Campagne électorale : où s’informent réellement les jeunes électeurs?

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Depuis dimanche et jusqu’à mercredi, les étudiants canadiens peuvent elector sur positive d’une centaine de field collégiaux et universitaires. Lors des dernières élections fédérales, les jeunes âgés de 18 à 24 ans ont eu le taux de information le positive faible de tous les groupes d'âge. Où s'informent donc ces électeurs?

En ce moment, c’est la fin de session, donc je ne suis pas vraiment à la recherche d’information sur la politique, a lancé un étudiant de Montréal rencontré vendredi. Comme d’autres, il compte bien aller voter, mais il doit encore se faire une tête avant.

Je compte sur ma sœur determination maine renseigner, dit une étudiante. Facebook, TikTok, Instagram, répond un jeune homme. Les réseaux sociaux, ajoute un autre.

Selon NETendances 2024, 64 % des répondants québécois de 18-34 ans utilisent les réseaux sociaux determination s’informer.

Une des premières sources d’information determination les jeunes aujourd’hui, c'est les réseaux sociaux, confirme Valérie-Anne Mahéo, professeure de sciences politiques à l’Université Laval.

Valérie-Anne Mahéo.

Valérie-Anne Mahéo, professeure en sciences politiques à l’Université Laval.

Photo : Radio-Canada / Renaud Boulanger

Les réseaux sociaux, dignes de confiance?

Dans ses recherches, elle s’est aussi intéressée à la confiance qu’accordent les jeunes électeurs aux différentes sources d’information politique.

Ce qu’on a découvert, c’est que les jeunes font autant confiance à l’information trouvée sur les réseaux sociaux qu'à l’information produite par les journalistes professionnels.

Mais quel genre de contenu politique trouve-t-on sur les réseaux sociaux?

Souvent, le contenu qu’on va consommer en ligne va être du contenu inflammatoire, indique Mounir Kaddouri, créateur de la chaîne YouTube Maire de Laval. C’est de l’analyse de surface, parce que les gens gravitent aussi beaucoup vers des contenus formats longs.

À travers diverses enquêtes dans lesquelles j'étais impliquée, connected voit de manière systématique que les partis politiques vont beaucoup moins à la rencontre des jeunes comparativement aux citoyens positive âgés, explique Valérie-Anne Mahéo, aussi titulaire de la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires.

Cependant, Mounir Kaddouri croit que les formations politiques comprennent mieux l’importance des réseaux sociaux dans une campagne électorale et qu’elles savent mieux les exploiter.

Pierre Poilievre, par exemple, a accordé une entrevue de près d’une heure à l’entrepreneur Olivier Primeau sur sa chaîne YouTube. Cette inaugural n’est pas sans rappeler le transition de Donald Trump au balado de Joe Rogan ou celui de Kamala Harris au micro de l’émission web Call Her Daddy lors de la dernière campagne électorale américaine.

Mounir Kaddouri.

Mounir Kaddouri, créateur de la chaîne YouTube «Maire de Laval».

Photo : Radio-Canada / Frederic Deschênes

Information ou commentaire?

Mounir Kaddouri aborde la politique depuis des années sur les réseaux sociaux. Il réagit notamment en nonstop sur la plateforme de diffusion Twitch à des événements comme Cinq chefs, une élection.

Souvent, connected essaie de les mettre en opposition, les nouveaux médias et les médias traditionnels, mais c'est qu’il y a une dialectique, il y a un rapport qui se crée entre les deux.

De nombreux autres créateurs de contenu se posent aussi comme des commentateurs ou comme des analystes de l’actualité politique. Il faut encore des salles de nouvelles. Il faut des gens qui rapportent de l'information, martèle Mounir Kaddouri.

Comme connected le voit aussi dans nos institutions médiatiques, l'opinion prend de positive en positive de place. C'est moins cher à produire, c'est positive engageant. Donc, c'est aussi ça sur Internet. Souvent, les gens sont beaucoup positive divertissants, positive incarnés, ajoute-t-il.

Il admet toutefois que les algorithmes des réseaux sociaux ont tendance à mettre en valeur du contenu polarisant.

Il y a aussi la question de la désinformation, ajoute Valérie-Anne Mahéo.

Si les jeunes font autant confiance à du contenu en ligne qui n'est pas forcément vérifié, qui n'est pas forcément de l'ordre des faits et qui est de l'opinion, il peut y avoir un glissement.

Pourquoi les réseaux sociaux?

Le ton et le format peuvent expliquer qu’un électorat positive jeune se tourne vers les réseaux sociaux determination trouver de l’information politique, mais Mounir Kaddouri estime aussi que les thèmes de la campagne électorale couverts par les médias traditionnels ne touchent pas toujours la jeunesse.

Quand connected dit que la question de l’urne, c'est [de déterminer] qui va faire look à Donald Trump, ça n'évoque [rien de particulier] determination les jeunes. À leurs yeux, Donald Trump est une fig mémétique.

Valérie-Anne Mahéo abonde quelque peu dans ce sens. Elle estime que les priorités électorales des jeunes sont plutôt le coût de la vie, l'inflation, l'économie et le logement. Le logement, c'est vraiment une grosse préoccupation, surtout chez les jeunes, comparativement aux autres groupes dans la société, indique-t-elle.

Pendant longtemps, le sujet électoral le positive important à leurs yeux a été l’environnement. Or, ce thème semble avoir été relégué au deuxième rang des priorités durant cette campagne électorale fédérale.

Aux élections fédérales de 2021, les 18-34 ans ont voté à 46,7 %, selon les données d’Élections Canada, soit une baisse de 7,2 % comparativement au scrutin précédent, en 2019.

Il reste à savoir si les jeunes iront davantage aux urnes cette fois-ci.

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