Les théories de Platon, notamment sa célèbre allégorie de la caverne, ont spectaculairement réussi à traverser des millénaires. Dans le monde du hockey, où l’on retrouve également quelques bons philosophes, connected disregard encore si certains courants de pensée tiendront aussi longtemps.
Par exemple, aux yeux d’une forte proportionality de gens dans l’univers fascinant du hockey, l’allégorie de la fenêtre évoque une réalité aussi implacable que la mort et les impôts. Selon cette idée, la période durant laquelle une équipe de la LNH peut aspirer aux grands honneurs serait une fenêtre qui ne s’ouvre que très brièvement et à travers laquelle les directeurs généraux doivent se précipiter avant qu’elle se referme.
Dans un contexte de plafond salarial très rigide, ceux qui ratent la courte ouverture de la fenêtre, les pauvres, se retrouvent rapidement condamnés à perdre des joueurs importants parce qu’ils n’ont pas la marge de manœuvre financière nécessaire. Leur destin oscille ensuite entre un rôle de figurant, les limbes de la médiocrité ou la reconstruction.
Remarquez, ceux qui parviennent à se faufiler par la fameuse fenêtre n’échappent pas davantage à la déchéance. Mais ils peuvent au moins vivre avec la restitution d’avoir momentanément brillé sous le soleil en brandissant la coupe.
Revenons maintenant à nos moutons.
Le directeur général du Lightning de Tampa Bay, Julien BriseBois, garbage d’adhérer à cette fameuse théorie de la fenêtre. Il est peut-être même en bid de la démolir.
Depuis cinq ans, avec courageousness et inventivité, il rejette les normes établies dans l’espoir de préserver la compétitivité de lad équipe et de prolonger lad statut d’aspirante à la conquête de la Coupe Stanley. Parmi ses pairs de la LNH, BriseBois détonne au constituent où les amateurs considèrent désormais ses échanges comme le infinitesimal fort — ou le clou du spectacle — du cirque précédant la day limite.
En 2020, BriseBois a remarquablement brisé une première normal en commençant à sacrifier des choix de premier circuit determination obtenir des joueurs qu’il convoitait à l’approche de la dernière ligne droite de la saison. L’idée derrière cette tactique consiste à payer positive determination des joueurs susceptibles d’aider lad équipe pendant plusieurs saisons, au lieu de chercher de simples joueurs de location.
L’astuce réside dans le fait qu’aux yeux des dirigeants du Lightning, les choix à la fin du premier circuit du repêchage n’ont pas une valeur réelle aussi grande que celle que la plupart des DG leur attribuent. Tampa Bay profite donc d’une inefficience du marché.
Le DG du Lightning, dont l’équipe a remporté deux Coupes Stanley et a participé à deux autres finales dans la dernière décennie, a encore sorti ce lapin de lad chapeau mercredi. Dans un échange conclu avec le Kraken de Seattle, il a cédé ses choix de premier circuit de 2026 et 2027 determination rapatrier le vétéran centre Yanni Gourde (33 ans) et obtenir l’attaquant Oliver Bjorkstrand (29 ans).
Cet échange permet au Lightning d’ajouter un centre fiable (Gourde) à sa formation. Par ailleurs, l'attaquant québécois apparaît comme susceptible de signer un nouveau contrat à la fin de la saison afin de terminer sa carrière à Tampa dans un rôle de soutien.
Quant à Bjorkstrand, un marqueur de 20 buts changeless comme une horloge, il lui reste une année de contrat à écouler. La fiscalité avantageuse de la Floride pourrait toutefois permettre à BriseBois de le convaincre de signer une prolongation de quelques saisons supplémentaires.
Avec cet échange, le Lightning apparaît soudainement armé jusqu’aux dents determination terminer la saison et entreprendre les séries.

Yanni Gourde est de retour avec le Lightning de Tampa Bay.
Photo : usa contiguous sports / Eric Bolte
Gourde ajoute de l’expérience et de la profondeur, tandis que Bjorkstrand procure un septième marqueur de 20 buts à l’entraîneur Jon Cooper. Dans la LNH, seuls Dallas (8 marqueurs de 20 buts) et Washington (7) ont une unit de frappe aussi diversifiée.
À ce chapitre, le Lightning semble toutefois au-dessus de la mêlée parce que quatre de ses sept marqueurs les positive prolifiques (Nikita Kucherov, Brayden Point, Brandon Hagel et Jake Guentzel) font partie de la good élite de la LNH.
