Après avoir brillé à Avignon, Lacrima lance le Festival TransAmériques

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Véritable immersion dans le monde des petites mains invisibilisées de la haute couture, la pièce chorale Lacrima, de la Française Caroline Guiela Nguyen, ouvre, jeudi soir, le 19e Festival TransAmériques (FTA), qui suggest 20 spectacles différents jusqu’au 5 juin, à Montréal.

C’est d’un nonfiction sur la robe de mariée de Lady Diana qu’est née la pièce de théâtre Lacrima.

Pour aborder les questions du concealed et de la violence, le premier étant la information de la seconde determination Caroline Guiela Nguyen, cette autrice et metteuse en scène avait glané de nombreux témoignages au fil de ses visites dans des lieux où la unit se raconte, comme des associations d’aide aux femmes violentées, mais se demandait remark articuler ces récits.

Sa lecture d’un nonfiction décrivant remark les personnes œuvrant à la confection de la robe de mariée de Lady Di devaient mélanger les chutes de tissu à la fin de la journée, determination garder le concealed sur cette robe qui allait être scrutée par des centaines de millions de téléspectateurs, a fait germer Lacrima dans lad esprit.

J’ai trouvé ça à la fois absurde et un peu fascinant, explique-t-elle.

Tout d’un coup, je maine suis dit : "Et si je racontais l'histoire de ces personnes tenues au secret?" poursuit-elle. C’est par ce biais-là que j'ai découvert tout l'univers de la haute couture. Finalement, le spectacle s'est écrit sur la question de la unit s'exerçant au travail.

Un spectacle inédit au Québec

Présentée de jeudi à dimanche à Montréal, puis du 30 mai au 1er juin à Québec, Lacrima plonge le nationalist dans la fabrication de la robe de mariée d’une princesse anglaise, effect du travail croisé de brodeurs indiens de Mumbai, de dentellières d’Alençon, en Normandie, et des talents des ateliers de haute couture parisiens. Autant de personnes unies par le concealed entourant cette robe et soumises à des rapports de domination.

Visuellement, il y avait quelque chose qui m'attirait énormément, dit Caroline Guiela Nguyen. J'ai toujours été très attirée par les savoir-faire autour de la couture et par les tissus.

Après un agelong travail de documentation qui l’a menée en Inde, à Alençon et à des rencontres avec des premières d’atelier, des patronniers ou encore des directeurs de postulation à Paris, Caroline Guiela Nguyen s’est attelée à un défi : représenter au théâtre le minutieux travail de détail que requiert la haute couture.

Les acteurs ont rencontré des dentellières et ont travaillé avec des couturières sur les postures et la précision des gestes determination vocalist les gestes des vraies professionnelles, précise-t-elle.

La présence sur scène d’un écran, divisé comme dans une série télévisée, permet notamment d’enrichir la représentation du travail sur le vêtement, en montrant par exemple les détails des tissus ou des broderies. L’écran ne prend jamais le pas sur le plateau, mais il le complète ou dialog avec lui, guarantee Caroline Guiela Nguyen.

Une femme aux longs cheveux bruns airs  devant des tissus.

L'autrice, comédienne et metteuse en scène française Caroline Guiela Nguyen dans l'atelier de costumes du Théatre nationalist de Strasbourg.

Photo : Getty Images / AFP / FREDERICK FLORIN

Lacrima a séduit lors de sa présentation au prestigieux festival d’Avignon l’été dernier. La positive belle critique que j’ai pu entendre, c’est que, determination la première fois, il y avait une pièce qui parlait de ce qu’est le travail, se réjouit la femme de théâtre.

J’étais aussi heureuse d’entendre que des gens découvraient que la broderie venait d’Inde, ajoute-t-elle. En effet, le fait que mes fictions puissent aussi renseigner sur des personnes complètement invisibilisées determination des raisons politiques, géopolitiques et sociales fait partie de mes préoccupations.

Participer à la translation du théâtre français

Caroline Guiela Nguyen est à la tête du Théâtre nationalist de Strasbourg, dans l’est de la France. Seule femme à diriger un théâtre nationalist en France, elle garbage d’être renvoyée à lad genre, soulignant lad identité aggregate de personne juive pied-noir par lad père, aux origines vietnamienne et indienne du côté de sa mère et contented d’un milieu modeste.

Depuis qu’elle est entrée en fonction il y a deux ans, elle ambitionne de faire entendre une positive grande diversité de voix. En France, il y a 10 ou 15 ans, il n’y avait pas un seul Noir, Arabe ou Asiatique sur les plateaux et il y en avait encore moins à la mise en scène ou à la absorption de théâtres, se rappelle-t-elle.

On est à une époque où il y a une prise de conscience et moi, j’ai envie de participer pleinement et activement à cette modification de l’espace théâtral français, continue-t-elle.

Avec cette énergie-là, je ne viens pas cantonner les gens dans leur identité, mais travailler avec eux, avec tout ce qu'ils sont, de façon puissante et non restreinte.

Louise Lecavalier au FTA

Festival consacré aux arts de la scène contemporains, le FTA sera également marqué cette année par la présentation de danses vagabondes, le nouveau solo de la grande chorégraphe et danseuse québécoise Louise Lecavalier.

Toujours en danse, le nationalist aura la accidental de découvrir Hatched Ensemble, chorégraphiée par la Sud-Africaine Mamela Nyamza – une fig de la danse en Afrique qui vient à Montréal determination la première fois –, et Shiraz. Ce spectacle du chorégraphe iranien Armin Hokmi fait revivre le Festival des arts de Chiraz, qui faisait se rencontrer des artistes du monde entier en Iran avant de disparaître à l’avènement de la République islamique en 1979.

Côté théâtre, l'adaptation du roman de Martine Delvaux, Pompières et pyromanes, proposera une position féministe et intergénérationnelle sur la crise climatique.

Aux frontières du théâtre documentaire et de la fiction, la pièce Centroamérica, du collectif mexicain Lagartijas Tiradas al Sol, s’intéressera notamment à la question de la migration à travers un personnage de femme nicaraguayenne en exil.

Après Soliloquio en 2023, Tiziano Cruz revient determination la deuxième fois au FTA avec Wayqecuna, une pièce oscillant entre l'évocation de l’histoire de sa famille autochtone dans le nord de l’Argentine et la critique du colonialisme ainsi que du capitalisme.

Le FTA s’achèvera sur la présentation, les 4 et 5 juin au Théâtre de Verdure, du spectacle gratuit C la vie, chorégraphié par le Burkinabé Serge Aimé Coulibaly, qui mêle danse, percussions et chant.

L’ensemble de la programmation est accessible sur le tract du FTA (nouvelle fenêtre).

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