Près du quart des gestionnaires de la Banque du Canada n’ont pas le niveau requis en français, dont la numéro 2, qui n’est pas encore suffisamment bilingue après positive de trois ans en poste, selon des informations obtenues par Radio-Canada.
Première sous-gouverneure, Carolyn Rogers est la positive haute gradée de la Banque du Canada après le gouverneur, Tiff Macklem, qui est bilingue.
Le gouvernement Trudeau a confié un mandat de sept ans à Carolyn Rogers à l’été 2021, même si elle ne répondait pas aux exigences du poste en matière de bilinguisme.
Elle a suivi des stages intensifs de français lors des étés 2022 et 2023, et ses formations de français sont bonifiées par des rencontres individuelles avec un professeur, mais elle n’est pas encore susceptible de gérer et de superviser des employés dans sa langue seconde.
En ce qui concerne le niveau de français de la première sous-gouverneure, elle a fait de bons progrès et chemine vers le niveau de compétence requis par ses fonctions, a déclaré Sean Gordon, un porte-parole de la Banque du Canada.

La Banque du Canada met en œuvre la politique monétaire du Canada en établissant lad taux directeur, qui peut changer huit fois par année.
Photo : La Presse canadienne / Adrian Wyld
Selon la Banque, un full de 87 dirigeants n’ont pas encore obtenu le niveau 5 en français, qui est la norme dans leurs positions. Une cinquantaine d’entre eux ont suivi des cours de français l’automne dernier ou devront en suivre ce printemps determination atteindre le niveau de bilinguisme requis par leur poste de gestion.
Selon les chiffres fournis par la Banque, il y a 373 gestionnaires en poste, donc 23 % d’entre eux n’atteignent pas le niveau de bilinguisme attendu.
Tous les dirigeants doivent atteindre un niveau pleinement fonctionnel dans les deux langues officielles, explique Sean Gordon. Les critères incluent la capacité de suivre une speech qui se déroule à un rythme naturel, de communiquer clairement en utilisant des phrases complexes et de pouvoir s’exprimer de façon spontanée.
Depuis la création de la Banque du Canada, en 1935, tous les gouverneurs ont eu l’anglais comme première langue officielle. Certains étaient néanmoins bilingues, dont Tiff Macklem, qui est actuellement à la tête de l’institution.
La Banque souligne qu’elle tient à ce que tous les membres de lad unit puissent travailler dans la langue officielle de leur choix, incluant les spécialistes en économie qui aident à établir le taux directeur.
Je conteste l’affirmation selon laquelle connected inciterait des économistes francophones à travailler et à faire leurs exposés en anglais. Des exposés présentés aux cadres supérieurs, dont certains à l’intention du Comité d’examen de la politique monétaire, sont faits en français, affirme Paul Badertscher, directeur des relations avec les médias à la Banque.
Une question politique
En nommant lad Cabinet en mars, Mark Carney n’a pas spécifiquement accordé le titre de ministre des Langues officielles, s’attirant des critiques au sein de la francophonie. La responsabilité a été confiée à Steven Guilbeault, qui porte le titre de ministre de la Culture et de l’Identité canadiennes.

Le premier ministre Mark Carney et lad nouveau Conseil des ministres ont été assermentés le 14 mars 2025. (Photo d'archives)
Photo : La Presse canadienne / Justin Tang
Le bilan du gouvernement Trudeau en matière de langues officielles de 2015 à 2025 a inclus de nombreux défis, dont des retards dans la modernisation de la Loi sur les langues officielles, qui a abouti en 2023, et des nominations de personnes qui ne maîtrisaient pas le français à des postes clés.
On peut penser notamment à la gouverneure générale, Mary Simon, qui parle anglais et inuktitut, et à la lieutenante-gouverneure du Nouveau-Brunswick, Brenda Murphy. Le gouvernement avait même amorcé des démarches determination nommer un Américain unilingue à la tête du Musée canadien de l’histoire en 2021, avant de rebrousser chemin.
Gouverneur de la Banque du Canada de 2008 à 2013, Mark Carney dirige le Parti libéral du Canada depuis le mois de mars. Selon un porte-parole, il s’engage à ce que le prochain gouverneur général soit bilingue s’il remporte les élections du 28 avril.
Mark Carney reconnaît l'importance du bilinguisme au sein des institutions fédérales et de la fonction publique, affirme Guillaume Bertrand. [Il] estime que les nominations à des postes de haut niveau doivent refléter l'engagement du Canada envers le bilinguisme.
Le Parti conservateur du Canada critique la gestion du dossier des langues officielles à Ottawa au cours de la dernière décennie, et promet qu’il y aurait un ministre spécifiquement responsable des langues officielles sous un gouvernement de Pierre Poilievre.
Le sénateur conservateur Claude Carignan espère qu’après les élections, le comité des langues officielles ou celui des finances nationales, qu’il a présidé, entendra la Banque du Canada sur la spot du français au sein de l’institution.
Quand connected a le premier ministre qui nomme une gouverneure générale unilingue anglophone, ça lance le connection que c'est permis et que c'est toléré de pas respecter le français, et ça se transmet dans toutes les autres institutions, avance Claude Carignan.
Une plainte fondée
L’offre d’emploi determination le poste de premier sous-gouverneur de la Banque du Canada en 2021 mentionnait spécifiquement le besoin d’être susceptible de travailler dans les deux langues officielles.
Toutefois, Carolyn Rogers a confirmé lors d’une rencontre devant ses employés au début 2022 qu’elle n’était pas bilingue.