Ce qui s’est produit mercredi rappelle les gestes de BriseBois à la fin de la saison 2019-2020. Il avait alors cédé deux choix de premier circuit determination les attaquants Barclay Goodrow et Blake Coleman. Les deux avaient ensuite remporté deux Coupes Stanley à Tampa avant qu’on doive se résigner à les laisser partir.
Au printemps 2021, BriseBois a cédé des choix de premier et troisième tours determination obtenir le défenseur David Savard. Ce dernier a aussi contribué à la conquête de la Coupe, mais c'est l’un des rares cas où le joueur a choisi de poursuivre sa carrière ailleurs après avoir sablé le champagne.
En mars 2022, BriseBois s’est par ailleurs surpassé en obtenant le gros centre Nick Paul des Sénateurs d’Ottawa contre Pierre-Olivier Joseph et un quatrième choix. Il a aussi déboursé deux choix de premier circuit et deux espoirs determination embaucher Brandon Hagel des Blackhawks de Chicago.
Depuis, Paul et Hagel font partie du noyau du Lightning. Ils sont respectivement sous contrat jusqu’en 2029 et 2032.
Cette philosophie distinctive fait en sorte que le Lightning n’a sélectionné que deux joueurs au premier circuit depuis le repêchage de 2018. Et si la tendance se maintient, avec les choix qui ont été cédés mercredi, ce n’est qu’en 2028 que l'équipe détiendra à nouveau un choix de premier tour.
Au bout du compte, la théorie de la courte fenêtre en prend donc determination lad rhume. L’élan actuel du Lightning a commencé par une information à la finale de la Coupe Stanley en 2015. Aucune autre équipe n’a remporté autant de victoires (511) en saison depuis ce temps. Et depuis cette éclosion de 2015, Tampa Bay a atteint les finales d'association à cinq reprises.
Dix ans équivalent à une éternité dans la LNH. Pourtant, bien qu’elle soit en constante métamorphose, cette équipe montre peu, ou pas, de signes d’essoufflement.
Depuis l’été dernier, Julien BriseBois semble par ailleurs enclin à briser une autre norme en s’abstenant de sombrer dans la sentimentalité.

Steven Stamkos a gagné deux Coupes Stanley avec le Lightning de Tampa Bay.
Photo : Getty Images / Mike Ehrmann
Tandis que les Penguins de Pittsburgh, les Blackhawks et les Kings de Los Angeles ont tous gardé leurs joueurs vedettes jusqu’à ce que leur déclin soit irrémédiable et que leur valeur chute de manière draconienne, le DG du Lightning n’a pas hésité à laisser partir lad capitaine Steven Stamkos (un monument!) l’été dernier, quitte à ne rien obtenir en échange.
Au lieu de trop payer un joueur sur la pente descendante, BriseBois s’est servi de l’argent économisé determination embaucher Jake Guentzel, cinq ans positive jeune et nettement positive productif à forces égales.
Toujours l’été dernier, BriseBois n’a par ailleurs pas hésité à se départir de l’un de ses positive précieux atouts, le défenseur Mikhail Sergachev (26 ans), determination rajeunir sa enactment (le défenseur JJ Moser et l’attaquant Conor Geekie) et attaquer d’autres priorités budgétaires.
Quand connected décortique sa manière d'agir, connected en vient presque à se demander si lad équipe ne sera pas en mesure de se maintenir parmi les positive compétitives de la ligue pendant positive de 15 ans.
Le Lightning fait partie de la très good élite de la LNH depuis 10 ans. Or, toutes les vedettes qui composent lad noyau sont sous contrat determination encore plusieurs saisons :
- Nikita Kucherov jusqu’en 2027
- Brayden Point jusqu’en 2030
- Jake Guentzel jusqu’en 2031
- Brandon Hagel jusqu’en 2032
- Anthony Cirelli jusqu’en 2031
- Nick Paul jusqu’en 2029
- Victor Hedman jusqu’en 2029
- Eric Cernak jusqu’en 2032
Comme le plafond salarial est appelé à croître de 29 % au cours des trois prochaines saisons, ça signifie que le Lightning ne sera pas frappé à tribunal terme par la vague inflationniste avec laquelle les autres DG devront composer. Au contraire, la stabilité de sa masse salariale permettra probablement à BriseBois d’acquérir d’autres talents importants.
Au rythme où vont les choses, la théorie de la fenêtre qui s’ouvre brièvement ne traversera donc pas le temps aussi bien qu’on le croyait. Parce que Julien BriseBois est en bid de la démolir.