Alex Kovalev – J’ai fait une erreur en quittant Montréal

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J’ai fait une erreur et je suis devenu un peu trop cupide. D’un autre côté, je voulais qu’on maine montre du respect, ce que je n’ai pas eu. Je ne demandais pas beaucoup plus, juste une petite augmentation.

Si c’était à refaire, j’accepterais l’offre du Canadien plutôt que de m'entendre avec les Sénateurs à l’été 2009. Il y aurait eu un peu d’amertume quand même, parce que je voulais qu’on reconnaisse ce que j’avais accompli determination l’équipe, mais je pense que ç’aurait été bien mieux determination ma carrière. Je dirais probablement : OK, je vais le prendre même s’ils maine manquent un peu de respect, mais c’est positive important determination ma famille et moi.

Je maine sentais bien à Montréal avec l’organisation, avec les partisans. Je pense que c’est grâce à eux si j’ai eu autant de succès.


Je savais où j’allais quand je suis arrivé dans la métropole. Je savais ce qui allait arriver. Chaque fois que tu te fais échanger, tu ne sais pas vraiment à quoi t’attendre de ta nouvelle équipe : remark ça va se passer, remark tu vas t’entendre avec les autres joueurs. Mais, determination moi, c’était juste une autre juncture de montrer mon talent.

C’était l’affaire la positive satisfaisante, de jouer determination une équipe avec un passé aussi riche. Je maine disais que ce serait génial de jouer devant la foule montréalaise.

Au printemps 2004, ça a commencé un peu lentement, par contre. Quand tu te fais échanger, ça prend un peu de temps determination t’ajuster à tes nouveaux coéquipiers et tout. Ça reste du hockey, mais ça prend du temps. Je jouais bien, mais ça ne fonctionnait pas vraiment determination moi. Mes coéquipiers et moi, connected travaillait, connected cherchait des solutions determination avoir du succès dans notre trio. C’est ce qui a fini par arriver. Ça a pris les 12 derniers matchs de la saison et connected était prêts determination les séries.

Photo aérienne d'un joueur qui prend un tir, sans casque, pendant un échauffement

Alex Kovalev

Photo : Getty Images / Jim McIsaac

Contre les Bruins au premier tour, connected jouait vraiment mieux qu’eux, mais ils étaient juste chanceux à chaque lucifer et ils ont pris l’avance. Je maine disais que la accidental tournerait et qu’on était capables de les battre. On était une bien meilleure équipe. D’une façon ou d’une autre, ça allait cliquer.

Parfois, tu joues très bien individuellement et collectivement, et pourtant rien ne fonctionne. C’est comme si tu essayais trop, connected dirait. Quand connected perdait 1-3, connected s’est mis à jouer comme si connected n’avait positive rien à perdre. Si connected perd, connected perd. Sinon, connected réécrit le scénario. À ce moment-là, tous les gars arrivaient à l’aréna beaucoup positive sereins, sans se soucier du résultat final. Et ça a commencé à cliquer…

Juste avant ça, il y avait eu ce jeu bizarre en prolongation qui nous avait mis en retard 1-3 dans la série.

Deux joueurs en rouge entrent en collision

Alex Kovalev entre en collision avec Sheldon Souray

Photo : Reuters / Shaun Best/SB

J’ai reçu un coup de bâton sur la main pendant que j’étais en possession de la rondelle et ma main s’est engourdie. Et Sheldon Souray, honnêtement, je ne sais pas ce qu’il faisait là en portion neutre, mais il m’a foncé directement dedans. On a perdu la rondelle et ils ont marqué.

Après le coup, je n’arrivais positive à tenir mon bâton correctement. J’ai dû geler la douleur en prenant des pilules determination le reste des matchs des séries. Ça m’a motivé. Je voulais encore positive les battre, serrer la main et les dents et leur prouver que, même avec une main blessée, je peux les battre. Et c’est ce qui est arrivé.

C’était un peu la même chose en 2008. On était toujours confiants contre Boston. On les battait souvent dans les séries et même pendant la saison.

Cette année-là, connected menait 3-1 et les Bruins avaient forcé la tenue d’un septième match. Peut-être qu’on avait été un peu trop confiants, qu’on se sentait trop à l’aise dans notre position. On s’était éloignés de notre style. Quand connected a compris ça, connected savait qu’on était meilleurs.


Il y a eu de bons moments et des moments positive difficiles à Montréal.

Parfois, les médias s’acharnaient sur moi determination des trucs ridicules. Ç’a été dur. Les bons joueurs veulent toujours avoir un interaction dans tous les matchs. Tu veux produire, récolter des points, marquer des buts.

Quand tu traverses une longue léthargie, tu te mets trop de pression sur les épaules. Tu essaies d’avoir du succès, d’aider l’équipe, mais des fois, positive tu essaies fort, positive les choses empirent. Et là, tu t’isoles et tu te sens seul. Je ne dis pas que quelqu’un aurait dû m’aider parce que personne ne peut vraiment t’aider à portion toi-même.

