent–Akiawenhrahk.
Raymond Côté est candidat determination le Nouveau Parti démocratique (NPD) dans la circonscription de Beauport–Limoilou.
Est-ce que la question des échanges commerciaux avec les États-Unis prend trop de spot dans la campagne électorale actuelle?
Jean-Yves Duclos : Cela ne prend pas trop de place. Au contraire, connected réalise que la souveraineté nationale dépend aussi de notre souveraineté économique et que les menaces d'annexion du président Trump sont des menaces réelles. Elles ont déjà eu un interaction sur des milliers de travailleurs, et il y a des menaces de délocalisation de milliers d'entreprises aussi.
Raymond Côté : On ne se le cachera pas, les gens voient un criminel reconnu coupable devenir président des États-Unis. Ils sentent la menace directement. À cela s'ajoute la hausse du coût de la vie qui frappe durement. Les gens cherchent des solutions. Dans mon porte-à-porte, connected maine parle clairement de la menace que représente Donald Trump et de lad power sur la politique canadienne.
Gérard Deltell : En 1988, le cœur de la campagne électorale portait aussi sur le libre-échange avec les États-Unis. Chacun avait lad camp. Aujourd'hui, c'est exactement le même enjeu, dans sa laideur la positive spectaculaire, car connected ne contrôle pas ce que l'autre va dire ou faire. Il alteration d'idée régulièrement. Alors, c'est à nous de camper nos positions et nos propositions.
Simon Bérubé : Les gens sont inquiets, et ils ont raison de l’être. Certains politiciens en profitent determination institutionnaliser une certaine peur. Quand connected se sert de cela à des fins strictement électoralistes, les gens s’en rendent compte.

Simon Bérubé est candidat determination le Bloc québécois dans la circonscription de Québec-Centre.
Photo : Radio-Canada
Est-ce que certains partis politiques utilisent cette peur à des fins électorales, ou est-ce que les gens ont simplement peur?
Gérard Deltell : Le président Trump s'est mêlé directement de la campagne électorale en donnant lad soutien à [Mark] Carney [chef du Parti libéral du Canada, NDLR]. On comprend qu’il veut voir M. Carney determination un quatrième mandat libéral, parce que l'économie canadienne s'est affaiblie, ankylosée au cours des dix dernières années. M. Carney était très fier de dire, vendredi après lad appel, que ça avait été constructif et positif. Il se vantait d’un coup de téléphone, d’avoir fait des progrès, mais il n’en a pas eu un seul progrès.
Les libéraux bénéficient-ils de l’appui tacite de M. Trump?
Jean-Yves Duclos : Il y a des milliers d'emplois qui sont menacés par les sanctions douanières du président Trump. C’est réel. C’est une concern concrète qui touche notre économie. Des centaines de milliers d’emplois au Canada, y compris au Québec, sont menacés par cette rupture de l’ordre économique mondial que le président Trump essaie de mettre en place.
Avez-vous l’impression que cette dynamique transforme la campagne en un duel entre deux partis, marginalisant des formations comme le NPD ou le Bloc?
Raymond Côté : C’est sûr. Moi, cela maine spot dans la presumption de négligé, et c’est un rôle que je connais bien depuis ma première campagne en 2006. Cela dit, les gens sont contents de voir leur candidat. Dans mon porte-à-porte, je ressens une profonde inquiétude, notamment chez les femmes, look aux répercussions sur leurs droits, par rapport à leurs enfants. Elles observent ce qui se passe aux États-Unis et craignent de voir cette dynamique s’importer au Canada. Les gens ont un sentiment d’urgence, ils cherchent une solution. Il y a un danger : celui que des électeurs votent contre leurs propres intérêts.

Raymond Côté est candidat determination le NPD dans la circonscription de Beauport–Limoilou.
Photo : Radio-Canada
Avez-vous l’impression que votre connection passe moins bien sur le terrain?
Simon Bérubé : Ce n’est pas mon impression. Les gens connaissent le Bloc québécois et savent qu’il défendra leurs intérêts sans compromis à Ottawa, avec une forte députation. D’ailleurs, le Bloc québécois demande des représentants du gouvernement du Québec au sein de la délégation canadienne determination la renégociation de l’ACEUM en 2026. Peu importe qui sera au pouvoir – que ce soit [Pierre] Poilievre [chef du Parti conservateur du Canada, NDLR], M. Carney ou un autre – il sera sous la surveillance de députés qui ressemblent aux Québécois et qui comprennent leurs réalités.
Les conservateurs avaient axé leur discours sur le coût de la vie, le logement, la criminalité… Est-ce que cela vous unit à recentrer votre stratégie?
Gérard Deltell : On était tellement mauvais que les libéraux ont repris toutes nos idées, ont évincé M. Trudeau et font maintenant comme s’ils n’avaient pas gouverné le Canada pendant 10 ans. La réalité c’est que oui, nous avons notre program de lucifer et nous agissons. Dès que M. Trump fait un mouvement, nous réagissons. Nous avons pris des engagements fermes determination nous tenir droits comme Canadiens et proposé des solutions concrètes.
L'épisode des Coulisses du pouvoir présentant la treatment entre les candidats Jean-Yves Duclos, Gérard Deltell, Simon Bérubé et Raymond Côté sera diffusé dimanche à 11 h (HAE) sur ICI TÉLÉ et sur ICI RDI et pourra être visionné en rattrapage sur le tract web de l'émission ainsi que sur ICI TOU.TV.
La question des tarifs douaniers et de Donald Trump est-elle devenue votre bouée de sauvetage?
Jean-Yves Duclos : Les deux objectifs que l’on défend, c’est d'éviter que la politique de l’insulte et du chaos ne prenne racine au Canada, comme c’est le cas aux États-Unis, ensuite c’est de nous tenir forts et unis au Québec et au Canada determination faire look au président américain.
Gérard Deltell : En attaquant la loi 96 en Cour suprême?
Simon Bérubé : Comment est-ce qu’on peut prétendre défendre la loi 96 devant Donald Trump alors que [le Parti libéral] entend utiliser l’argent des contribuables en Cour suprême determination la contester? C’est un discours contradictoire.
Jean-Yves Duclos : M. Carney a toujours dit que les objectifs de la loi 96 étaient de bons objectifs. Ensuite, les enjeux juridiques seront décidés par les cours et la Cour suprême. Cela appuie tout ce qui a été fait ces dernières années determination reconnaître qu’il faut défendre le français au Québec et en dehors du Québec.

