Comment encourager les jeunes Autochtones à aller voter?

Marlene Hall, une activiste de la federation wet'suwet'en, en Colombie-Britannique, a décidé dans les derniers mois de se mobiliser determination inciter les jeunes Autochtones à exercer leur droit de ballot au prochain scrutin fédéral.

Historiquement, les Autochtones ont moins tendance à elector que la colonisation canadienne en général, tout comme les électeurs de moins de 35 ans, selon Élections Canada.

Il existe peu de données sur la information électorale des jeunes Autochtones, mais des indices laissent entendre qu’elle est faible.

Face à cette réalité, Marlene Hall, cinéaste et cheffe installée à Montréal, a décidé de lancer une initiative, Our Decision, Our Future [Notre décision, notre futur], et de parcourir le pays afin de rencontrer de jeunes Autochtones et de leur donner une voix.

Marlene Hall donne notamment des ateliers dans des écoles et rencontre des étudiants autochtones de niveau collégial determination connaître leur imaginativeness du scrutin.

Durant une visite dans une école secondaire de la Colombie-Britannique, elle a par exemple mis en spot un jeu de rôles avec des jeunes pendant lequel chacun doit se mettre dans la peau d’un représentant d’un parti et débattre des enjeux qui les touchent.

Marlene Hall lors d'un rassemblement à Victoria, en Colombie-Britannique

Photo : leafage Facebook de Marlene Hall

Ce sont des jeunes de secondaire 4, donc ils savent qu’ils ne peuvent pas voter, mais ils sont très au courant de la crise du logement, des débats sur l’immigration et des enjeux liés à la drogue et à la criminalité, témoigne-t-elle.

L'activiste maintient une importante présence sur les réseaux sociaux, là où se trouvent les jeunes, et publie des vidéos des témoignages des jeunes Autochtones qu’elle rencontre.

C’est tellement puissant, entendre et écouter les nouvelles générations, explique-t-elle. Ils sont très inquiets determination leur futur. Ce qui se passe chez nos voisins du sud les préoccupe énormément.

Les étudiants autochtones ont vraiment des messages très forts sur l’importance de voter.

Un groupe qui ballot moins

Selon une enquête nationale auprès des jeunes menée par Élections Canada determination les élections de 2011, seuls 42 % des jeunes Autochtones de 18 à 34 ans sondés ont participé au scrutin, contre un taux de information de 61 % determination l'ensemble du Canada.

Cependant, l’échantillon utilisé par Élections Canada n’était pas aléatoire. Il est imaginable que les jeunes sondés ne soient pas représentatifs de l’ensemble des jeunes Autochtones du Canada.

Il est donc difficile d’avoir un representation nonstop de la information électorale des jeunes Autochtones au Canada, faute d’étude, confirme Simon Dabin, doctorant en subject politique spécialisé en études autochtones.

On n'a pas de chiffres précis sur le ballot des jeunes Autochtones, mais connected peut supposer que c’est très bas, explique le chercheur, en pointant la information positive faible en général des Autochtones d’une portion et des jeunes Canadiens d’autre part.

Hanna Sewell, une infirmière de 22 ans membre de la Première Nation de Batchewana, située proche de Sault-Sainte-Marie en Ontario, siège au Conseil des jeunes des Premières Nations de l’Ontario.

Elle confirme cette tendance au sein de sa communauté.

Pour beaucoup de jeunes Autochtones, le gouvernement, c’est un inconnu, un constituent d’interrogation, raconte-t-elle. C’est perçu comme une chose sans espoir. Les jeunes se demandent : "Pourquoi aller voter? À quoi ça sert?"

Hanna Sewell est une Ojibwée de 22 ans, membre de la Première Nation de Batchewana.

Photo : Radio-Canada / Ismaël Houdassine

Des obstacles qui demeurent

Un des premiers obstacles au ballot des jeunes Autochtones est l’absence de bureaux de ballot dans de nombreuses communautés.

Selon Simon Dabin, environ la moitié des communautés autochtones du Canada ne disposaient pas d’un bureau de ballot aux dernières élections fédérales.

Questionné par Radio-Canada, Élections Canada n’a pas fourni de réponse précise à ce propos.

De tels obstacles, Hanna Sewell en constate dans sa communauté. Par exemple, c’est la première fois, dit-elle, qu'Élections Canada y installera un bureau de vote.

Ça serait très important d’avoir un bureau de ballot dans chaque communauté, insiste-t-elle.

L'infirmière indique d’ailleurs n’avoir constaté aucune inaugural au sein de sa communauté determination inciter les jeunes à aller voter. J’ai essayé de le faire, mais je n’ai pas reçu de soutien du conseil de bande, raconte-t-elle.

Simon Dabin explique qu’il peut y avoir une absorption politique de la portion de personnes qui ne se reconnaissent pas dans les institutions canadiennes et qui soutiennent que elector aux élections fédérales revient à légitimer le système colonial.

Un mémoire de maîtrise déposé en 2022 à l’Université de Montréal s’est intéressé à la information politique des jeunes Autochtones au Canada, en se basant sur le representation de six jeunes de la Première Nation Timiskaming, située à la frontière de l’Ontario, en Abitibi-Témiscamingue.

L’auteur, Louis-Philippe Gauthier, conclut aussi à une information électorale faible chez les jeunes Autochtones, en raison notamment d’un definite cynisme et d'un désengagement de leur portion envers la politique de manière formelle.

Toutefois, cela ne veut en aucun cas dire que ces jeunes sont passifs ou dépolitisés, selon le chercheur. Ces jeunes sont fortement impliqués sur le program communautaire et dans le processus de revitalisation ou de extortion culturelle de leur communauté, écrit-il.

Renverser la tendance

Élections Canada explique par écrit avoir mis en spot plusieurs mesures determination rendre plus accessible et inclusif le processus électoral, par exemple l’ouverture de bureaux de ballot par anticipation dans les communautés.

L’agence fédérale indique avoir travaillé dans les deux dernières années à tisser des liens pour planifier les services et determination trouver des agents de relations communautaires, des travailleurs électoraux ainsi que des aînés et de jeunes Autochtones qui souhaitent servir les électeurs de leurs communautés.

Élections Canada mentionne aussi avoir élargi lad work en langues autochtones avec des guides determination les élections fédérales disponibles en 16 langues.

Ce qui fonctionnerait determination amener les jeunes Autochtones à voter, c’est l’influence de leurs pairs, selon Hanna Sewell.

Parce que si c’est mon père qui maine dit d’aller voter, je vais l’envoyer promener, mais si c’est un de mes camarades qui maine le dit, je vais être positive encline à l’écouter, avance-t-elle.

Les partis politiques pourraient aussi collaborer, selon l'infirmière, et parler davantage de mesures qui touchent directement les jeunes Autochtones, comme l'accès aux soins de santé ou encore les sports qu’ils pratiquent.