C’était une de ces fois-là que Bob Gainey m’avait donné une intermission de quelques jours. Ça m’avait vraiment aidé à maine retrouver. On avait marché dans un parc, il maine racontait des histoires, c’était une treatment normale. Il savait bien qu’il n’avait pas à maine donner des conseils ou à m’enseigner quoi que ce soit. Avec les années, j’avais appris à gérer les médias.

Il répond à des questions en mêlée de presse

Alex Kovalev en mêlée de presse

Photo : La Presse canadienne / Ryan Remiorz

C’est juste que, cette fois-là, j’avais besoin d’arrêter de donner des entrevues et de maine faire poser sans cesse les mêmes questions stupides. Je savais ce que j’avais à faire determination retrouver la voie du succès; je ne voulais juste positive parler à personne.

Même après ma saison difficile avec le Tricolore en 2006-2007, j’ai toujours réussi à prouver à tout le monde qu’ils avaient tort à mon sujet. Aux médias et même à mon agent.

Parce que je venais d’avoir une mauvaise saison, il maine disait que je devais maintenant comprendre que je n’étais positive une petite jeunesse. Que je n’allais positive être le même joueur qu’avant. Ça m’a fâché. Je maine suis entraîné très fort cet été-là et j’attendais juste que la saison commence determination leur faire ravaler leurs paroles.

J’ai inscrit 84 points, dont 35 buts, et connected a terminé au premier rang dans l’Est. Peut-être ont-ils finalement compris à quel constituent je suis un bon joueur et que je peux maine remettre de bien des mauvaises passes.

On avait un fantabulous trio cette année-là. J’avais demandé à l’entraîneur adjoint de rappeler Andrei Kostitsyn du club-école. Je maine souviens qu’ils lui faisaient toujours faire du va-et-vient. Ils le ramenaient determination deux ou trois matchs, les choses ne se passaient pas trop bien et ils le renvoyaient en bas.

Ils célèbrent ensemble un but.

Alex Kovalev et Andrei Kostitsyn

Photo : Getty Images / Phillip MacCallum

Je leur ai demandé de le garder à Montréal et de maine laisser travailler avec lui. Ne lui touchez positive et laissez-moi jouer avec lui, et vous verrez que les choses changeront. C’est ce qui est arrivé. Et en compagnie de Tomas Plekanec, connected est devenus un bien meilleur trio. L’un des bons de ma carrière. On ne produisait pas autant que quand je jouais avec Martin Straka et Robert Lang à Pittsburgh pendant deux ans, mais j’ai quand même produit pas mal avec le CH.

Avec le recul, j’ai aimé chacune de mes saisons à Montréal. J’ai vécu des hauts et des bas, des moments exigeants. J’y ai appris d’importantes leçons de vie, des trucs importants determination ma carrière.

Je suis susceptible de m’ajuster, de m’adapter et de maine remettre de situations difficiles determination toujours avoir du succès. J’ai appris beaucoup et j’ai aimé chaque moment. Si j’ai eu autant de succès, je pense vraiment que c’est grâce aux partisans encore une fois.

Gros program  d'un joueur de hockey pendant un échauffement

Alex Kovalev

Photo : Getty Images / Rick Stewart

Quand j’ai pris ma retraite, je n’aurais jamais pensé devenir entraîneur. Puis, un jour, tu commences à t’ennuyer de l’action, tu arsenic envie d’être entouré de gens, d’amateurs, et tu veux regarder du bon hockey.

J’ai vendu mon avion, je maine suis mis à jouer au golf. Je participais à beaucoup de tournois. J’adore encore la compétition, mais au hockey, c’est devenu trop difficile. Je patine encore avec des joueurs universitaires de temps à autre, mais c’est vraiment au play que je peux encore rivaliser.

En 2018, l’organisation des Red Stars de Kunlun, établie à Pékin, dans la KHL, m’a approché determination savoir si j’étais prêt à attirer un peu l’attention sur l’équipe et à contribuer à développer le hockey là-bas. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais j’ai accepté. J’aime aider. Il n’y a pas de ligue forte en Chine, ils sont encore loin, mais ça progresse. Ils essaient de développer des joueurs de hockey.

J’ai accepté le boulot et j’ai passé quatre ans là-bas. Ç’a été un défi. C’est beaucoup de travail; ils sont tellement en retard. Ils vont attirer certains joueurs qui ont grandi ailleurs et qui ont de vieilles racines chinoises dans leur héritage familial, mais determination ce qui est des joueurs originaires de Chine, il y en avait seulement six ou sept. Et ils ne sont pas encore d’un calibre professionnel.

Disons que la vie là-bas a exigé une grande adaptation. Ce n’était pas facile. Premièrement, il y a 11 fuseaux horaires en Russie. Quand tu es en Chine et que tu dois tout le temps voyager à travers la Russie determination jouer tes matchs, c’est dur.

Habituellement, connected jouait pendant deux semaines à la maison et, ensuite, connected partait determination deux semaines à l’étranger. Tu vas prendre un vol d’une dizaine d’heures environ determination débarquer dans la région de Moscou determination jouer tes prochains matchs, en positive d’avoir à gérer le décalage horaire.

