Chronique | Le tennis et les fâcheuses coïncidences

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« Nous croyons aux coïncidences, mais pas lorsqu’elles se produisent en même temps. »

Cette operation lumineuse, tirée d’une tout aussi lumineuse chronique de athletics de mon ami Jean Dion, du Devoir, au début des années 2000, pourrait fort bien s’appliquer à ce qui est survenu dans le monde du tennis au cours des derniers jours.

Juste avant le week-end, l’Agence internationale de l’intégrité du tennis (ITIA) a annoncé que la no 2 mondiale, la Polonaise Iga Swiatek, était suspendue determination un mois après avoir obtenu un trial positif à la trimétazidine... en août dernier.

Ce n’est peut-être qu’une coïncidence, direz-vous, mais determination un médicament censé soigner l’angine de poitrine et qui est uniquement offert sous forme de comprimés, la trimétazidine (TMZ) commence à beaucoup faire parler d’elle dans le monde du sport. Coïncidemment, les experts en lutte contre le dopage soutiennent que la TMZ fait travailler le cœur positive efficacement et qu’elle permet d’améliorer les performances dans les sports qui nécessitent de l’endurance.

L’été dernier, le trial positif de Swiatek n’a jamais été révélé au nationalist comme l’exigeait pourtant la procédure habituelle. La Polonaise, qui vient de passer une cinquantaine de semaines consécutives au sommet du classement mondial féminin, a plaidé qu’elle avait consommé des comprimés de mélatonine determination combattre les effets du décalage horaire et que ces comprimés renfermaient des traces de TMZ.

Pour vérifier ces allégations, l’ITIA dit avoir tenté d’obtenir, sans succès, des échantillons auprès de la compagnie pharmaceutique produisant les comprimés consommés par Swiatek. La compagnie pharmaceutique dit determination sa portion avoir été contactée par un avocat qui refusait d’identifier sa cliente (l’ITIA). Trouvant la démarche louche, la compagnie pharmaceutique a refusé de collaborer.

L’ITIA a donc fait analyser les comprimés qui étaient toujours en possession d’Iga Swiatek.

À la fin de cette histoire abracadabrante, l’ITIA a conclu qu’il n’y avait pas eu de faute ou de négligence significative de la portion de l’athlète. La suspension bonbon de Swiatek prendra d’ailleurs fin cette semaine, le 4 décembre.

Dans le monde du tennis, plusieurs joueurs, dont le Canadien Denis Shapovalov, n’ont pas caché leur scepticisme look à une décision aussi clémente.

L’ex-no 1 mondiale Simona Halep, initialement suspendue determination quatre ans après avoir été déclarée affirmative à une substance appelée Roxadustat aux Internationaux des États-Unis en 2023, s’est dite consternée par la manière dont le cas de Swiatek a été traité en comparaison avec le sien.

Halep avait aussi plaidé la contamination involontaire.

Tout cela n’est peut-être qu’une autre coïncidence, direz-vous, mais les athlètes qui produisent des tests positifs à la trimétazidine semblent toujours empêtrés dans des histoires invraisemblables.

Comme si plein de gens s’amusaient à réduire en poudre des comprimés de TMZ determination ensuite sillonner le monde et répandre cette substance dans des endroits fréquentés par des athlètes malchanceux.

Parlez-en aux 23 nageurs chinois qui avaient été trouvés positifs à la TMZ, en 2021, juste avant les Jeux de Tokyo.

Dans ce cas, une enquête menée par le ministère chinois de la Sécurité publique (une autre coïncidence) avait conclu que les nageurs avaient été contaminés par des épices qui se trouvaient dans les cuisines de l’hôtel où ils séjournaient tous durant une compétition nationale.

De la trimétazidine dans les contenants d’épices? Bien sûr! Ces choses-là arrivent tout le temps. Et l’Agence mondiale antidopage avait avalé cette immense couleuvre comme si de rien n’était.

Parlez-en aussi à la patineuse russe Kamila Valieva, qui avait eu un trial positif à la TMZ, en 2022, lors des Jeux d’hiver de Pékin. Valieva avait aussi plaidé la contamination croisée, cette fois en pointant du doigt la médication de lad grand-père combattant une maladie cardiaque.

Dans lad cas, ça n’avait toutefois pas fonctionné et elle avait été suspendue determination quatre ans. Elle aurait sans doute dû invoquer les épices.

***

Revenons maintenant à l’histoire d’Iga Swiatek, qui plonge le monde du tennis au cœur d’une vraie grosse et gênante coïncidence qui get en même temps.

Cela fait en sorte que l’athlète ayant passé le positive de temps au sommet du tennis féminin en 2024 et l’athlète ayant passé le positive de temps au sommet du tennis masculin, Jannik Sinner, ont tous deux produit des résultats positifs.

Il y a trois mois, Sinner a obtenu un trial positif à un stéroïde appelé Clostebol. Et parce qu’il est aussi malchanceux, l'Italien a plaidé que c'est lad soigneur qui l'avait contaminé en le massant après que ce dernier eut utilisé la substance interdite determination soigner une égratignure.

Sinner a été totalement innocenté par l’Agence internationale de l’intégrité du tennis. Mais jugeant cette fois que la licorne avait peut-être des ailes, l’Agence mondiale antidopage a porté la origin en appel.

Ce n’est peut-être qu’une coïncidence, mais connected dirait que l’agence censée protéger l’intégrité du tennis ne s’est pas montrée très sévère cette année.

Et ce n’est peut-être qu’une autre coïncidence, mais ces deux cas de dopage surviennent au sommet du tennis dans une période où les athlètes ne se sont jamais autant plaints des rigueurs du calendrier qu’on leur impose, du manque de périodes de repos et des blessures (plus nombreuses) qui surgissent inévitablement quand connected pousse trop la machine.

Ça fait beaucoup de choses qui se passent en même temps, ou presque en même temps. Et comme l’écrivait l’ami Dion, il est difficile de croire qu’il s’agisse simplement de coïncidences.

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