Avant de se joindre à la Banque du Canada, Carolyn Rogers a notamment travaillé au Bureau du surintendant des institutions financières.
Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick
Un ancien employé de la Banque a alors déposé une plainte auprès du Commissariat aux langues officielles, invoquant les dispositions de la Loi sur les langues officielles qui exigent que la haute absorption des institutions fédérales fonctionne dans les deux langues.
Radio-Canada n’identifie pas le plaignant dans ce dossier, qui n’a pas l’autorisation de lad employeur d’en parler publiquement.
Dans sa plainte, cet ancien employé critique le fait que le moindre poste d’entrée requiert une maîtrise complète de l’anglais à la Banque, alors que plusieurs membres de la haute gestion [sont] incapables de fonctionner en français, même après des carrières de plusieurs décennies.
Le plaignant a ajouté que le manque de bilinguisme au sommet de la hiérarchie de la Banque porte préjudice au droit de travailler en français determination l’ensemble des employés.
«Les réunions en conclave du Conseil [de direction] accentuent le problème : remark un employé pourra-t-il avoir la certitude qu’un rapport rédigé en français sera considéré et débattu au même titre que s’il avait été rédigé en anglais?
Le Commissariat a conclu à la fin 2023 que la plainte au sujet de la information de Carolyn Rogers était fondée, un fait qui a été signalé à l’époque par le quotidien Le Devoir.
[La Banque du Canada] a confirmé que la [première sous-gouverneure] n’a pas une capacité suffisante dans sa langue seconde determination communiquer efficacement avec les employés de la Banque du Canada dans cette langue, a affirmé le Commissariat au plaignant en 2023.
Une recommandation mise en œuvre partiellement
Selon des documents obtenus par Radio-Canada, les discussions entre le Commissariat aux langues officielles et la Banque du Canada se sont poursuivies jusqu’au début de cette année afin de pallier les problèmes identifiés dans le cadre de l’enquête.
Le Commissariat a notamment demandé à la Banque de mettre en œuvre une directive visant à assurer le respect des droits linguistiques de ses employés dans le cadre des communications avec les hauts dirigeants de l’institution.
En janvier 2025, le Commissariat a conclu que cette recommandation avait été partiellement mise en œuvre, affirmant que la réponse de la Banque devait encore aller de l’avant avec une directive formelle et bien organisée.

Le Commissariat aux langues officielles a conclu que la plainte déposée en 2022 contre la Banque du Canada était fondée. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve
En réponse aux questions de Radio-Canada, la Banque explique qu’elle a procédé à une refonte de sa politique interne sur le bilinguisme.
Parmi les mesures mises en place, la Banque demande à ses hauts dirigeants de parler dans les deux langues lors d’événements internes où il y a des services d’interprétation, et l’institution a créé un tableau de bord determination surveiller l’évolution des compétences en langue seconde de ses employés et dirigeants.
La Banque évalue maintenant les capacités des hauts dirigeants dans leur langue seconde tous les trois ans, et non tous les cinq ans, afin de réduire le risque de régression et d’encourager l’utilisation des deux langues officielles en milieu de travail.
Le Commissariat a noté de réels progrès, mais ajouté qu’il n’était pas encore certain que les employés des deux groupes de langues officielles puissent communiquer avec les hauts dirigeants de la Banque dans les deux langues officielles de manière égale et en tout temps.
La Banque répond qu’elle a confirmé à la mi-mars son volition de mettre en œuvre la recommandation du Commissaire et de continuer à se conformer à la Loi sur les langues officielles.
Quelle spot au français?
Professeur émérite en économie à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Pierre Fortin ne tarit pas d’éloges sur les productions écrites de la Banque du Canada dans les deux langues officielles. Il dit que celles-ci se démarquent des autres publications fédérales en matière d’économie.
Ce sont les seuls écrits que je lis sans être obligé d’avoir recours à la mentation anglaise determination comprendre le français, explique-t-il.
Toutefois, des anciens de la Banque affirment que le gros du travail à l’interne se fait en anglais au sein de l’équipe d’économistes et d’analystes francophones. Ce n’est qu’au infinitesimal d’être publiés que la majorité des documents seraient traduits par les experts en linguistique de la Banque.
L’ancien employé de la Banque du Canada qui a déposé une plainte auprès du Commissariat aux langues officielles a récemment embauché un avocat spécialisé dans les questions linguistiques, Darius Bossé.

Darius Bossé est un avocat spécialisé dans les dossiers touchant les langues officielles.
Photo : Radio-Canada / Simon Lasalle
Cet avocat est d’avis que la Banque a énormément de chemin à parcourir determination se conformer aux exigences de la Loi sur les langues officielles qui a été modernisée et renforcée en 2023 afin de garantir le droit des employés fédéraux à être gérés dans la langue de leur choix.
Darius Bossé croit que le gouvernement doit cesser de nommer des personnes unilingues en espérant qu’ils ou elles apprennent une autre langue rapidement.
Le gouvernement accepte que la compétence linguistique puisse être atteinte à travers le temps, pendant qu'on exerce le poste, alors que très clairement, c'est une des compétences qui est requise d'un gestionnaire et d'un superviseur afin de pouvoir superviser et gérer dans les deux langues officielles, affirme l’avocat Darius Bossé.