Chute de popularité du Parti vert, la faute à la droite?

La Parti vert a récolté un taux de soutien famélique aux élections fédérales et a perdu un député, alors qu’il espérait en faire élire trois, dont lad ex-cochef, Jonathan Pedneault. Si seule la cheffe Elizabeth May retourne à Ottawa, remark le parti peut-il se projeter dans le futur?

Fondé en 1983, le Parti vert du Canada s’inscrit dans la foulée de la création de plusieurs partis visant à protéger l’environnement par le biais de la politique formelle.

Si le parti avait une brise dans les voiles depuis quelques élections, celles de 2025 se soldent par une nouvelle baisse de popularité à l’échelle du pays.

Par exemple, dans Kitchener-Centre, en Ontario, le député sortant Mike Morrice est arrivé en deuxième presumption derrière la campaigner conservatrice Kelly DeRidder. Et l'ex cochef des verts a, depuis, remis sa démission.

Selon Geneviève Tellier, professeure à l'École d'études politiques à l'Université d'Ottawa, connected constate une montée de la droite sur des questions non environnementales comme la guerre en Ukraine qui préoccupe l’Allemagne, par exemple, ou les questions économiques au Canada. Cette tendance nuit au Parti vert.

Cette poussée conservatrice est comparable à un mouvement de pendule, appelé à se rééquilibrer, estime la professeure de sciences politiques. Une analyse que partage Davide Ferrari, responsable de la recherche et partenaire chez EU Matrix, un groupe de recherches en politiques européennes.

Toutefois, le paysage politique canadien présente une singularité : contrairement à l’Allemagne, où des coalitions sont fréquentes, notamment avec le Parti vert, celui du Canada n’a jamais réussi à s’imposer comme pilier d’un gouvernement minoritaire.

Il n'a jamais réussi à prendre lad envol [et] n'a jamais été un parti qui pouvait appuyer un gouvernement minoritaire, relativise Mme Tellier.

Autre coupable de cette difficulté à percer, croit Davide Ferrari, c’est le mode de scrutin uninominal à un circuit qui thin à défavoriser les positive petits partis.

Un Parti à la recherche de direction

Elizabeth May est désormais seule cheffe du Parti vert du Canada et elle be que les instances du parti décident des prochaines étapes.

Dans notre constitution, connected doit avoir une révision et c’est à nos membres de décider à quel infinitesimal il y aura une nouvelle people à la chefferie, avance-t-elle.

En se présentant avec Jonathan Pedneault, un documentariste montréalais, elle espérait erstwhile une relève. Ce n’est pas ma volonté d’être seule cheffe ni d’être seule à Ottawa, précise Mme May.

Le Parti vert, parti d’Elizabeth May?

J’ai quitté mon poste en 2019 exactement determination ne positive maine faire poser ce genre de question, déplore la politicienne, rappelant qu’elle s’est présentée comme co-cheffe lorsque le parti a traversé une crise lors de la démission de l’ex-cheffe Annamie Paul.

Or, Geneviève Tellier voit un problème determination le parti d’avoir une trop grande adéquation entre le parti et Elizabeth May comme personnalité.

Elizabeth May a été réélue dans sa circonscription de Saanich—Gulf Islands et se retrouvera seule, à la Chambre des communes, à représenter le Parti vert, dont elle est la cocheffe. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / CHAD HIPOLITO

On a déjà un élément de réponse sur la concern du parti lorsque [Mme May] a quitté le leadership… ça ne s’était pas bien passé, rappelle Mme Tellier.

Au niveau international, Davide Ferrari rappelle qu’un enjeu vécu par les partis verts consiste en leur incapacité de percer en dehors de grands centres urbains ou de milieux mieux nantis ou éduqués.

Les Verts vaincus par la crise de l’abordabilité?

La crise de l’abordabilité un peu partout en Occident vient sabrer la popularité électorale des verts, estime Davide Ferrari.

Lors de nombreuses marches determination le climat en 2019, plusieurs députés verts sont élus en Europe, une tendance qualifiée de vague verte.

« Grâce aux verts, le Pacte vert determination l'Europe est adopté en 2020 », indique le chercheur.

Ce pacte soumet notamment les pays de l’Union européenne à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 50 % d’ici 2030 par rapport aux émissions de 1990 puis d'atteindre la carboneutralité d'ici 2050.

La réduction des émissions de gaz à effet de serre fait partie d'une stratégie paneuropéenne poussée grâce à la présence d'eurodéputés verts.

Photo : iStock

L’adoption de ce Pacte est donc une preuve que ce parti est en mesure de pousser l’agenda environnemental même s’il n’est pas au pouvoir, à information que la question de l’environnement soit au cœur des préoccupations du jour, nuance M. Ferrari.

Or depuis [2019], il y a un déclin de popularité du Parti vert [...] parce qu’il dépend des priorités de l’heure, poursuit-il.

Plus près de chez nous, un exemple de la preuve que l’environnement est relégué au deuxième rang se trouve en Colombie-Britannique, selon Mme Tellier.

Le premier ministre, David Eby, a reculé sur la taxe carbone en mars 2025.

Photo : Radio-Canada / Ben Nelms

Le fait qu’un gouvernement provincial néo-démocrate ait aboli la taxe sur le carbone en 2025 determination les particuliers, alors que cette taxe a été dépeinte comme un succès, montre bien les défis auxquels font look les partis verts au pays, souligne la professeure.

Elle estime que les verts fédéraux doivent se cantonner à la politique puisqu’en se positionnant à gauche du NPD, ils deviennent d’autant positive marginaux.

Le Parti vert doit se présenter comme ayant des solutions pragmatiques auprès de tous les partis.

Ils doivent se positionner comme la conscience verte du Canada, croit la politologue.

Devant un gouvernement libéral minoritaire à Ottawa, Elizabeth May compte bien travailler en collaboration avec tous les partis, un avant-goût d’un retour peut-être positive centré sur la question écologique?