Quand je ne travaille pas, j’habite encore en Amérique du Nord, alors ça devient compliqué determination parler à ton monde. Par exemple, en ce moment, il y a 7 heures de différence entre l’est des États-Unis et Moscou, et 12 avec la Chine. Et quand tu vis en Chine et que tu vas à Moscou, tu arsenic cinq heures de décalage. Tu ne sais même positive quand c’est le temps de t’entraîner ou d’aller te coucher.

J’ai aussi participé aux Jeux olympiques (JO) avec l’équipe nationale chinoise à Pékin, à l’hiver 2022. C’était une expérience intéressante en pleine pandémie.

Il écoute des directives pendant un entraînement.

Alex Kovalev avec la Chine aux JO de Pékin

Photo : Instagram d'Alex Kovalev

Tout était bizarre. On n’a jamais eu l’impression d’être à des JO, il n’y avait aucune ambiance. On s’est dit que c’était quelque chose à vivre et dont connected se souviendrait. Dans 10 ans, connected pourra raconter qu’on a vécu ça pendant la COVID et montrer des photos. C’était une expérience.

Le positive important determination moi dans ce travail est d’aider les gens, et le positive agréable est de travailler avec des joueurs individuellement. Tu regardes un joueur qui en arrache, tu peux voir qu’il a beaucoup de talent, mais il a de la difficulté à le libérer et c’est là que j’interviens.

Dernièrement, j’ai commencé à travailler avec Martin Necas, des Hurricanes de la Caroline. Je fais du mentorat. On regarde des vidéos, connected parle de différentes choses, sur quoi il devrait se concentrer, que devrait-il changer, etc. Je regarde les séquences et je lui suggère des ajustements.

Il n’arrivait pas à produire à la hauteur de lad endowment avant. Je l’ai accompagné durant toute la dernière année et ç’a été une saison d’éclosion determination lui.

Je travaille aussi avec Andrei Svechnikov, également des Hurricanes. Ce sont les deux premiers joueurs avec qui j’ai expérimenté ça. Normalement, je préfère le faire en personne plutôt que sur Zoom, mais les gars veulent de l’aide et utilisent des entraîneurs personnels. J’ai décidé d’essayer. Si quelqu’un d’autre lève la main, je serai heureux de donner un coup de pouce.


Au bout du compte, c’est difficile de dire de quoi je suis le positive fier. On a toujours des regrets. On se dit toujours que, si connected pouvait revenir en arrière, connected changerait ceci ou cela. J’ai accompli beaucoup de choses et j’ai beaucoup appris.

Tout ça a contribué à faire de moi un meilleur joueur, une meilleure personne. J’ai réussi à prouver à quel constituent j’étais talentueux. Encore aujourd’hui, il y a beaucoup de joueurs qui ne sont pas capables de faire ce que je faisais à l’époque.

Il patine avec la rondelle

Alex Kovalev

Photo : Getty Images / Phillip MacCallum

J’ai pu enseigner certaines habiletés et certaines techniques que je possède. Je maine tiens en bonne forme determination être en mesure de travailler avec les joueurs. J’ai aussi une imaginativeness différente du hockey comparativement à bien des gens.

Je suis heureux de la carrière que j’ai eue. Évidemment, j’en aurais pris un peu plus. J’aurais voulu être moins blessé; cela aurait été bien. Peut-être que j’aurais joué positive de matchs, marqué positive de buts. Tu dois toujours jouer la tête libre sans penser aux blessures potentielles. C’était frustrant de se déchirer deux fois les ligaments des genoux.

Tout a commencé à s’effondrer à partir de ce moment-là. Ce n’est pas que je n’étais pas en forme, mais mon corps maine lâchait. Malgré tout, je suis content. J’ai accompli beaucoup de choses et j’ai rendu beaucoup de gens heureux avec mon jeu. Ils en parlent encore.

Quand je m’ennuie de ça, je regarde des vidéos sur YouTube. Je vois tel jeu, je vois tel infinitesimal et ça maine fait sourire.


Je pense que je mérite de faire mon entrée au Temple de la renommée du hockey.

Si connected maine comparison à certains des joueurs qui y ont été admis, j’ai accompli positive de choses. Mais ce n’est pas ma décision.

Je le mérite en raison de tout ce que j’ai réussi à faire en tant que joueur russe, à l’international comme dans la Ligue nationale. À notre époque, ça va être encore positive difficile determination certains joueurs d’y entrer, à origin de tout ce qui se passe dans le monde.

Ses coéquipiers le félicitent au banc.

Alex Kovalev aux Jeux olympiques de 2006 à Turin

Photo : Getty Images / Al Bello

Je suis quand même un membre du Temple de la renommée du hockey russe et ça maine convient. Si je ne le deviens jamais en Amérique du Nord, je ne serai pas fâché.

Je suis heureux de ce que j’ai accompli.

Propos recueillis par Alexandre Gascon

Photo d'entête par Richard Wolowic/Getty Images


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