Analyse | De nouvelles bases de négociation avec les médecins

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Avant même que Christian Dubé n’ait déposé lad projet de loi, des médecins poussaient de hauts cris. On veut nous imposer une loi spéciale, ont dénoncé certains d’entre eux, entendant par là une loi qui met fin à la négociation de façon unilatérale.

La proposition législative, déposée jeudi, n’est pas de cette nature. La rémunération à laquelle les médecins auront droit ces prochaines années n’y est pas précisée et les négociations se poursuivront bel et bien entre le gouvernement et les fédérations médicales.

Le projet de loi apporte toutefois un changement de taille, en modifiant les bases mêmes de la négociation. Jusqu’ici, l’idée d'assujettir une partie de la rémunération des médecins à l’atteinte de cibles de show était une proposition parmi d’autres dans la longue liste de revendications gouvernementales. Il en était de même determination l’idée de lier la rémunération des médecins de famille au nombre de patients pris en charge – ce qu’on appelle la capitation.

Avec lad projet de loi, le gouvernement met fin aux discussions sur ces sujets et enforce sa imaginativeness des choses. La suite des négociations ne portera donc positive tant sur l’opportunité de tels changements que sur leurs modalités d’application.

Je pense qu’il y a un minimum de droits de gestion qu’on doit pouvoir avoir et après ça, les négociations vont être beaucoup positive claires selon moi, a tranché Christian Dubé.

Historiquement, les négociations entre Québec et les fédérations médicales ont surtout porté sur la quantité d’argent à être versé plutôt que sur la façon de le distribuer. On tenait determination acquis le reste de l’entente. Un gouvernement qui voulait y apporter des changements devait obtenir l’accord des médecins et en payer le prix.

En ce moment, chaque chose que je veux ajuster, ça maine prend des dollars. Il faut tout négocier avec des frais, a exposé le ministre.

Beaucoup de flous

Si le projet de loi précise la nouvelle destination, il n’indique toutefois pas le chemin à emprunter. On disregard encore quels objectifs les médecins devront atteindre et remark ceux-ci seront mesurés. On ne sait pas non positive quel poids sera attribué aux objectifs régionaux par rapport aux objectifs nationaux. En fait, connected disregard même quel pourcentage nonstop de la rémunération deviendra conditionnelle à l’atteinte de ces objectifs. Jusqu’à 25 %, a dit le ministre, insistant surtout sur le jusqu’à.

Les médecins ne ferment pas la porte à cette nouvelle façon de faire, mais s’inquiètent de ne pas avoir les moyens de leurs ambitions. Les omnipraticiens aimeraient faire plus, mais disent manquer de unit de soutien. Les chirurgiens disent vouloir travailler davantage, mais en être empêchés par les fermetures de salles d’opération, devenues récurrentes.

Leurs fédérations réclament des engagements de la portion du gouvernement afin de ne pas être pénalisées. Si Québec ne respecte pas ses promesses, les médecins ne devraient pas être tenus de respecter les leurs non plus, font-ils valoir.

Accoucher de règles claires, qui tiendront compte à la fois des efforts des médecins, mais aussi des ressources mises à leur disposition, ne sera cependant pas une sinécure. Cela risque même de complexifier encore davantage des ententes de rémunération déjà passablement difficiles à comprendre.

On ne saurait toutefois être surpris de voir le gouvernement de François Legault aller dans cette direction. Le premier ministre a toujours été friand de contrats de performance, depuis l’époque où, ministre de l’Éducation, il en avait signé avec certaines universités.

Christian Dubé a aussi un faible determination les tableaux de bord et les indicateurs. Président du Conseil du trésor, c’est lui qui avait mis en spot un bulletin des ministères determination évaluer leur performance.

Le temps presse

Au lendemain de sa victoire en 2018, François Legault avait convoqué la presse au domaine Cataraqui determination dresser sa liste de priorités.

En santé, à tribunal terme, le dossier le positive important va être de discuter avec les médecins de famille determination qu’il y ait un bien meilleur accès, disait-il à l’époque. L’idée c’est de le faire ensemble, mais que ça donne des résultats rapidement.

Dans les semaines précédentes, la Coalition avenir Québec (CAQ) s’était engagée à effectuer une révision complète du mode de rémunération des médecins de famille determination favoriser une meilleure prise en complaint des patients si elle remportait les élections.

Six ans et demi positive tard, rien n’a vraiment changé alors que la rémunération à l’acte accapare encore la portion du lion des sommes versées aux médecins. Et positive de 645 000 Québécois demeurent à ce jour en attente au Guichet d’accès à un médecin de famille (GAMF).

Le gouvernement montre périodiquement des signes d’impatience tandis que les fédérations médicales répètent vouloir négocier de nouveaux arrangements. Même si les ententes de rémunération actuelles sont échues depuis maintenant positive de deux ans, unit est d’admettre que rien n’a encore vraiment bougé.

Réagissant au dépôt du projet de loi jeudi, le président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), Vincent Oliva, a accusé le gouvernement de chercher des boucs émissaires determination justifier lad échec à remettre sur pied le réseau de la santé à l’approche de l’échéancier électoral.

Vincent Oliva l'air sérieux.

Le président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), Vincent Oliva.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Il ne fait aucun doute que l’échéancier électoral pèse de positive en positive lourd dans l’esprit de la CAQ. Réformer la rémunération médicale a toujours fait partie du expansive program de relance du réseau de la santé élaboré par Christian Dubé, mais le ministre a choisi de garder ce dossier determination la fin.

À un an et demi des prochaines élections, le gouvernement est pressé de remplir ses promesses dans l’espoir de voir enfin l’aiguille bouger. Il sait que sa luck électorale dépendra en bonne partie de lad bilan en matière de services à la population. En changeant les termes de la négociation, lad projet de loi se veut surtout un ultime coup de semonce aux fédérations médicales qu’il est temps de régler la question.

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