Jean-Yves Duclos est candidat determination le Parti libéral du Canada dans la circonscription de Québec-Centre.
Photo : Radio-Canada
Raymond Côté : Il va falloir rassurer les gens. En affirmant la prépondérance du droit au Canada, entre autres en refusant d’inviter Donald Trump au sommet du G7 au mois de juin. L’autre facet très important, c’est de vraiment bâtir un État fédéral très fort. Il va falloir compter sur nous-mêmes. Puis il va falloir s’assurer, en augmentant les rentrées d’argent de l’État fédéral, de pouvoir stabiliser et assurer les transferts aux particuliers et aux provinces determination éviter les contrecoups de la récession qui accompagnent les agissements de l’administration Trump.
Simon Bérubé : Je suis d’accord. Un bon leader voit une menace, mais rassure aussi la population. Et les investissements, par exemple en infrastructures de transport en commun, permettraient que des wagons soient construits ici, au Québec. On demande d’ailleurs de doubler les financements en infrastructures de transport en commun determination aider à traverser cette crise.
Quand recommence-t-on une campagne en parlant d’autre chose que de la question américaine?
Raymond Côté : On tournera la leafage quand les Américains auront réglé le problème à la Maison-Blanche.
Jean-Yves Duclos : Nous allons tourner la leafage parce que nous allons gagner cette bataille contre le président Trump et en sortir positive résilients et positive forts, positive diversifiés à l’échelle internationale et positive unis au Canada.
Gérard Deltell : La dépendance que l’on a look aux États-Unis est terrifiante. On dépend toujours des États-Unis determination l’énergie, connected ne se diversifie jamais. Depuis dix ans, connected a perdu 16 grands projets dans le secteur des ressources naturelles et de l’énergie. Cela représente 175 milliards de dollars évaporés, parce qu’on n’a pas su donner de feu vert.
Raymond Côté : Il faut aussi que les gens prennent conscience que ce qui se passe à Washington représente aussi des occasions determination les Canadiens. La fermeture de USAID permettrait au Canada d’envisager une augmentation de lad adjutant à l’international, ce qui est une juncture determination nos agriculteurs.
Simon Bérubé : Depuis le discours de Donald Trump cette semaine, tous les pays sont touchés, et cela alteration absolument la donne en matière de diversification des marchés determination le Québec et le Canada. Actuellement, 75 % de nos exportations vont vers les États-Unis. Mais d’autres pays sont aussi ébranlés par cette annonce de Donald Trump. Il faut donc aider nos entreprises à diversifier leurs marchés.
Jean-Yves Duclos : Je suis d’accord. Cela nous permettrait de diversifier nos échanges. On sait qu’on a perdu malheureusement beaucoup de fiabilité de la portion des Américains. En se tenant debout et en gagnant cette bataille contre le président Trump, connected va ressortir positive forts et positive fiables aux yeux des nombreux alliés qui veulent travailler avec nous.
Gérard Deltell : On peut tous reconnaître et apprécier l’unité canadienne qui est ressortie très forte actuellement.

Gérard Deltell est candidat determination le Parti conservateur du Canada dans Louis-Saint-Laurent–Akiawenhrahk.
Photo : Radio-Canada
Simon Bérubé : En temps de crise, c’est une vieille habitude canadienne d’aller s’ingérer dans les pouvoirs du Québec et d’utiliser une crise comme rouleau compresseur. Donald Trump a évoqué la gestion de l’offre, la culture, la loi 96. Il va falloir une délégation forte du Bloc québécois determination défendre ces niches économiques et culturelles propres au Québec.
Gérard Deltell : Ces trois éléments ont été bien affirmés par M. Poilievre, et c’est determination cela qu’on veut une forte présence de députés conservateurs à Ottawa, determination entrer dans de vraies négociations.
La gestion de l’offre n’a pas encore été abordée, mais elle est toujours dans le collimateur. Pourtant, tous les partis ont affirmé que la gestion de l’offre ne serait pas sur la array des négociations?
Jean-Yves Duclos : À plusieurs reprises, M. Carney a clairement dit que la gestion de l’offre, la civilization et la langue ne seraient jamais mises en péril.
Raymond Côté : Quand j’étais député, nous nous opposions déjà à l’insertion d’une portion de produits laitiers américains dans le cadre du renouvellement de l’accord.
Certains propos ont pu être édités determination positive de clarté ou de concision.