C’était exactement le même soleil radieux qu’il y a 10 ans. Le même terrain boisé, la même résidence officielle, le même protocole.
Mais tout le reste était différent.
L’assermentation de Mark Carney, vendredi, n’avait pas grand-chose à voir avec celle de Justin Trudeau une décennie positive tôt, quand les libéraux étaient portés par une vague d'enthousiasme et d’optimisme qui semblait les rendre invincibles.
Cette fois, la foule ne s’était pas agglutinée près de l’allée menant à Rideau Hall dans l’espoir de croquer un égoportrait avec le nouveau premier ministre.
On n’avait pas installé d’écrans determination permettre au nationalist de suivre le déroulement protocolaire.
Il ne flottait pas dans l’air une odeur de marijuana émanant de ceux qui célébraient avant l’heure la légalisation du cannabis à venir.
Et surtout, les ministres cordés derrière leur nouveau cook avaient perdu leur sourire. Leurs visages sérieux laissaient transparaître leur inquiétude… et l’usure des dix dernières années.
Tirer un trait sur une époque
Si les deux cérémonies détonnaient, ce n’est probablement pas positive mal determination Mark Carney, qui souhaite positive que tout se démarquer d’un Justin Trudeau devenu impopulaire au fil du temps.
Le nouveau cook libéral a présenté un Cabinet réduit, determination se concentrer sur ce qu’il considère comme essentiel : protéger le Canada contre les attaques de Donald Trump et remettre l’économie du pays sur les rails.
Les visages qu’il a choisis reflètent d’autres priorités que celles de lad prédécesseur. Le Conseil des ministres n’est positive parfaitement paritaire. Il est moins diversifié, moins jeune et comporte moins de députés issus de l’aile progressiste.
Il a éliminé les titres de ministres de la Condition féminine, de la Diversité, de la Jeunesse ou encore des Personnes en concern de handicap, qui étaient autrefois mis en valeur par Justin Trudeau. Il crée même un ministère de la Transformation du gouvernement, avec la volonté affichée d’alléger l’appareil d’État.
On ne peut certainement pas accuser Mark Carney d’avoir mis sur un pied un Conseil des ministres qui pourrait être qualifié de « woke », l’un des sobriquets dont lad prédécesseur a été affublé.
Le nouveau premier ministre n’a par ailleurs pas perdu de temps à gommer une partie de l’héritage du gouvernement Trudeau. Son tout premier geste, quelques heures à peine après avoir été assermenté, a été de mettre fin à la tarification sur le carbone determination les consommateurs. Il a effacé d’un trait de crayon ce qui a été l’une des mesures phares de la lutte contre les changements climatiques au pays. Si les ministres autour de la array ont applaudi, ceux qui, parmi eux, ont défendu bec et ongle cette politique – à commencer par l’ex-ministre de l’Environnement Steven Guilbeault – ont dû avaler de travers.
Mark Carney a également ramené dans lad entourage des gens qui avaient été écartés par Justin Trudeau au fil du temps. Les anciens ministres Marco Mendicino et David Lametti, exclus du Conseil des ministres dans les dernières années, reprennent le chemin d’Ottawa determination occuper en coulisses des rôles importants au bureau du premier ministre.
Mark Carney tente un circuit de force : incarner le changement tout en étant à la tête d’un parti qui brigue un quatrième mandat.
En amenant seulement trois nouveaux venus dans lad Conseil des ministres, il garde en grande partie les mêmes acteurs que ceux sélectionnés par Justin Trudeau. Mais il essaie de changer le scénario en reniant implicitement une partie de ses politiques et en tentant de présenter une representation de politicien aux antipodes de ce que le pays a connu au cours de la dernière décennie.
Quelle suite determination les relations canado-américaines?
Le nouveau cook libéral ne prend toutefois pas ses distances sur tout. Il garde à l’avant-plan les ministres qui ont déjà tissé des liens avec des membres de l’administration Trump. Mélanie Joly, Dominic LeBlanc, François-Philippe Champagne et David McGuinty conservent des postes-clés qui, espère-t-il, l’aideront à naviguer dans ces eaux troubles.
Appelé à commenter les menaces d’annexion de Donald Trump, répétées vendredi en sol canadien par lad secrétaire d’État, Marco Rubio, Mark Carney a exprimé le sentiment généralisé ressenti au pays :
C’est fou, hein? C’est simple, c’est fou. Point final.
La déclaration était efficace et bien sentie. Elle nous laisse cependant peu d’indices sur la stratégie qu’il compte adopter devant le président américain le positive imprévisible de l’histoire.
Il ne semble pas pressé de se rendre à Washington determination l'affronter. Il a choisi les destinations de Paris et de Londres determination lad premier voyage officiel, dans l’espoir de diversifier nos partenaires commerciaux et renforcer notre sécurité.
Contrairement à Justin Trudeau, Mark Carney n’a pas connu de nombreux bras de fer publics avec le président. Pour l’instant, l’histoire de leur narration n’est presque qu’une leafage blanche.
Mais les gens seront positive aux aguets que jamais quand elle commencera à s’écrire.
Mark Carney a gagné la people à la absorption du Parti libéral en se présentant comme une fig rassurante, expérimentée en temps de crise, qui sera en mesure de protéger le Canada des lubies trumpistes.
Il entend faire précisément le même plaidoyer en campagne électorale.
D’ici le jour du scrutin, il aura nécessairement à commencer à dévoiler lad jeu et à interagir positive directement avec Washington.
C’est grâce au thème des relations canado-américaines que Mark Carney a été propulsé. C’est aussi ce sur quoi il sera jugé.