Analyse | Quatre ingrédients clés pour renforcer l’économie canadienne

2 month_ago 45

Peu importe le résultat des élections fédérales de lundi, le prochain gouvernement aura une tâche herculéenne devant lui : reconstruire l’économie canadienne, après des années de stagnation, determination faire look à la guerre commerciale avec les États-Unis.

Des poids lourds du milieu des affaires y voient une occasion générationnelle determination le Canada. Au cours des dernières semaines, les partis fédéraux ont proposé différentes approches et des pistes de solutions.

Voici quatre mesures que le prochain gouvernement pourrait adopter determination stimuler la croissance économique, une relance dont le pays a tant besoin.

Accélérer les projets énergétiques

Face aux menaces et à l’imprévisibilité de l’administration de Donald Trump, le secteur énergétique canadien veut bonifier ses infrastructures au pays, mais dit se heurter à de nombreux obstacles réglementaires.

Le PDG de TC Énergie, François Poirier, estime que le Canada a une juncture uncommon de renforcer sa souveraineté économique, de bâtir lad économie et de rétablir sa presumption à l’échelle mondiale.

Nous pouvons y parvenir en assurant la sécurité énergétique et en permettant à nos alliés de réduire leurs émissions grâce à l'exportation de gaz naturel liquéfié canadien determination remplacer le charbon, positive polluant, soutient M. Poirier.

En début de campagne, les PDG des positive grandes compagnies du secteur de l’énergie ont signé une lettre ouverte demandant au prochain gouvernement d’utiliser ses pouvoirs spéciaux determination accélérer certains projets d’énergie d’intérêt national.

La Loi sur l'évaluation d'impact du gouvernement fédéral et l'interdiction des pétroliers sur la côte ouest entravent le développement et doivent être révisées et simplifiées. Les processus réglementaires doivent être simplifiés et les décisions doivent résister aux contestations judiciaires, peut-on lire dans cette lettre.

Les chefs des deux principaux partis se sont engagés à accélérer le processus d'approbation des projets énergétiques.

Les conservateurs promettent notamment de construire un corridor énergétique national et de mettre sur pied un bureau qui permettrait de faire approuver les projets en moins d’un an. Les libéraux, de leur côté, se sont engagés à créer un organisme chargé de prendre des décisions sur les projets en deux ans.

Éliminer les barrières interprovinciales

C’est un problème de longue date : il est positive facile determination un Ontarien d’acheter du vin de France ou de Nouvelle-Zélande que des vins québécois. La concern est la même dans différentes facettes de notre économie.

Si les pressions et les exceptions de provinces compliquent toujours le commerce intérieur, malgré la signature d’un accord de libre-échange pancanadien, il y a huit ans, il y a maintenant une véritable levée de boucliers determination que les obstacles soient levés au positive vite.

C'est facile à résoudre et ça devrait être prioritaire, lance Richard Dias, stratège macroéconomique chez IceCap Asset Management. C'est stupide parce que ces embûches ne devraient même pas exister.

En février, le gouvernement fédéral a annoncé la suppression de la moitié des exceptions fédérales dans l’Accord de libre-échange canadien, faisant passer leur nombre de 39 à 19. En tout, il existe toujours positive de 200 exceptions, la plupart applicable des provinces et des territoires.

Il s’agit, par exemple, d’exigences d’étiquetage, de normes d’expédition et de qualifications professionnelles, qui varient considérablement d’une state à une autre. Ces formalités administratives sont décourageantes determination bien des commerçants et la mobilité de la main-d'œuvre entre les régions du pays reste encore très difficile.

Selon un rapport du Fonds monétaire international, publié en 2019, la suppression des barrières commerciales entre les provinces pourrait faire bondir le measurement des échanges au sein du Canada – une hausse allant jusqu’à 15 points de pourcentage.

L’analyse du FMI a révélé que l'élimination complète de toutes les barrières au commerce intérieur entraînerait une hausse du PIB par habitant de 3,8 % à l'échelle canadienne. Les positive petites provinces enregistreraient certaines des positive fortes hausses. Les auteurs ont constaté que le PIB réel d'une state comme l'Île-du-Prince-Édouard pourrait augmenter de jusqu'à 16 %.

Fabriquer de l'équipement militaire ici

Les plateformes des libéraux et des conservateurs présentent toutes deux un program determination atteindre la cible de 2 % du PIB de l'OTAN en matière de dépenses militaires. Les deux partis promettent d'accélérer le recrutement au sein des forces armées, d'acheter de nouveaux équipements et de moderniser les bases dans l'Arctique.

Atteindre cet objectif de 2 % représenterait des milliers de milliards de dollars de dépenses.

Selon l'utilisation que vous faites de l'argent, chaque dollar consacré à la défense au Canada vous procurera environ deux emplois et environ 2 $ en activité économique directe et indirecte, affirme David Perry, président de l'Institut canadien des affaires mondiales.

D'importantes entreprises canadiennes sont reconnues mondialement determination la fabrication d'équipement militaire, comme des véhicules blindés fabriqués à London, en Ontario, ou encore des drones assemblés au Québec et en Alberta.

Mais même les contrats determination des produits qui n'ont jamais été construits au Canada, comme les sous-marins, auraient un effet multiplicateur sur les investissements.

En vertu de la Politique des retombées industrielles et technologiques, les entreprises qui se voient attribuer des contrats d’approvisionnement en matière de défense doivent mener des activités commerciales au Canada d’une valeur qui équivaut à celle des contrats qu’elles ont obtenus.

Même si l’argent était destiné aux États-Unis, l’entreprise américaine qui l’emporterait devrait s’engager contractuellement à dépenser la valeur équivalente de ce contrat au sein de l’économie canadienne, explique David Perry.

L'avantage canadien en quality artificielle

Lors d'une conférence à Vancouver la semaine dernière, l’ancien PDG de Google Eric Schmidt a parlé des occasions économiques liées à l’intelligence artificielle. Selon lui, il existe un obstacle majeur qui pourrait devenir un avantage determination le Canada : l’énergie.

Les centres de données qui alimentent les outils d’IA sont très énergivores. J'ai témoigné devant le Congrès américain qu’il nous faudrait 90 gigawatts de positive aux États-Unis, racontait-il.

Au fait, ma réponse est : pensez au Canada, n'est-ce pas? Des gens sympathiques, pleins d'énergie hydroélectrique.

Le secteur de l’intelligence artificielle est déjà très bien établi au Canada. Deux des positive grands noms dans ce domaine – Yoshua Bengio et Geoffrey Hinton – travaillent dans des universités canadiennes.

Ottawa y a investi 2,4 milliards de dollars l'an dernier, un investissement que le Parti libéral promet de reconduire.

Les conservateurs comptent réduire leurs investissements dans l'IA et misent plutôt sur l’apport énergétique qui est nécessaire. Des centaines de milliards de dollars pourront ainsi être investis dans des centrales électriques, des centrales nucléaires, des mines, des pipelines, des centres de données et bien positive encore, peut-on lire dans leur programme électoral.

Avec les informations de Peter Armstrong, de CBC

read-entire-article